Après un premier succès auprès d’un public averti, la GR Yaris revient, et le carnet de commandes a déjà fait le plein. Il faudra attendre 2022 pour les premières livraisons de cette Yaris survitaminée, affichée à 35 600 euros. Monaco Hebdo a déjà pu la tester pour vous.
Les chaînes de montage de la Toyota Gazoo Racing Yaris tournent à nouveau. Les commandes françaises de la petite citadine survitaminée affluent chez le constructeur. Ce dernier a donc décidé, après avoir enregistré 550 commandes et faisant face à de nouvelles réservations, de relancer la machine nippone. Cependant, il faudra prendre son mal en patience, car la Japonaise est assemblée dans l’usine de Motomachi au sud de Tokyo, tout près de Nagoya. Les délais seront un peu longs : il faut compter sur des livraisons fin 2022. C’est la seule Yaris à être fabriquée au Japon, car le constructeur a pris l’habitude d’assembler ces modèles dans l’usine de Valenciennes depuis vingt ans. Le site de Valenciennes peut s’enorgueillir d’avoir produit plus de Yaris que Peugeot de 3008. Des scores qui font bomber le torse du coq gaulois, mais qui ne reflètent pas tout à fait la réalité.

Des atouts indéniables
En effet, les moteurs sont fabriqués en Pologne, où le coût de la main-d’œuvre est jugé plus avantageux. Les systèmes électroniques et hybrides arrivent en conteneur en France directement du Japon. Un “made in France” teinté de nuances, mais qui a tout de même le mérite d’employer 5 000 personnes, qui travaillent 24 heures sur 24. Même si la GR fait presqu’un tour du monde en bateau pour arriver dans les concessions de l’Hexagone, elle attire les passionnés qui souhaitent acquérir cette sportive aux accents de fin de règne thermique. Il faut dire que la petite nippone a des atouts sportifs indéniables. Sous le capot, le moteur développe 261 chevaux. Mais ce n’est pas son seul attrait. L’auto est dotée d’une transmission intégrale permanente, qui permet plusieurs combinaisons. Le train avant peut alors prendre jusqu’à 60 % de la puissance. Dans un deuxième cas de figure, c’est l’équilibre 50/50 entre les deux essieux, et dans un mode « sport » plus corsé, les roues arrière se répartissent jusqu’à 70 % de la puissance. Dans ce dernier cas, la GR devient alors très joueuse. Il suffit d’un petit coup de frein sur un sol mouillé pour que le train arrière se dérobe avec volupté.

Le rallye en héritage
Les sensations sont encore plus savoureuses dans la version Track de la GR Yaris facturée 2 000 euros supplémentaires, mais qui en fait plus avec moins. Autrement dit, certains équipements de série sur la version Premium sont absents de la version Track, comme le GPS, l’affichage tête haute, les radars de stationnement… Mais, en contrepartie, l’auto est équipée de jantes BBS plus légères, sur lesquelles sont montés des Michelin Pilot Sport 4S. La GR est dotée d’un différentiel avant et arrière à glissement limité. Des attributs sportifs qui montrent la filiation de cette Yaris avec son aînée en rallye, dont elle revendique la texture dynamique. Avec quatre roues motrices à chaque coin, il est permis de se rater dans l’appréciation d’une corde. Le comportement rassurant de l’auto pardonne ce genre de disgrâce de néophyte. Le trois cylindres de 1,6 litre épaulé par une boîte manuelle courte bondit de virage en virage, et permet de rétablir une glissade trop appuyée. Les 261 chevaux se veulent rassurants, même dans des conditions périlleuses. Pour ceux qui aiment jouer avec les sensations, la GR Yaris dispose de tambours à l’arrière, ce qui permet de tirer très facilement le frein à main pour casser une courbe ou une épingle en montagne. Grâce à cette auto plutôt fun, on retrouve les réflexes qui prévalaient pour les GTI des années 80. Avec ses 3,99 mètres de long, la GR Yaris ne s’embarrasse pas d’espace superflu. Le coffre et les places arrière sont très limités. Autre petit bémol : la position de conduite assez haut perchée, qui n’est pas des plus intéressantes pour attaquer les lacets de montagne. Si les acheteurs sur liste d’attente trépignent d’impatience, il ne faudra pas oublier le malus pour les frontaliers, qui a fortement grimpé. En France, de 6 000 euros en 2020, il passe à 7 800 euros en 2021. Et comme il faudra attendre 2022 pour voir les premières livraisons, le malus côtoiera les 10 000 euros. Heureusement que les tarifs ne changent pas en principauté.
Note globale : 3/5
Les plus
- Comportement joueur
- Moteur dynamique
- Direction précise
Les moins
- Position de conduite
- Espace limité
- Malus important pour la France