jeudi 25 avril 2024
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Suzuki Across : comme un air de famille

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Une nouvelle copie du RAV4, oui, mais celle-ci est officielle. L’Across hybride rechargeable reprend tout, sauf l’équipement plus généreux. La copie vaut-elle l’original ? Ce SUV compact semble vouloir prendre les devants, avec un tarif qui débute à 53 990 euros. Monaco Hebdo l’a testé pour vous.

L’obligation pour les marques de se mettre au vert, autrement dit d’émettre le moins possible de CO2 en Europe, contraint Suzuki à revoir sa copie, et cela coûte de l’argent. Alors, pour faire évoluer les modèles vers moins d’émissions de CO2, et donc vers un malus plus bas, elles font causes communes. Pour Suzuki, c’est l’ensemble de la gamme qui passe à la micro-hybridation. Le S-Cross, la Swift, le Vitara, et la petite Ignis adoptent un nouveau comportement, une ligne verte à ne pas dépasser, celle de l’écologie, bien sûr. Mais, pour y parvenir, cela demande des efforts, et surtout des investissements colossaux, que parfois une seule marque ne peut supporter. C’est le cas de Suzuki, qui s’adosse à Toyota pour « hybrider » ses véhicules. C’est ainsi que Suzuki reprend les technologies d’hybridation, simple ou rechargeable, des modèles Toyota. L’opération est donc très simple, car Suzuki ne se contente pas de reprendre les technologies “made in Toyota”, mais également le style des modèles. Un changement de logo suffit à faire passer un RAV4 pour un Across, et le tour est joué.

Suzuki Across
© Photo Suzuki

Copier-coller

C’est facile de les pointer du doigt, alors que d’autres marques en font autant. Mitsubishi a repris pour son ASX la base du Renault Captur. Faire des économies d’échelle n’est pas superflu, lorsque l’on bascule du thermique à l’électrique. Alors, comme la formule a l’air de fonctionner pour l’Across, c’est également le cas de la Swace qui s’inspire de la Toyota Corolla. Toyota n’y voit pas d’inconvénients, car il a déjà pris 5 % du capital de Suzuki. Avec l’Across, Suzuki est enfin armé pour combattre les concurrents sur le marché européen. Le SUV hybride rechargeable de Suzuki reprend le bloc thermique quatre cylindres de 2,5 litres du RAV4, associé à deux moteurs électriques installés sur chaque essieu, dont la puissance culmine à 306 chevaux. Une grosse batterie lithium-ion de 18,1 kWh alimente les deux moteurs. L’Across arrive tout de même à se différencier au niveau esthétique. Si les ailes et le capot sont identiques à ceux du RAV4, les boucliers sont spécifiques, ainsi que les optiques. A l’intérieur, peu de différences. On retrouve une planche de bord similaire, tout comme l’instrumentation. L’habitacle est généreux, surtout à l’arrière, et la batterie n’empiète pas sur l’espace à bord. Cependant, l’Across bénéficie d’un équipement plus généreux. Grâce aux nombreux équipements du RAV4, le SUV s’est permis de mettre de série les jantes en dix-neuf pouces, les sièges avant et arrière chauffants, la sellerie cuir, et le volant chauffant.

Suzuki Across
© Photo Suzuki

Conduite coulée

Sur la route, l’Across se démarque des concurrents, comme le 3008 hybride et le Ford Kuga PHEV. Sa grosse batterie lui permet de parcourir 75 kilomètres en 100 % électrique. Les différents modes de conduite permettent à l’Across d’être sobre en carburant. Seul le mode recharge, qui permet de recharger la batterie en roulant, fait grimper la consommation de carburant à 12 litres aux cent kilomètres. Côté sensations de conduite, pas de surprise. Les deux tonnes de l’engin, la motorisation juste suffisante, et la transmission eCVT ne permettent pas de se sentir au volant d’une auto sportive. D’ailleurs, l’Across, tout comme son frère le RAV4, n’aime pas la conduite dynamique. En revanche, le confort et l’insonorisation sont appréciables. Un bon compagnon pour les parcours en ville et les longs trajets pour les vacances. Doté de quatre roues motrices, et d’un mode de conduite « trail », l’Across ne sera pas au rendez-vous pour des passages de gués ou d’escapades dans les chemins creux. L’Across suit la tendance des véhicules hybrides, une certaine standardisation d’un constructeur à l’autre. Des autos qui se ressemblent de plus en plus, sacrifiant le design sur l’autel des économies d’échelle. Cependant, il vient bousculer la concurrence tenue par les 3008, DS7 Crossback E-Tense, et Grandland X Opel, avec des arguments solides, dont la liste de ses équipements. Un compagnon qui a su tenir son tarif, encore une corde à son arc. Il n’y a plus qu’à sortir le chéquier.

Note globale : 3/5

A conduire : 2/5
A financer : 
3/5
Valeur CO2 : 
4/5
Technologie : 
3/5

Les plus : Espace dans l’habitacle, autonomie électrique crédible, consommation carburant maîtrisée
Les moins : 
Système multimédia peu intuitif, poids démesuré, conduite peu dynamique