mardi 19 mars 2024
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Ford Bronco : c’est toujours l’aventure

Publié le

Le Ford Bronco n’est peut-être pas le plus connu des 4×4 américains, mais il a su se forger une légende outre-Atlantique, et il revient après 30 ans d’absence en Europe. Cette star des franchissements sera disponible en cinq portes, moyennant 101 900 euros. Monaco Hebdo a pu le tester pour vous.

Né au début des années 1960 aux États-Unis, le Bronco s’est très rapidement distingué des autres tout-terrain américains. Le constructeur Ford avait souhaité à l’époque créer un véhicule tout-terrain capable de concurrencer le Toyota Land Cruiser et la Jeep CJ-5. Son air trapu, sa calandre abritant des phares globuleux, ont fait sa réputation. Il fut construit de 1966 à 1996, en réussissant à se renouveler à travers cinq générations. La production est abandonnée après trente années de bons et loyaux services. On pensait alors ne jamais revoir sur nos routes, enfin surtout sur les routes américaines, ce 4×4 qui avait traversé quatre décennies.

Mais Ford fait une fois de plus appel à l’histoire de sa marque pour mettre au goût du jour un véhicule mythique de sa gamme. Après avoir ressuscité la Ford Mustang, c’est au tour du Bronco de revenir sur le devant de la scène avec un nouveau look. Depuis 2020, il a fait ses premiers tours de roues sur le sol américain. C’est désormais au Vieux Continent de découvrir cette nouvelle mouture, mais encore un peu de patience, car il faudra attendre 2024 en France pour voir la bête et dans une seule carrosserie en cinq portes de 4,85 mètres de long. Cette renaissance n’est pas gratuite, elle est destinée à concurrencer les Land Rover Defender et les Jeep Wrangler.

Ford Bronco
© Photo Ford

Un baroudeur qui s’affirme

Si la carrosserie rappelle son ancêtre des années 60, le nouveau Bronco n’a plus rien à voir avec son aïeul. Un point commun tout de même, son allure de baroudeur robuste affublé de deux optiques ronds. Les lignes sont imposantes et le 4×4 conserve son air massif. Il conserve également ses capacités de franchissement grâce notamment aux nouvelles technologies. Il adopte bien sûr une transmission intégrale et un châssis en acier issu du Ranger. Mais derrière ces éléments mécaniques vient se greffer l’électronique. Il est doté de sept modes de conduite dont quatre sont communes aux berlines : normal, éco, sport, glissant. Les trois autres sont spécifiques aux tout-terrain : boue, rocaille, sable et baja. Pour contrôler le Bronco, en terrain hostile, il est équipé d’un régulateur de vitesse spécialement étudié pour ce type de balade. Il gère automatiquement l’accélération et le freinage. Le régulateur est actif jusqu’à 31 km/h et le rayon de braquage peut être réduit jusqu’à 40 %. Par ailleurs, la pédale de droite peut accélérer et freiner.

Ford Bronco
© Photo Ford

Depuis les années 60, l’habitacle a bien changé. Il dispose des dernières technologies comme système d’infodivertissement compatible Android Auto et Apple Car réunis sur un écran tactile de douze pouces. Le conducteur dispose d’une dalle de huit pouces regroupant l’instrumentation numérique. La caméra 360° n’est pas un luxe lorsqu’il faut jeter un coup d’œil sur la position des roues, car faire cette opération en direct suppose d’être très souple d’avoir un regard au-dessus du montant de la porte. Une opération quasi impossible. On notera au passage un assemblage parfois approximatif et un trop grand nombre de plastiques durs. Il ne faudra pas compter sur le silence, car l’insonorisation fait un vibrant hommage aux années 60.

Une envie de hors piste

Mais derrière le volant, le plaisir n’est pas feint. La boîte à dix rapports couplée à un moteur 2,3 litres écoboost de 304 chevaux, emprunté à la Ford Mustang, est intéressant. Les rapports de boîte sont souples. Le couple est disponible à bas régime ce qui est un avantage en mode baroudeur. Cependant, les suspensions sont sèches. En mode propulsion, la remise des gaz à la sortie d’un virage doit être fine car une pression trop prononcée sur la pédale de droite peut surprendre et faire basculer l’arrière vers l’avant. Un souci qui n’existe pas en mode 4×4. Pour jouer dans les chemins et faire du franchissement ce qui est sa véritable spécialité, il faut une année, ou alors passer par un importateur qui après le coût du transport, l’homologation et la détaxe facture le véhicule 101 900 euros.

Note globale : 3,5/5
À conduire : 4/5
À financer : 3/5
Valeur CO2 : 3/5
Technologie : 4/5
Les Plus : équipement complet, tout-terrain hors pair, design néo-rétro
Les Moins : confort sur route, qualité d’assemblage, véhicule imposant