mardi 23 avril 2024
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La nuit parisienne?: si snob, si popu

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Il faudra penser à relever les cachets de Gilles Lellouche. Le comédien, dont la carrière prend son essor, s’est associé à deux amis dans l’achat du Schmuck, ex-Tanya, bar de nuit sis au 43, rue de Ponthieu et doté de la plus belle façade de l’artère. L’endroit est fréquenté par les collègues de Monsieur Lellouche, Gaspard Ulliel, Guillaume Canet, Mélanie Doutey et par des jeunes filles à la recherche de jeunes mâles chics. La musique, punk et groove, séduit l’oreille, même quand elle balance les standards disco des années 1970. Mais la bière est à dix euros et le cocktail le moins cher se commande à quatorze euros. Vous pourrez aussi tenter le Mathis, plus bas dans la rue, au numéro 3. Avec un peu de chance, vous vous ferez refouler du bar le plus snob de Paris – même Madonna s’est vue refuser l’entrée?! Mais vous serez récompensé en contemplant la cinéaste Josée Dayan affalée sur le rebord de la fenêtre, dans la rue, en train de tirer sur son cigare. Un autobus-discothèque à soufflet circule depuis peu dans Paris et pour 1?000 à 1?690 euros, selon les options et les jours de location, vous guincherez trois heures durant devant les plus beaux endroits de la capitale, accompagné d’un maximum de quarante ou cinquante invités. On vous laisse imaginer la joie de danser dans les virages. Et puis, les comités d’entreprise d’Axa, de Pernod Ricard et des hôtels Ibis se sont laissé séduire. Raison de plus pour que ce nouveau loisir aille droit au cœur de Messieurs Delanoë et Girard, son adjoint à la culture. Il est la preuve, pour sûr, que Paris vit la nuit?!