jeudi 25 avril 2024
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Coupe de la Ligue : « Une conduite inacceptable »

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Le 4 février, la demi-finale de la Coupe de la Ligue opposant l’AS Monaco à Bastia a été ternie par des incidents après la séance de tirs au but. La direction du stade Louis II et un policier ont porté plainte.

 

La demi-finale de la Coupe de la Ligue opposant l’AS Monaco à Bastia le 4 février s’est terminée par des incidents. A l’issue d’une longue séance de tirs aux buts donnant la victoire au club corse (1), plusieurs dizaines de supporteurs bastiais ont envahi la pelouse du stade Louis II pour fêter la victoire avec les joueurs. Une fête qui a rapidement tourné à l’affrontement. « Même si cet envahissement était, pour la plupart des supporters bastiais, motivé par la seule envie de féliciter leur équipe, certains d’entre eux ont eu une conduite inacceptable, arrachant des dizaines de sièges et les projetant sur les stadiers et les forces de l’ordre. Tout en insultant ces dernières », a déploré le gouvernement monégasque dans un communiqué.

 

Plaintes

Bilan de ces incidents : 8 personnes légèrement blessées. Cinq parmi les supporters bastiais, un parmi les stadiers de l’AS Monaco et deux chez les forces de l’ordre. Au-delà d’une condamnation de principe assez ferme, les autorités monégasques ont décidé de saisir la justice. Le département de l’Intérieur a confirmé à Monaco Hebdo que la direction du stade Louis II a déposé plainte, le vendredi 6 février « à l’encontre de toute personne ayant provoqué des dégradations dans le stade et que l’enquête permettra d’identifier. » Le procureur général Jean-Pierre Dréno nous a confirmé à son tour que la direction du stade Louis II, mais aussi un policier, ont porté plainte : « Lorsque l’enquête sera bouclée à Monaco, je procéderai à une demande d’entraide au procureur de Bastia. » Reste à voir si la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) va à son tour lancer des sanctions sportives contre le club corse. Pour l’heure, rien n’est décidé. La LFP a expliqué à Monaco Hebdo que « si procédure il devait y avoir, elle serait étudiée à partir du jeudi 13 février. »

 

« Passivité »

Si le gouvernement monégasque a fermement condamné « l’attitude irresponsable » de certains supporters, il a aussi clairement pointé du doigt l’encadrement du club bastiais, en dénonçant une « relative passivité. » « Alors que des dispositions particulières avaient été prises pour permettre à de très nombreux supporters, plus de 2 000, de l’équipe de Bastia de pouvoir venir assister à la rencontre, l’encadrement de ce club n’a pas été en mesure de maîtriser le comportement inapproprié de certains de ces supporters », regrette le gouvernement. Comme pour tous les matches à risques, Monaco avait pourtant déployé un impressionnant dispositif de sécurité. En plus des effectifs monégasques, trois unités de forces mobiles françaises, ainsi que la compagnie départementale d’intervention (CDI) de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes ont été mobilisés. Soit près de 350 personnes au total. Quant à l’AS Monaco, elle avait mobilisé près de 200 stadiers et agents de sécurité.

 

Relaxe

Les incidents du 4 février dernier ne sont pas une première. Lors d’une rencontre Monaco-Bastia le 25 septembre 2013, un supporter bastiais, pressé de pénétrer dans l’enceinte du stade Louis II, avait asséné un coup de poing à un CRS avant d’être maîtrisé avec difficulté. Trois fonctionnaires de police avaient été blessés. L’homme qui comparaissait pour violences et rébellion avait finalement été relaxé par le tribunal de première instance. Le prévenu avait bénéficié d’une erreur de procédure permettant sa relaxe.

bonarrigo@monacohebdo.mc

 @SabrinaBonarigo

 

(1) Bastia a éliminé Monaco, aux tirs au but (0-0, 6-7 t.a.b.). Le club corse retrouvera le Paris Saint-Germain (PSG) en finale, le 11 avril au stade de France.