vendredi 19 avril 2024
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« Nous sommes ici pour respecter les règles »

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Vadim Vasilyev, vice-président et directeur général de l’AS Monaco a reçu Monaco Hebdo quelques heures avant ASM-PSG (1-1, voir p. 8). L’occasion de balayer avec lui l’actualité du club rouge et blanc.

CHAMPIONNAT

Monaco Hebdo : Quelles sont vos principales satisfactions depuis le début de saison ?
Vadim Vasilyev : Voir que les grands joueurs que nous avons fait venir et ceux qui viennent de Ligue 2 jouent ensemble dans un très bon état d’esprit. C’est une grande satisfaction, parce que ce n’est jamais évident quand il y a de grands changements et que beaucoup de joueurs arrivent en masse, de constituer une équipe. Or là, nous avons une vraie équipe.

M.H. : Votre avis sur la lutte entre l’ASM et le PSG qui a une place prépondérante dans les médias ?
V.V. : Ce n’est pas une opposition. Les deux projets sont très importants pour le football français, parce qu’ils tirent le niveau du championnat vers le haut. Cela sert à tout le monde, pour être compétitif avec les autres championnats. Avant c’était Paris, maintenant c’est Monaco. J’espère que d’autres investisseurs viendront investir dans d’autres clubs. Nous, nous avons notre propre projet. Ce n’est pas une copie de celui du PSG, et nous allons le construire petit à petit, en faisant venir de grands joueurs, tout en intégrant les jeunes du centre de formation. Presque la moitié de l’effectif est composée de joueurs qui n’avaient jamais joué en L1.

M.H. : L’objectif de cette année est de finir deuxième. L’année prochaine ce sera le titre ?
V.V. : Permettez-nous d’abord de nous qualifier pour la ligue des champions, et on reparlera ensuite des objectifs de la saison prochaine…

MERCATO

M.H. : Côté recrutement, pourquoi avoir fait venir Berbatov ?
V.V. : Dimitar est un joueur avec une grande expérience, et de grande qualité. De plus, il a des qualités complémentaires des attaquants que nous avons déjà. Et surtout quand nos attaquants sont jeunes, il leur faut quelqu’un d’expérience à leurs côtés. Notamment pour la deuxième partie de saison.

M.H. : Berbatov est arrivé libre et pour 6 mois. Va-t-il rester plus longtemps ?
V.V. : Ce sera en fonction de la volonté du club et du joueur. Pour l’instant, son contrat court jusqu’à la fin de saison. Mais notre volonté est de le prolonger, si tout se passe bien. Donc on va s’asseoir et discuter des possibilités.

M.H. : Toujours sur le recrutement, pensez-vous signer plus de joueurs français l’été prochain que lors des derniers mercatos ?
V.V. : On a déjà plus de la moitié de l’équipe composée de joueurs français, ce qui est plus que d’autres équipes. On a fait du bon travail pour que des joueurs français du centre de formation évoluent au sein de notre équipe. Nous avons un bon équilibre aujourd’hui.

M.H. : Vous êtes satisfait du travail effectué par Claudio Ranieri ? Une nouvelle prolongation de son contrat est-elle envisageable ?
V.V. : Nous sommes très contents du travail effectué par Claudio Ranieri. C’est pour ça que nous avons prolongé son contrat de deux saisons quand on est monté en L1. On espère avoir encore de bons moments avec lui. Mais je pense que c’est trop tôt (rires) (pour une nouvelle prolongation, N.D.L.R.). On a une deuxième saison déjà signée, on verra pour la suite…

SON ARRIVEE AU CLUB

M.H. : Comment s’est faite votre arrivée à l’AS Monaco ?
V.V. : On se connaît depuis plusieurs années avec le président. Dans le temps, j’avais travaillé pour une de ses sociétés (Uralkali, N.D.L.R.), et nous sommes restés proches depuis cette époque-là. Le 31 décembre 2012, il m’a fait une proposition, que j’ai acceptée sans réfléchir. Je n’ai pas demandé plus de détails… Et j’ai commencé le 7 janvier. Je remercie le président pour la confiance qu’il m’a accordée.

M.H. : Ça a été difficile pour vous de vous adapter au milieu du football ?
V.V. : Oui, la première année a été très difficile, parce que le foot, c’est vraiment un métier qu’on ne peut pas comparer à autre chose. J’ai occupé plusieurs postes dans ma carrière, dans différents domaines, mais dans le foot, ce n’est pas comparable. Il y a le côté passion, business, psychologique et c’est vraiment passionnant !

LE PROJET

M.H. : Quelle est la stratégie du club ?
V.V. : M. Rybolovlev est installé ici à Monaco depuis quelques années. C’est un amoureux du football et du club. Son projet s’inscrit dans le long terme. On doit continuer à construire l’équipe et avancer le projet, petit à petit. Le projet ne s’étend pas sur un ou deux ans, mais sur le long terme.

M.H. : Des réalisations sont-elles à venir ?
V.V. : Oui, et c’est d’ailleurs l’une des meilleures preuves de notre engagement sur le long terme avec ce projet. Le président vient de valider un investissement sur le centre d’entraînement, afin de le moderniser. On a présenté notre projet au prince Albert II qui était d’ailleurs très heureux, et nous a donné son accord. Cet investissement est très important pour le club, mais aussi pour nous.

M.H. : Quels sont les objectifs économiques de l’ASM ?
V.V. : On ne cache pas que nos recettes sont assez faibles. L’objectif est d’équilibrer le bilan dans les prochaines années. Le plus vite possible. Et pour ça, il faudra avoir de très bons résultats sportifs, construire un très bon projet. Et j’espère qu’on aura alors plus de monde au stade et davantage de sponsors. Car le but est évidemment d’équilibrer les comptes.

M.H. : Combien de temps vous donnez-vous pour atteindre cet objectif ?
V.V. : Je ne veux pas donner d’estimation, mais c’est dans un futur assez proche.

M.H. : Comment comptez-vous fonctionner vis à vis du fair-play financier ?
V.V. : Votre question est liée à la précédente. L’objectif d’équilibrer les comptes rentre dans les règles du fair-play financier. On peut avoir un déficit conforme aux règles, mais on espère que dans notre situation, comme le club sort de Ligue 2, on nous permettra d’avoir peut être un peu plus de temps. Sachant que c’est notre objectif et qu’on a notre projet pour l’atteindre. Mais en tout cas, nous sommes ici pour respecter les règles.