mardi 19 mars 2024
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Arnold Turboust : « La musique est venue me chercher »

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Ancien clavier de Marquis de Sade et ex-membre de Private Jokes, Arnold Turboust vient de sortir Sur la photo, son sixième album (1). De passage à Monaco fin mars 2023, pour un concert gratuit organisé par la médiathèque de la mairie de Monaco, celui qui s’est aussi illustré par de nombreux succès avec Etienne Daho, du Grand Sommeil (1982), à La Notte, La Notte (1984), en passant par Tombé pour la France (1985), ou Eden (1996), a répondu aux questions de Monaco Hebdo. Interview.

Votre nouveau disque s’appelle Sur la photo (2023) : pourquoi ce titre ?

Une photo est un instantané d’un moment. Cet album, c’est 14 titres d’instantanés, comme des photos qui ont été prises, et dont je me souviens. C’est un album dans lequel je me rappelle de beaucoup de choses et de beaucoup de situations.

Quels sont les principaux thèmes développés en 14 titres dans Sur la photo ?

Dans ce disque, j’évoque le souvenir, mais pas seulement. La première chanson s’appelle Honi soit qui mal y pense. Je me souviens de quand j’étais gamin. Je suis Normand et je parle aussi beaucoup de la Normandie dans cet album. Le titre Sur la photo parle de mes parents.

Comment définiriez-vous le son de ce disque ?

Il s’agit de chansons pop électroniques « sung in french » [« chantées en français » — NDLR]. J’ai conçu cet album avec un ami de longue date, Rico Conning de Torch Song (2), avec qui j’ai fait de nombreuses productions, notamment pour Etienne Daho, comme Pop Satori (1986), par exemple. Rico Conning vit aux Etats-Unis. C’est un ami extrêmement brillant, et qui m’est très cher. Il est beaucoup plus technicien que moi. Des musiciens sont aussi intervenus, comme Yan Le Ker qui est monté sur scène avec moi à Monaco, le 31 mars 2023, et qui joue de la guitare.

Arnold Turboust
© Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Vos projets, c’est une tournée qui va durer pendant toute l’année 2023, et peut-être début 2024 aussi ?

Mon album est sorti le 10 février 2023. Nous allons essayer de le promouvoir au mieux. Le 30 mars 2023, je suis monté sur scène au Café de la danse, à Paris, dans le cadre d’une “release party”. De nouvelles dates de concert vont arriver. Elles seront bientôt annoncées.

« Une photo est un instantané d’un moment. Cet album, c’est 14 titres d’instantanés, comme des photos qui ont été prises, et dont je me souviens. C’est un album dans lequel je me rappelle de beaucoup de choses et de beaucoup de situations »

Etienne Daho s’apprête à sortir en mai 2023 son douzième album, Tirer la nuit sur les étoiles : de nouvelles collaborations sont-elles envisagées ?

Même si je le savais, je ne le dirais pas. Le 30 mars 2023, Etienne Daho était sur scène avec moi, au Café de la danse [cette interview a été réalisée le 31 mars 2023 – NDLR]. C’était franchement cool. Alain Chamfort était là aussi, ainsi que la Japonaise Kumisolo, qui chante sur mon album.

Votre carrière a commencé en 1979, vous aviez à peine 20 ans quand vous avez commencé à jouer du clavier avec le groupe Marquis de Sade, en 1980 : 44 ans plus tard, quels moments forts retenez-vous ?

En 1979, j’étais étudiant. Après le bac, j’ai fait une école de commerce. Et puis, d’un seul coup, la musique est venue me chercher. Je suis allé jouer avec le groupe Marquis de Sade, qui était le groupe qui comptait à cette époque-là. J’y ai rencontré tout le monde, y compris Etienne Daho. La musique a eu pitié de moi, puisque je faisais dix heures de maths par semaine, et que je m’ennuyais fortement au Havre. Rétrospectivement, quand j’y pense, c’est ça : la musique est venue me chercher.

Arnold Turboust
« Dans les années 1980, j’aimais beaucoup certains artistes français. Par exemple, le premier single de Mylène Farmer, Maman a tort (1986), j’ai toujours adoré. D’ailleurs, je la connaissais un peu. J’aime beaucoup aussi certaines chansons de Taxi Girl. […] Dans les années 1980, tout était possible. Avec une forme de candeur. » Arnold Turboust. © Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Si vous n’aviez pas fait une carrière dans le monde de la musique, vous auriez fait quoi ?

J’aurais fait cinq années d’école de commerce. Je voulais travailler dans la publicité, et concevoir des pubs. Trouver les idées, les angles, les musiques… C’est d’ailleurs quelque chose que j’ai fait.

Votre tube Adélaïde, interprété en duo avec l’actrice Zabou Breitman, est sorti en 1986 : qu’est-ce qu’il a changé pour vous, et qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

Ce tube Adélaïde a été une chance. Il a tout changé. Je n’avais jamais chanté de ma vie. Personne ne voulait de cette chanson. A l’époque, j’étais plutôt parti pour mener une carrière d’auteur-compositeur. Mon éditeur, qui m’avait gracieusement payé un clavier, a demandé à écouter ce que je faisais. Il a aimé Adélaïde. Mais je ne savais pas à qui faire chanter ce titre. De plus, cette chanson était un duo. Etienne Daho n’en voulait pas, ou il faisait mine de ne pas l’entendre. Il m’a dit : « Tu vas chanter. » Je l’ai fait, avec Zabou. D’un seul coup, j’ai été propulsé. Et comme le succès était là, j’ai dû continuer.

« J’ai conçu cet album avec un ami de longue date, Rico Conning de Torch Song, avec qui j’ai fait de nombreuses productions, notamment pour Etienne Daho, comme Pop  Satori (1986), par exemple »

Rien de tout ça n’était prévu ?

Je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez. Dans ce monde musical, certains avaient tout prévu. Moi, à cette époque-là, ce n’était pas du tout ça. Je me disais : « On verra bien. On va s’amuser, ça va être festif. » Aujourd’hui, j’essaie de prévoir peut-être un peu plus les choses.

Pourquoi avoir attendu 1988 pour sortir votre premier album, Let’s go à Goa ?

A l’époque, en 1986, j’avais fait l’album d’Etienne Daho, Pop Satori, qui cartonnait. Et je devais faire la tournée. C’était très compliqué. Dans l’intervalle, j’avais réalisé un single, qui s’appelle Les Envahisseurs (1987). Après, je voulais faire un album, mais il fallait que je trouve les chansons que je n’avais pas.

Votre carrière a aussi été marquée par la rencontre avec Etienne Daho : comment et quand l’avez-vous rencontré ?

Lorsque j’ai rencontré Etienne Daho, il voulait devenir chanteur. Lui savait exactement ce qu’il voulait faire. Il était dans l’entourage de Marquis de Sade. C’était un ami du guitariste [Frank Darcel — NDLR]. Bien naturellement, je l’ai rencontré. Je l’ai trouvé très sympathique. Il m’a expliqué qu’il voulait devenir chanteur. Je lui ai donc dit que je lui ferai des chansons. C’est comme ça que cela s’est fait. Très simplement.

Lire aussi : La Minute de Monaco Hebdo avec Arnold Turboust

Vous avez collaboré sur le prochain album de Daho, qui sortira le 12 mai 2023 ?

Non, je n’ai pas travaillé sur le prochain album de Daho, Tirer la nuit sur les étoiles (2023).

De nouvelles collaborations avec Etienne Daho sont dans les cartons ?

Je vais d’abord me promouvoir. Et après, on verra. Il ne faut jamais dire jamais. « Ce tube Adélaïde a été une chance. Il a tout changé. Je n’avais jamais chanté de ma vie. Personne ne voulait de cette chanson »

Votre dernière collaboration avec Etienne Daho, c’est l’album Eden, en 1996 : une raison particulière explique cela ?

Non, mais on a eu tellement de succès et tellement d’aventures musicales très, très agréables, que, quelque part, c’est difficile. Avec Etienne Daho, il y a eu Pop Satori, qui est donc sorti en 1986. Auparavant, j’avais déjà fait avec lui l’album La Notte, la Notte (1984), et encore avant, Le Grand Sommeil (1982). Il y a ensuite eu Mon manège à moi (1993)… Tout ça, ce sont de gros trucs. Et puis, en 1996, l’album Eden est arrivé. Aujourd’hui, tout le monde me parle d’Eden, et me dit que c’est formidable. Pour faire un album avec Etienne, il faut imaginer ce que ça pourrait être. Il faut essayer de trouver une forme d’originalité, de différence, bref, quelque chose de nouveau. C’est comme ça que je vois les choses. Et je crois que lui aussi, d’ailleurs.

Le son et la voix d’Etienne Daho et d’Arnold Turboust sont souvent comparés, parfois confondus : comment vivez-vous cela ?

On me confond de moins en moins avec Etienne Daho. Avec mon album Sur la photo, on ne me le dit quasiment plus. De toute façon, je chante comme je peux. Ma voix est comme elle peut, et mes chansons sont mes chansons. Ce style musical, c’est aussi peut-être un peu le mien. En revanche, cela a été très difficile lorsque j’ai sorti mon premier album, Let’s go à Goa, en 1988. Tout le monde me disait alors que c’était super bien, mais que le seul problème c’était qu’Etienne Daho ne chantait pas dessus. Bien que ce soit ma musique, j’ai compris que ce n’était plus ma musique. J’étais dépossédé de ce que je savais faire. Ma musique ne m’appartenait plus. Aujourd’hui, avec Sur la photo, je me suis réapproprié cette musique et cet univers qui est le mien.

Arnold Turboust
« Avec Etienne Daho, il y a eu Pop Satori qui est donc sorti en 1986. Auparavant, j’avais déjà fait avec lui l’album La Notte, la Notte (1984), et encore avant, Le Grand Sommeil (1982). Il y a ensuite eu Mon manège à moi (1993)… Tout ça, ce sont de gros trucs. Et puis, en 1996, l’album Eden est arrivé. Aujourd’hui, tout le monde me parle d’Eden, et me dit que c’est formidable. » Arnold Turboust. © Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Sur la photo (2023) est votre sixième album en 35 ans : pourquoi être aussi rare ?

J’ai fait presque six albums et demi en 35 ans, car j’ai aussi réalisé des singles, comme Adelaïde ou Les Envahisseurs, qui comportent deux ou trois titres. J’étais parti sur des bases pas trop mauvaises, avec un rythme d’un album tous les cinq ans, à peu près. Mais dans les années 1990, il y a eu un gros trou. J’ai sorti un album qui s’appelle Mes amis et moi en 1994, et le suivant, Toute sortie est définitive est arrivé en 2007. J’avais l’habitude de travailler avec une personne, Jack Bally, qui était devenu un ami, et nous étions prêts à sortir un nouvel album en 2001. Mais en septembre 2001, Jack Bally est décédé. Avec lui, j’ai perdu mon compagnon de route, et pas mal de choses que j’avais fait aussi avec lui pour Etienne Daho. Avec lui, j’ai aussi perdu toutes les chansons. Seul on est forcément mal accompagné, en tout cas c’est ce qu’on dit. Suite à cette disparition, j’ai été un peu découragé et un peu dégoûté. J’ai mis pas mal de temps à m’en remettre. Et j’ai perdu énormément de temps.

Pour ce nouvel album, Sur le photo, vous avez multiplié les duos : c’était une volonté de départ ou c’est venu au fur et à mesure de l’écriture de ce disque ?

C’est un peu les deux. Par exemple, la chanson Des si des mais avec la soprano Patricia Petibon, a été conçue dès le départ comme un duo. Sa voix n’est comparable à aucune autre. Pour le titre Moi si j’étais vous, c’est un duo avec Kumisolo. Elle fait une sorte de voix off en japonais. Elle raconte une histoire, un peu comme une voix off dans un film. Enfin, pour le troisième duo, La Vérité augmentée, c’est le texte qui m’a amené à le penser comme un duo. J’ai demandé à Tess, qui est ma femme, de m’accompagner sur ce titre. Cela s’est passé au tout dernier moment.

« Lorsque j’ai sorti mon premier album, Let’s go à Goa, en 1988. Tout le monde me disait alors que c’était super bien, mais que le seul problème c’était qu’Etienne Daho ne chantait pas dessus. Bien que ce soit ma musique, j’ai compris que ce n’était plus ma musique. J’étais dépossédé de ce que je savais faire. Ma musique ne m’appartenait plus. Aujourd’hui, avec Sur la photo, je me suis réapproprié cette musique et cet univers qui est le mien »

Cela signifie que pendant la tournée qui accompagne Sur la photo, il y aura nécessairement d’autres artistes sur scène, avec vous ?

Après Etienne Daho, je pense, par exemple, que Zabou viendra sur scène avec moi. Je peux aussi inviter Barbara Carlotti, Tess, et d’autres aussi. Cela peut changer chaque soir, et être riche. Ça peut être très sympa. Je peux même inviter des personnes avec qui je n’ai rien fait, et créer quelque chose pour la scène.

Vous avez travaillé avec Etienne Daho, Jacno (1957-2009), Brigitte Fontaine, Sylvie Vartan, Barbara Carlotti, ou Cédric Atlan notamment : vous préférez travailler pour les autres ou pour vous-même ?

J’aime travailler pour les autres, et j’aime aussi travailler pour moi. J’aime bien faire les choses pour moi, car ça me permet de raconter mes histoires. Pour moi, c’est important. Même si j’aime beaucoup écrire pour les autres, actuellement c’est plus pour moi que j’aime écrire.

On pourrait penser que vous préférez l’ombre à la lumière ?

Ce n’est pas que « je préfère ». C’est comme ça, parce que c’est aussi mon caractère. C’est vrai que j’ai du mal à me projeter, et à me mettre en avant. Je suis un peu timide. Il faut que j’arrive à rompre cette timidité, même s’il ne faut pas exagérer avec ça non plus.

Aujourd’hui, vous vous considérez davantage comme un chanteur ou comme un compositeur ?

Je me considère comme un auteur, compositeur, et interprète.

Quels sont vos liens avec Monaco ?

J’ai publié un album, Démodé (2010), chez Monte-Carlo Records, le label de Marc Toesca, qui réside à Monaco. En revanche, je n’ai jamais chanté en principauté. C’est la première fois. Je suis très heureux d’être ici. Pour la petite histoire, lorsque je vivais chez mes parents, ils habitaient dans un petit village en Normandie, qui s’appelle Torigni-sur-Vire, dans la Manche. C’est là que se trouve le château des Matignon (3). C’est un lien avec Monaco. J’ai aussi un ami qui est Monégasque.

Que représente Monaco pour vous ?

Monaco, c’est la Méditerranée. C’est formidable. J’adore. Il y a de la lumière. D’ailleurs, je viens souvent du côté du Lavandou. J’aime beaucoup.

Avec le recul, quels sont les artistes qui vous ont le plus influencé ?

On est très influencé par son enfance, et par ce que l’on écoute dans cette période. Il y a beaucoup de chansons en français des années 1970 qui m’ont beaucoup marqué. Je pense par exemple à William Sheller, à Véronique Sanson, à Patrick Juvet (1950-2021), à Christophe (1945-2020), à Yves Simon, à Serge Gainsbourg (1928-1991), à Jean-Claude Vannier… Chez Gainsbourg, il y a cette façon d’écrire, au cordeau. J’aime aussi Alain Chamfort.

Et le Franco-monégasque Léo Ferré ?

Léo Ferré, c’est une façon d’écrire incroyable, en projetant des images incroyables. Léo Ferré est un artiste essentiel de la chanson. C’est l’un de mes favoris [à ce sujet, lire l’interview de Jacques Layani : « Léo Ferré était un homme libre »].

« Je voudrais faire un album beaucoup plus court que Sur la photo. Ce sera un grand EP, avec sept titres. Il sera centré autour d’une histoire que je vais raconter. Ce ne seront pas des titres épars »

Le producteur anglais Rico Conning a composé avec vous Sur la photo, et il a aussi travaillé avec le groupe anglais Depeche Mode : ce groupe de new wave vous a aussi influencé ?

Cela constitue aussi une autre facette : le côté anglo-saxon, très synthétique. Je m’en suis toujours servi. D’ailleurs, pour Etienne Daho, j’ai mis des synthés un peu partout. Très vite, j’ai eu la chance de travailler avec des Anglo-saxons et de m’y retrouver facilement. En étant Normand, l’Angleterre, c’est juste à côté. Les Anglais disent : « Maybe yes, maybe no. » Et les Normands disent : « P’têtre ben qu’oui, p’têtre ben qu’non » [sourire — NDLR].

Qu’apportent les Anglais que nous n’avons pas, notamment au niveau du son ?

Il ne faut pas généraliser, mais nous, en musique, on se pose beaucoup de questions avant de faire quelque chose. A plusieurs reprises, lorsque j’ai travaillé en Angleterre, j’ai pu constater que eux se disent plutôt : « Ça c’est intéressant, allons-y. » Et ils le font tout de suite. Ils essaient. Peu importe l’emballage, ce qui compte, c’est l’intérieur. Et que ça aille vite.

Que pensez-vous de Memento Mori (2023), le dernier album de Depeche Mode ?

J’ai un peu écouté Memento Mori, le nouveau disque de Depeche Mode. Je pense que ce n’est pas un mauvais album. Mais je ne l’ai pas suffisamment écouté pour avoir un avis plus poussé.

Quel regard portez-vous sur les années 1980 ?

Dans les années 1980, j’aimais beaucoup certains artistes français. Par exemple, le premier single de Mylène Farmer, Maman a tort (1986), j’ai toujours adoré. D’ailleurs, je la connaissais un peu. J’aime beaucoup aussi certaines chansons de Taxi Girl. Il y avait toute une vague de chanteurs intéressants. Je pense à Caroline Loeb, et à son single C’est la ouate (1987). Mais ce ne sont pas les titres que l’on entend le plus, lorsqu’on parle des années 1980. Dans les années 1980, tout était possible. Avec une forme de candeur.

Vous écoutez quoi actuellement ?

Je fonctionne beaucoup avec l’application Shazam. Hier soir, c’est comme ça que j’ai pu écouter Tezeta, un artiste africain, avec le titre Heybb. J’ai été étonné par sa voix. Sinon, j’ai aussi écouté Mac DeMarco, et son album This Old Dog (2017), que j’adore.

Vous pensez déjà à votre album suivant ?

Oui. Je sais déjà ce que je vais faire. Je voudrais faire un album beaucoup plus court que Sur la photo. Ce sera un grand EP, avec sept titres. Il sera centré autour d’une histoire que je vais raconter. Ce ne seront pas des titres épars.

Quel sera le thème de cette histoire ?

C’est une histoire qui me concerne. C’est l’histoire de quelqu’un de ma famille.

Ce nouveau disque pourrait sortir en 2024 ?

Oui, ça peut aller relativement vite. Après, il faudra voir avec les contingences de fabrication, de mise en place… Cela peut nécessiter du temps.

Arnold Turboust : six albums studios depuis 1988

Let’s go à Goa (1988)
Mes amis et moi (1994)
Toute sortie est définitive (2007)
Démodé (2010)
Arnold Turboust (2016)
Sur la photo (2023)

1) Sur la photo, Arnold Turboust (Rue du Docteur Fontaine Productions/Kuroneko), 16 euros (CD), 27 euros vinyle.

2) Torch Song est un trio composé de Rico Conning, Laurie Mayer et William Orbit.

3) En 1715, l’héritier des sires de Matignon, Jacques-François Gouyon (1689-1751), a épousé Louise-Hippolyte Grimaldi (1697-1731), princesse héritière. Le sire de Matignon a alors pris le nom et les armes des Grimaldi. Le prince Albert II est aussi comte de Torigni, baron d’Hambye et de Saint-Lô.