vendredi 29 mars 2024
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TPG : Gallienne and Co

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Classiques et nouveautés, jeunes talents et stars du théâtre comme Guillaume Gallienne sont au menu de la saison 2014/15 du théâtre princesse Grace.

Alors que le mercato est en cours sur un plan footballistique, le groupe est au complet en ce qui concerne la saison 2014/15 du théâtre princesse Grace… Ils seront 24 à se succéder sur la scène du TPG, pour un total de 26 représentations. Ce millésime, concocté par Françoise Gamerdinger, se veut encore meilleur que le précédent. Au programme : de la comédie (beaucoup), du théâtre contemporain (un peu), sans oublier une pointe de drame, avec un soupçon d’absurde et un zest de farce. Le tout, interprété par une pléiade d’acteurs connus, reconnus, mais aussi de talents à découvrir, entre le 11 octobre et le 12 mai 2015.

Scène étoilée
Pour se donner une idée de ce qui attend le public monégasque, il n’y a qu’à jeter un œil aux têtes d’affiches présentes. L’ouverture du bal sera assurée par le césarisé Guillaume Gallienne et la troupe de la Comédie Française, avec Oblomov, d’Ivan Alexandrovitch Gontcharov. Le sociétaire de la Comédie Française a d’ailleurs déclaré, dans un message vidéo, que ce texte qui, « au départ est un roman, a révolutionné la littérature russe. » Gallienne tiendra le rôle titre au cours de cette soirée qui aura lieu au Grimaldi Forum le 11 octobre prochain. En dehors de cette représentation prestigieuse, on notera la programmation d’Ah ! Le grand homme, avec un trio composé de Christophe Alévêque, Yvan Le Bolloc’h et Jean-Jacques Vanier. Rire assuré le 29 novembre. L’immense Jean Piat, sociétaire honoraire de la Comédie Française, sera accompagné de Marthe Villalonga le 4 décembre dans Ensemble et séparément. Francis Huster sera quant à lui de retour sur les planches monégasques le 12 février, cette fois-ci dans L’Affrontement, de Bill C. Davis. Une pièce dans laquelle il fera face à Davy Sardou, l’un des fils de Michel. François Berléand et Mathilde Seigner amuseront la galerie dans Nina, une comédie signée André Roussin le 23 avril.

Retour aux sources
Parmi toutes ces soirées de représentation, avec des textes souvent contemporains, Françoise Gamerdinger a tout de même gardé de la place pour les auteurs plus « classiques ». Eugène Ionesco et son théâtre de l’absurde seront une nouvelle fois présents cette année, avec La leçon (18 et 19 décembre), tandis que Le Malentendu de Camus sera joué le 13 novembre. Dans cette pièce « issue d’un fait divers de L’étranger, certaines idées philosophiques de l’auteur transpirent de ce texte, comme le monde de l’absurde », précise Françoise Gamerdinger. Le 450ème anniversaire de la naissance de William Shakespeare sera célébré le 26 novembre avec La Tempête. Autre anniversaire : celui du centenaire de la naissance de Marguerite Duras. L’occasion de découvrir ou redécouvrir Le Square, qualifié d’« œuvre de résistance à la médiocrité des conversations contemporaines » à sa sortie, comme l’a rappelé l’adjointe au directeur des affaires culturelles. Molière a quant à lui droit à deux soirées, avec Le Misanthrope (13 janvier) et L’Avare (16 avril). Une autre sera consacrée à la Sonate d’Automne, qu’Ingmar Bergman avait écrite pour le cinéma et pour le théâtre.

Fraîcheur
A côté des tous ces monstres sacrés du théâtre français, la programmation réserve quelques surprises capables d’apporter un vent de fraîcheur sur scène. Notamment avec Un café, l’addition ! de Rémi Viallet, où l’action se déroule dans un restaurant. A voir enfin : Le cercle des illusionnistes, d’Alexis Michalik, et qui a remporté le prix du meilleur auteur aux Beaumarchais 2014. Rencontre et magie attendent le public…

Miss sur le retour

Lors de la présentation de la nouvelle saison du TPG, une invitée de marque avait fait un détour par Monaco.

Marianne-James
© Photo Monaco Hebdo.

Après avoir interprété une diva, Marianne James va camper Miss Carpenter, une ancienne actrice sur le retour, les 12 et 13 mars 2015 au TPG. Son personnage ? « C’est une dame qui a un âge, mais qui ne veut pas le dire. Un petit mélange entre Marylin Monroe et Tatie Danielle. Je n’ai pas pu faire autrement que de la rendre féroce, au vitriol, parce que c’est ça qui me plaît… J’ai puisé cette créature dans mes différents déplacements, mais surtout dans des endroits comme ici ou le grand hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Je me souviens de femmes dont on en dit pas l’âge, italiennes ou russes. Elles ont généralement plus de bijoux que nous sur scène, mais les leur sont vrais (rires)… J’ai de l’admiration pour ces femmes : elles sont résistantes, puisque certaines ont connu la construction du chemin de fer qui vient jusqu’à Monaco (rire). »

« Paul ? Pôle emploi ? »
Le pitch ? « J’interprète une octogénaire, qui reçoit un coup de fil à son appartement avenue Foch à Paris. Elle vit seule avec sa petite chienne adorable, Marylin, avec 3 « boys ». Elle pense que le coup de fil est une interview pour Paris Match. Et elle dit : « Paul ? Pôle emploi ? Mais vous ne voulez pas parler de l’ANPE ? » Et ça commence comme ça. Cette femme a été très riche, très connue, très aimée, très belle et très mince, et la vie s’est chargée de la transformer. On l’appelle Miss Carpenter, mais au pôle emploi on l’appelle Andrée Carpentier. Elle n’aime pas qu’on lui rappelle cela. Et c’est un peu futuriste parce qu’à 82 ans, il faut qu’elle retourne bosser. » S’en suivront casting, vacheries et autres réjouissances du genre, pour un personnage octogénaire refusant le poids des ans. Un spectacle que Marianne James joue depuis septembre 2013 au théâtre de la rive gauche à Paris. Une pièce de Marianne James et Sébastien Marnier mise en scène d’Éric-Emmanuel Schmitt et Steve Suissa.//R.C.