L’Elysée dépouillé

Paris, capitale mondiale de la mode?? Le 7 septembre a vu la deuxième édition parisienne de la Fashion Celebration Night. L’événement fut imaginé l’an passé à New York par la rédactrice en chef du Vogue américain, la terrible Anna Wintour, et relayé dans treize villes du monde. Madame Wintour voulait pousser au shopping toutes les “modasses” de la terre que la non moins terrible crise économique inhibait. Elle avait ordonné l’ouverture nocturne de toutes les boutiques de Manhattan, et avait pressé Charlize Theron, Justin Timberlake et autres people glamour de se pavaner sur la 5ème avenue. C’était grand, c’était américain. Pendant ce temps, Paris ouvrait juste quelques magasins de l’avenue Montaigne, et s’offrait Estelle Lefébure en invitée d’honneur. On se moqua de Paname. La deuxième édition parisienne fut aussi limitée, du moins géographiquement, et intronisa Carine Roitfeld, le pendant de Madame Wintour à Vogue France, en star absolue. Bref, ce qu’on nomme l’esprit français…
Paris, capitale mondiale de la grivèlerie?? Certes, la concurrence est rude. Mais la capitale, sous l’ère chiraquienne, semble avoir fait ses preuves. Un rapport de la Cour des comptes sorti cet été relève que des meubles et des objets d’art, soit « 67 objets dits remarquable, n’ont plus été vus depuis les années allant de 1994 à 2002 » dans les résidences présidentielles, en premier lieu au palais de l’Elysée. On se souvient que Monsieur et Madame Chirac, du temps où ils vivaient à l’Hôtel de Ville de Paris, s’offraient des factures quotidiennes de 1?500 euros en crèmes Danette et autres produits de haute gastronomie. De là à penser que, l’âge venant, leur goût s’est affiné, il y a un pas que nous n’oserions franchir.