vendredi 19 avril 2024
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Audi RS6 : Le break qui ne fait pas de pause

Publié le

Dans la tradition des breaks surpuissants, l’Audi RS6 fait office de leader. Avec 600 chevaux, il catapulte son monde dans un univers de plaisir, malgré les nombreuses options, et un tarif à la hauteur des performances, à 130 950 euros. Monaco Hebdo a pu le tester pour vous.

Un break pour les courses oui peut-être, mais surtout un break pour la course. Qui pourra résister à un déluge de chevaux qui sommeillent sous la pédale de droite ? La réponse est connue d’avance : tout le monde sera tenté de titiller cette pédale qui ouvre un monde fantastique procuré par un V8 développant 600 chevaux. Une fois que l’on a dit ça, on s’aperçoit très vite que cette version sur-vitaminée n’est pas faite pour faire les courses le samedi matin au supermarché mais bien pour aligner un chrono sur un circuit. Cependant, est-elle la digne héritière de ses aînées qui ont brillé dans les pages glacées des magazines spécialisés ? Il nous faut citer à ce sujet la RS2 et RS4 qui ont forgé une légende gravée dans les mémoires des amateurs d’Audi sportives. La marque aux anneaux s’est spécialisée dans le break haut de gamme dans des versions plutôt sages et elle a également misé sur du break sportif ce qui, semble antinomique. Mais la RS2 apparue au début des années 90 a tout de suite mis tout le monde d’accord, le mariage entre le break et la performance était alors possible développant ainsi une autre approche de la sportivité. La RS6 reprend le flambeau et la flamme brille intensément. Ce sont surtout les yeux qui brillent en soulevant le capot. On retrouve le V8 biturbo de 4.0 litres plus puissant que sur la version précédente de 40 chevaux. La puissance totale grimpe alors à 600 chevaux pour un couple de 800 Nm, de quoi avoir des reprises phénoménales même si la bête pèse plus de deux tonnes. La boîte automatique à huit rapports permet de prendre rapidement de la vitesse. L’auto ne met que 3,6 secondes pour atteindre les 100 km/h. Et ce n’est pas fini car, grâce au pack RS Dynamique Plus, les limites sont repoussées à 305 km/h. Compter 11 000 euros supplémentaires avec en prime les freins céramiques.

© Photo Audi

Hybridation légère en plus

À ce rythme d’enfer, la consommation explose. Alors, pour compenser ces pointes de vitesse, une hybridation légère permet tout de même de moins consommer et notamment en ville. Audi annonce 11 litres aux 100 kilomètres en ayant le pied léger. Par ailleurs, l’auto est munie d’un système de désactivation des cylindres. Suivant le mode de conduite sélectionné, un stop and start s’enclenche sous les 22 km/h. En revanche, grâce au mode Dynamique, une autre dimension apparaît, celle de la performance. Deux autres modes personnalisables RS1 et RS2 vont venir modifier la suspension, la direction, le contrôle de traction et le volume de l’échappement. En face du conducteur, s’étalent trois écrans, qui viennent structurer le poste de pilotage. Une infinité de réglages est disponible dans les menus. Cette exubérance d’écrans est devenue la règle dans les derniers habitacles. Une rupture consommée avec les anciennes versions RS. Cependant, il faut noter la constance de la qualité qui met en scène cuir, Alcantara et carbone. Un trio gagnant toujours bien ajusté. Les sièges enveloppants et en cuir viennent compléter un intérieur qui baigne dans le confort et la sportivité. L’Alcantara sur le sélecteur de boîte et sur le volant apporte la touche finale à un intérieur bien fini.

© Photo Audi

Souplesse et confort

À l’arrière, le coffre permet d’emmagasiner 560 litres en version cinq places et plus de 1 600 litres lorsque la banquette est rabattue. Derrière le volant, les sensations sont bien réelles. À une allure modérée, le RS6 est souple et la boîte précise répond présente. Si on hausse le ton, le break catapulte son petit monde en quelques secondes et le kick-down donne un coup de fouet supplémentaire. Dans ce déchaînement de puissance, on remarque une tendance au sous-virage. Le poids de l’auto n’y est pas pour rien. Il suffit alors de ne rien faire et de laisser le système Quattro travailler pour ramener l’auto dans la bonne trajectoire. C’est dans ces moments d’intensité que l’on a envie que le plaisir ne s’arrête jamais, histoire de conduire sans faire de pause. Il y a quand même un frein à cette joie : c’est le tarif. Même si elle est moins chère qu’une Panamera Turbo Sport Turismo ou qu’une Mercedes E63 AMG break, les options font vite grimper la note.

Note globale : 4/5

Les plus

  • Performances et sensations
  • Légendaire Quattro
  • Spacieuse et ergonomique

Les moins

  • Tarifs des options élevées
  • Consommation en conduite sportive