Mazda quitte la Russie et vend à un prix symbolique ses parts. Cette entreprise nippone espère revenir d’ici trois ans sur le territoire russe.
Le 10 novembre 2022, le constructeur nippon Mazda a fait savoir qu’il se désengageait de sa coentreprise locale avec Sollers (MSMR), basée à Vladivostok, en lui léguant ses parts. En plus de ce contrat peu avantageux, il faut ajouter les pertes financières induites par le retrait de Mazda du marché russe. Selon les propres estimations du groupe, le coût total pourrait ainsi atteindre 80 millions d’euros. Sollers était détenue à 50 % par Mazda, le reste étant propriété de Sollers. Mais, alors que l’entreprise japonaise a revendu ses parts à Sollers pour la somme d’un euro, cette vente est encadrée par la clause dite de “buy-back”. Cette clause laisse la possibilité à Mazda de racheter ses parts au même prix, dans les trois ans à venir. Rappelons que Ford et Nissan ont mis en place le même type d’arrangement. Renault a même fait encore plus fort, en vendant ses parts pour un rouble russe, soit un centime d’euros. L’opposition idéologique n’est pas le seul souci. S’y ajoutent les difficultés économiques, les restrictions aux frontières, ainsi que la mauvaise santé du marché russe qui ont fini par pousser des entreprises à partir et à céder leurs marchés. Les entreprises de pneu ont été parmi les premières à lever les voiles, suivies de près par les constructeurs automobiles. Notons tout de même que Mazda dispose d’une bonne empreinte en Russie, ce qui lui a permis de capter 1,8 % du marché en 2022.
