« Restylé » sur la même base que l’ancienne génération, le S-Cross adopte un tout nouveau look. Plus moderne, ses qualités routières ne sont cependant pas à la hauteur. Les équipements généreux redonnent toutefois de la couleur à cette auto. Le tarif démarre à partir de 31 890 euros. Monaco Hebdo a testé ce S-Cross pour vous.
La deuxième génération de S-Cross n’a plus grand-chose à voir avec la précédente. Le SUV de Suzuki avait bien besoin d’un coup de jeune. A l’époque, elle remplaçait le Suzuki SX4. Mais ce petit lifting, effectué en 1996, est considéré comme trop léger pour certains. Alors on parle de deuxième génération avec l’arrivée sur le marché de ce nouveau S-Cross. Il vient surtout mettre un terme à une esthétique vieillissante qui n’a pas réellement réussi à percer le marché européen. Avec cette deuxième mouture, le S-Cross revient avec une toute autre ligne esthétique. Il faut dire que le SUV a été dessiné au centre de style Suzuki de Turin. Les formes sont beaucoup plus contemporaines et installent définitivement le véhicule dans la catégorie des SUV. On remarquera un capot plus haut, une calandre droite, des optiques étirées sur les côtés et reliées par une barre chromée. À l’arrière, les feux sont protégés et reliés par un bandeau transparent. L’auto semble plus trapue, avec une identité plus forte sans être dans une originalité démesurée.
Sobriété à bord
Cette esthétique est soutenue par la plateforme de la précédente génération. D’ailleurs, le gabarit n’a pas beaucoup évolué. L’auto gagne malgré tout un centimètre en hauteur. À l’intérieur, même remarque. La planche de bord n’a reçu que de petites modifications. Elle intègre désormais un écran multimédia tactile central de sept ou neuf pouces suivant la gamme choisie. Cependant, ce dernier n’est pas un as de la rapidité. Il faut s’armer de patience lorsque l’on veut obtenir certaines informations. À bord, l’ambiance est assez monotone. Les tons et les matériaux choisis ne sont pas là pour donner du peps à l’habitacle. L’espace à bord est correct. À l’arrière, les passagers ont de la place pour leurs jambes même si la garde du toit limite les grands gabarits. Cinq personnes tiennent facilement à bord. Ces derniers devront être frugaux sur les bagages. Le S-Cross perd du volume dans le coffre. Il passe de 430 litres à 293 litres. La batterie est venue phagocyter une partie du coffre. Il est cependant modulable grâce à une banquette rabattable permettant d’obtenir un plancher presque plat. La concurrence, là encore, fait mieux. C’est le cas du Toyota CH-R ou encore du Renault Captur E-Tech. Sous le capot, les changements sont visibles puisque le S-Cross adopte une hybridation qui vient épauler le moteur thermique quatre cylindres de 102 chevaux. Ainsi, la puissance cumulée passe à 115 chevaux. Le conducteur peut parcourir deux à trois kilomètres en 100 % électrique à une faible allure. La puissance est transmise par une boîte de vitesses manuelle robotisée à simple embrayage.
Un plaisir gâché
Une fois installé derrière le volant, il ne faut pas s’attendre à battre des records. Le 0 à 100 km est abattu en 12,7 secondes, pour une vitesse maximale de 175 km/h. La seconde motorisation disponible, le 1,4 litre Boosterjet microhybride de 130 chevaux, est plus véloce et dispose d’une boîte mécanique. Dans les deux cas, le S-Cross est proposé en deux ou quatre roues motrices. Ces performances atones s’accompagnent malheureusement d’un agrément de conduite très moyen. La boîte robotisée n’est pas avare d’à-coups lorsque l’on sollicite la voiture. On peut alors utiliser les palettes au volant et écraser l’accélérateur pour tenter une montée en régime bruyante et fastidieuse. Il faudra se rattraper sur l’équipement plutôt généreux en version hybride. De série, l’auto embarque la climatisation bi-zone, la lecture des panneaux, le régulateur de vitesse adaptatif, le démarrage sans clé, les feux LED. Le toit panoramique ouvrant est disponible sur la finition Style. Pour se rattraper, le S-Cross dans sa version 4×4 dispose d’une transmission par arbre et d’un blocage permanent. La partie hybride est garantie cinq ans et le reste trois ans ou 100 000 kilomètres. Reste à savoir si ces atouts suffiront à faire chavirer les cœurs.
Note globale : 4/5
À conduire : 4/5
À financer : 3/5
Valeur CO2 : 3/5
Technologie : 5/5
Les Plus : une ligne sympa, consommation, équipement complet, espace à l’arrière
Les Moins : boîte robotisée, prix élevé