La Ghibli revient sur le devant de la scène grâce à sa déclinaison Trofeo. Cette version haut de gamme met la barre haute, avec sous le capot un V8 biturbo de 580 chevaux. La Ghibli devient une berline très puissante, pour un ticket d’entrée de 135 450 euros. Le test de Monaco Hebdo, c’est par ici.
Maserati élargit son label Trofeo qui était jusqu’à aujourd’hui réservé au SUV Levante. Ce dernier SUV avait d’ailleurs inauguré le logo en 2019. La marque italienne, dans le giron de Ferrari, a donc décidé de décliner ce label à la fois sportif et luxueux sur d’autres modèles de la marque. La Quattroporte a également le privilège de porter le logo Trofeo. Mais que se cache-t-il derrière ce mot qui va devenir une icône au sein de la marque au Trident ? C’est avant tout le privilège pour le modèle qui le porte d’être surclassé à tous les niveaux.
Une armada sous le capot
Les modifications se voient surtout sous le capot. La Ghibli reçoit ainsi le V8 biturbo de 3,8 litres développant 580 chevaux. La berline renoue avec le 8 cylindres qui avait déserté la berline depuis 1974. De retour en 2013 dans les catalogues de la marque, la Ghibli accueillait seulement un V6. Le V8 développe 580 chevaux. Le tableau peint par les ingénieurs maison est attrayant. Grâce à cette greffe mécanique apportée par sa grande sœur la Levante, la Ghibli devient la Maserati la plus rapide sur route. Elle peut atteindre les 326 km/h et abattre le 0 à 100 km/h en 4,3 secondes. Des chiffres qui donnent le tournis alors que sa sœur jumelle est plus sage et bénéficie d’une hybridation légère. Les deux autos ne sont pas nées sous la même étoile et leurs caractères sont bien distincts. L’une est soucieuse de son environnement et la seconde se concentre sur les performances.
Il fallait bien ça pour que la Ghibli se fasse remarquer car depuis sept ans d’existence, son renouvellement n’est pas encore à l’ordre du jour. Cependant, sous le capot, les évolutions sont bien réelles. Le turbocompresseur a évolué, notamment par rapport à celui de la GTS ; grâce à des modifications techniques sur la turbine, il assure un plus grand débit d’air. La combustion a été améliorée par des soupapes optimisées.
Un style affirmé
Maserati n’a pas opté pour une transmission intégrale, celle qui équipe notamment le SUV Levante. La puissance passe aux roues arrière avec un différentiel mécanique épaulé par une boîte automatique à huit rapports, fabriquée par l’Allemand ZF. Mais attention, si la boîte est germanique, les techniciens « maison » se sont chargés de réaliser un calibrage le plus précis possible. La suspension est également réglée aux petits soins afin de limiter le roulis et le tangage. La Ghibli dispose de plusieurs modes de conduite qui permettent soit d’être au volant d’une berline sage mais véloce ou à l’opposé d’une sportive rageuse. Dans ce dernier cas de figure, le mode Corsa annonce la couleur. Il dynamise, voire dynamite l’auto, en agissant sur les commandes électroniques comme la boîte de vitesses plus réactive, en affermissant la suspension et en faisant chanter le moteur grâce à des soupapes d’échappement plus ouvertes. L’auto ne passe pas inaperçue, tout en gardant une élégance de GT qui s’affirme par quelques additifs, comme l’ajout de bas de caisse en carbone et par la présence d’un nouveau capot flanqué de deux entrées d’air. À l’arrière, les quatre sorties d’échappement personnalisent cette auto qui adopte une nouvelle signature lumineuse. À l’intérieur, les modifications sont timides. On remarquera un écran 10,1 pouces qui accueille un nouveau système multimédia. Le tout baigne dans un style feutré relevé par le cuir pleine fleur des sièges sport dont les appuie-têtes sont marqués par le logo Trofeo. Pour ne pas s’alanguir dans cet habitacle raffiné, le bouton Corsa a été positionné sur la console centrale comme un rappel pour le conducteur du caractère sportif de la Ghibli. À la fois raffinée, sportive, racée et accueillante, la Ghibli a reçu un coup de pouce qui la propulse dans la quatrième dimension : celle qui accueille les GT les plus puissantes. Elle aura en face d’elle quelques spécimens germaniques comme la BMW M4 ou encore l’Audi A7 Sportback RS7.
Note globale : 4/5
Les plus
- Un style raffiné
- Un moteur performant
Les moins
- Le tarif élevé
- Pas de transmission intégrale