samedi 20 avril 2024
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Yvette Lambin-Berti : « Pour les athlètes, les JO c’est un aboutissement »

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La secrétaire générale du Comité olympique monégasque, Yvette Lambin-Berti, s’est confiée à Monaco Hebdo avant le départ de la délégation monégasque pour Tokyo.

Que ressentez-vous à l’approche de cette grand-messe du sport mondial ?

Notre sentiment, c’est la reconnaissance de pouvoir aller à ces Jeux. Il faut rendre hommage aux instances olympiques et aux autorités locales. Le gouvernement japonais et le Comité international olympique (CIO) se sont battus, dans l’adversité, pour maintenir les Jeux. Et ils les maintiennent pour les athlètes. Ça va être des Jeux difficiles, nous serons très contraints. Mais pour les athlètes, c’est un aboutissement. Il était temps que ça se passe. Il n’y a eu que des conditions terribles pour qu’une Olympiade n’ait pas lieu. C’est une pandémie, ça a été important, le vaccin joue aujourd’hui un rôle important donc j’espère que nous verrons le bout du tunnel. Mais les Jeux, c’est une étape essentielle.

Que pouvez-vous nous dire sur cette délégation monégasque ?

Nous sommes fiers d’avoir trois femmes et trois hommes. Cela montre que le sport à Monaco se pratique de manière large et ouverte, que nos jeunes Monégasques sont souvent dans des clubs où se trouvent d’autres athlètes même plus forts, qui sont de nationalité différente. À Monaco, il y a un grand brassage de nationalités et cela les aide à se tirer vers le haut. Aujourd’hui, nous sommes extrêmement fiers de la qualification de Xiaoxin Yang [en tennis de table — NDLR] car c’est extraordinaire. Elle a obtenu son billet à l’issue d’un tournoi, dans des conditions difficiles. Elle est courageuse, battante. Pour nous, ça donne du crédit à notre comité mais surtout au sport à Monaco. Les autres ne déméritent pas. Chacun dans son registre a fait les efforts qu’il fallait.

« Nous sommes fiers d’avoir trois femmes et trois hommes. Cela montre que le sport à Monaco se pratique de manière large et ouverte »

Yvette Lambin-Berti, secrétaire générale du Comité olympique monégasque

Vous espériez avoir plus d’athlètes qualifiés ?

Bien sûr, certains restent sur le quai. J’en suis triste. Nous aurions eu des potentialités. Puisqu’en gymnastique, Kevin Crovetto fait des choses formidables, des résultats. Il a surmonté des blessures, il est dans l’équipe de Top 12 de la gymnastique… Nous avons aussi un tennisman formidable [Lucas Catarina — NDLR] qui a fait une médaille aux Jeux méditerranéens [l’argent en 2018 — NDLR]. Donc sa valeur existe. Mais les Jeux Olympiques (JO), c’est autre chose. On peut aussi citer Hugo Micallef en boxe qui a bien progressé. Mais le tournoi de qualification était très dur. On a vu que c’était un autre niveau. Ce sont des sportifs qui ne baissent pas les bras, ils se donnent des objectifs. Mais il est vrai qu’au moment de partir, nous sommes un peu peinés, même chagrinés, de laisser des gens qui ont fait d’énormes efforts pendant l’année. Nous avons de bons éléments à Monaco.

La principauté sera représentée dans des disciplines individuelles mais pas collectives. Le regrettez-vous ?

Le beach-volley nous a ouvert une brèche parce que c’est une question de nationalité. Avant d’avoir une équipe compétitive de même niveau, de Monégasques… c’est plus compliqué. Le rugby à VII peut être une ouverture à un moment donné parce que c’est plus simple [de former une équipe — NDLR], bien qu’il faille des remplaçants. Ça augmente aussi le nombre de participants mais c’est un peu le propre des petits États de participer en individuel.

« [À propos du choix du porte-drapeau] Il faut qu’il y ait une symbolique. Dans chaque pays, il y a toujours une histoire pour le porte-drapeau […]. Or, Xiaoxin Yang a accompli quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant »

Yvette Lambin-Berti, secrétaire générale du Comité olympique monégasque

Quels sont les objectifs de la délégation monégasque pour ces Jeux de Tokyo ?

L’objectif, c’est qu’ils arrivent à dépasser les premières étapes quand ils sont sur des épreuves avec des matches de qualification. C’est le cas par exemple du tennis de table. On le souhaite car Xiaoxin Yang a quand même un bon niveau. Et pour les autres, on leur souhaite de faire au moins leur meilleur temps sur place. Et qu’ils s’épanouissent dans ce déplacement. Je suis sûre qu’ils vont s’accrocher.

Pourquoi avoir choisi Xiaoxin Yang comme porte-drapeau ?

C’est le prince qui a fait le choix. Mais on peut imaginer que c’est aujourd’hui la personne d’exception, qui a accompli quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant. C’est normal. Il faut qu’il y ait une symbolique sur le choix du porte-drapeau. Dans chaque pays, il y a toujours une histoire pour le porte-drapeau.

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