vendredi 29 mars 2024
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Un Lac en sari

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opera de paris
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Egocentrisme et lucidité des artistes. Bertrand Blier, qui a écrit et mis en scène Désolé pour la moquette, joué au théâtre Antoine, à Paris, depuis le 9 septembre, explique qu’il aime le théâtre quand il le fait, mais le déteste comme spectateur. « C’est un enfer. Surtout lorsqu’on est connu?: on ne peut pas partir en plein milieu d’une représentation alors qu’on aimerait tant. » Un bel encouragement à ses comédiens Anny Duperey, Myriam Boyer et Patrick Préjean…
Danser au XXIéme siècle, mais comment?? L’actuelle campagne de publicité du New York City Ballet, dans les rues de Manhattan, surprend. Sur les photos affichées dans les rues, pas d’étoile en tutu inaccessible. Mais une jeune femme, décolleté banal, photographiée dans le métro parmi d’autres voyageurs, avec, devant elle, accrochée à la barre de retenue du wagon, un bras masculin tout en muscles. C’est un des couples phares de la compagnie, banalisés pour attirer les plus jeunes des spectateurs. La même campagne, sur Internet, présente des danseurs étoiles qui mettent en avant leurs hobbies?: le poker ou jouer le DJ en boîte. Et ce texte, d’un des danseurs mâles?: « Je suis venu à la danse parce que j’aime les filles. » Rudolf Noureev appréciera. Idem s’il apprend ce qui suit?: mondialisation oblige, l’une des grandes danseuses indiennes de mohiniyattam, danse traditionnelle du Kerala, équivalent féminin du kathakali, a adapté Le Lac des cygnes à son art, et donne des représentations de ce Lac d’un genre nouveau, en sari, pieds nus, devant les foules soviétiques et africaines en extase. Grands jetés et pas de bourrée sont juste remplacés par de gracieuses ondulations. Les puristes se consoleront avec le programme Roland Petit à l’affiche à l’Opéra de Paris. Mais Zizi, en proie aux acouphènes, ne sera pas là?!

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