vendredi 29 mars 2024
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Volkswagen Touareg
Son rang valorise aussi Volkswagen

Publié le

Un Touareg chasse l’autre, et la troisième génération qui arrive place la barre très haut. Démarrant à 56 100 euros, le nouveau haut de gamme de Volkswagen en Europe revalorise également, au passage, son constructeur. Monaco Hebdo a pu rouler avec. 

Né en 2002, le premier Touareg du nom incarnait déjà le haut de gamme du géant de Wolfsburg. Pourtant, après un million d’unités produites – un succès – sous deux générations, le troisième représentant de la lignée s’auréole d’une noblesse que ses devanciers n’avaient pas. Plus long (7,7 centimètres), à peine plus haut et juché sur des jantes dimensionnées jusqu’à 21 pouces, le grand SUV allemand sait aussi attirer le regard à l’intérieur, où la grande planche de bord se singularise par l’intégration de deux immenses écrans rectangulaires. De 12,3 pouces face au conducteur pour visualiser l’instrumentation numérique “Innovision Cockpit” (auquel s’adjoint un affichage tête haute), et de 15 pouces pour celui du centre. Toutefois, cette dotation novatrice reste l’apanage des deux exécutions supérieures de ce SUV haut de gamme. Version de base et finitions intermédiaires Carat (orientée luxe) et R-Line (orientée sport) se contentent d’un plus classique écran central de 9,2 pouces. Mais cela suffit pour bénéficier du “top” de la connectivité, avec Discover Pro et Car-Net Security (service gratuit de 12 mois inclus, via une carte Sim). Pour prendre de l’ampleur sur chaque stade de la montée en gamme.

Intersection

Sans exubérance mais très bien finis, les aménagements intérieurs sont au complet. Depuis les sièges électriques à huit programmes de massage, jusqu’aux ambiances lumineuses à choisir entre trente coloris ! Côté pratique, le coffre, à ouverture assistée, a pris du volume sur l’opus précédent, en passant de 697 à 810 litres. Souvent en série en sommet de gamme Exclusive, parfois en option, la palette d’aides à la conduite n’en est pas moins prodigieuse. Éclairage intelligent avec phares Matrix multi LED, vision de nuit pour détecter piétons et animaux (1 955 euros), conduite semi autonome Traffic Jam Assist dans les embouteillages (jusqu’à 60 km/h), surveillance d’intersection, et l’on en passe.

Roulage

Lancé avec un turbo-diesel V6 TDI 3 litres de 286 chevaux au couple vigoureux de 600 Newton-mètres, le Touareg accueillera avant la fin de l’année un deuxième V6 TDI de 231 chevaux. Puis l’an prochain, un V8 TDI de 420 chevaux, ainsi qu’un V6 3 litres essence TSI de 340 chevaux. De l’hybride rechargeable est aussi prévu… pour la Chine. Côté châssis, c’est également le grand jeu. Avec de série, 4 roues directrices et une transmission intégrale 4Motion qui s’adapte aux surfaces de roulage, En option, la suspension pneumatique (3 060 euros) pourra recevoir ultérieurement un compensateur actif de roulis. Au volant, l’effet 4 roues directrices est d’emblée perceptible. Car en dépit de ses presque 4,90 mètres de long, le dernier Touareg s’est révélé extrêmement maniable sur les enchaînements de lacets zébrant les pentes abruptes du massif de l’Atlas marocain où nous roulions. C’est encore plus vrai dans les progressions hors bitume.

Prestations

Onctueux, discrets mais toujours pleinement disponibles, les 286 chevaux sont de remarquables alliés pour l’obtention d’une conduite coulée… et d’une gentille consommation avoisinant les 9,5 litres aux cent. Mais sitôt qu’on force trop le rythme, les passages des 8 rapports de la boîte Tiptronic édulcorent la belle harmonie. En mettant à jour un – relatif – manque de réactivité pouvant susciter une brusque arrivée de puissance à contretemps lors d’une forte accélération au démarrage. Mais on le perçoit davantage sur le mode de conduite Sport, qu’en normal ou éco. Et si le freinage fait preuve d’une bienveillante progressivité, on retient surtout l’excellent confort qu’assure la suspension pneumatique, tout en servant la tenue de route avec panache. Tant par son allure que la qualité de ses prestations, le dernier Touareg tutoie donc sans vergogne les grands SUV de catégorie “premium”. Certes, il en a le prix, entre 56 100 et 80 610 euros, mais sans en avoir encore tout à fait le renom de marque. En contrepartie, une part des équipements “high tech” qu’il standardise constituent de lourdes options ailleurs.