Le 79ème Grand Prix de Monaco a été remporté par Sergio Perez. En finissant troisième, le coéquipier du Mexicain, Max Verstappen, a fait la bonne affaire du week-end en principauté. Victime d’une erreur de son écurie Ferrari, le Monégasque Charles Leclerc a terminé à la quatrième place.
Charles Leclerc ne sera pas le premier pilote monégasque à s’imposer en principauté dans le cadre du championnat du monde de Formule 1 (F1). Depuis la création en 1946 de cette discipline de sport automobile et son lancement officiel en 1950, aucun Monégasque n’est parvenu à triompher dans les rues de la principauté. Après avoir obtenu une pole position, la 14ème de sa carrière, Charles Leclerc et Ferrari s’étaient pourtant mis dans les meilleurs dispositions pour remporter la course du dimanche. Mais deux éléments sont venus chambouler ces prévisions : la pluie s’en est mêlée, ainsi que des décisions malheureuses de Ferrari, permettant à la victoire qui semblait tendre les bras à Charles Leclerc de lui glisser entre les doigts.
Plusieurs médias ont ensuite évoqué une panne de courant sur les panneaux lumineux et les feux de départ. « Faux », a répondu l’Automobile club de Monaco (ACM) à Monaco Hebdo : «Le cahier des charges de Formula One et de la FIA impose que tous les équipements spécifiques et sensibles disposent d’onduleurs pour justement éviter les coupures électriques »
« Erreurs »
Alors que le départ était prévu à 15 heures, il aura fallu patienter une heure avant que la pluie ne se calme, et que ce 79ème Grand Prix de Monaco ne soit lancé, derrière la voiture de sécurité. Retardé à 15h09 à cause de la pluie, les pilote ont bouclé deux tours de de formation derrière la voiture de sécurité à 15h16. Puis, ils sont rentrés aux stands suite à un drapeau rouge agité par la direction de course. Finalement, la course a débuté à 16h05 après un autre tour de formation derrière la voiture de sécurité. Plusieurs médias ont ensuite évoqué une panne de courant sur les panneaux lumineux et les feux de départ. « Faux », a répondu l’Automobile club de Monaco (ACM) à Monaco Hebdo : «Le cahier des charges de Formula One et de la FIA impose que tous les équipements spécifiques et sensibles disposent d’onduleurs pour justement éviter les coupures électriques. Beaucoup de rumeurs ont circulé dimanche soir, mais ni la principauté, ni l’ACM ne sont en cause et un rapport détaillé est en cours d’élaboration.» Un départ lancé a été décidé, pour ne pas désavantager les voitures partant sur le côté gauche de la grille, davantage mouillé car pas protégé par les arbres sur la ligne de départ. Il y aura d’abord eu de la casse, avec les deux Canadiens, Lance Stroll et Nicholas Latifi dans les rails. Mais la plus grosse sortie de route du week-end monégasque est à attribuer au pilote Allemand, Mick Schumacher, qui a littéralement détruit sa voiture. On était alors même pas à la moitié de la course, et le Grand Prix était interrompu. A la reprise, les quatre premiers se livraient une dure bataille. Leclerc (Ferrari), Sainz (Ferrari), Perez (Red Bull) et Verstappen (Red Bull) se suivaient, avec un écart de seulement deux secondes. Et, on le sait, dans les rues de Monaco, la moindre erreur se paie cash. Dans ce duel à quatre, et alors qu’une bonne partie de la principauté espérait une victoire de Charles Leclerc, ce n’est pas forcément celui qui était le plus attendu qui a gagné. Le Néerlandais Verstappen, champion du monde 2021 et vainqueur à Monaco l’an dernier, n’a pas réussi à s’imposer à nouveau, préférant assurer une troisième place. Pas plus que Charles Leclerc, pénalisé par de mauvais choix de Ferrari. Devant la presse, le patron de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto, l’a rapidement admis : «On ne peut pas avoir un poleman au volant de la voiture la plus rapide qui finit quatrième. On aurait dû gagner, mais nous avons commis des erreurs.» Sur sept Grand Prix, Charles Leclerc a signé cinq pole positions, mais il n’a gagné que deux courses. Quelque chose ne fonctionne pas chez Ferarri.
«Aujourd’hui, on avait tout pour gagner et on l’a foutu carrément à la poubelle. Tout était super brouillon» Charles Leclerc interrogé par Canal+
Charles Leclerc n’a terminé aucun de ses trois Grands Prix disputés à Monaco. Le quatrième lui aura donc permis de franchir la ligne d’arrivée. C’est moins bien qu’espéré. Mais cela a permis au pilote Ferrari de limiter les dégâts
Réclamations
Mais c’est essentiellement des choix de stratégie, liés aux conditions météorologiques, qui ont plombé les espoirs de victoire à domicile de Leclerc. En passant des pneus « pluie » aux pneus intermédiaires deux tours plus tard que Sergio Perez, le pilote monégasque a perdu la tête de la course. Il ne la reverra pas. En cause, deux changements de pneus pour le pilote Ferrari en seulement quelques tours : d’abord pour passer des pneus «pluie» aux pneus intermédiaires, puis pour passer des pneus intermédiaires aux pneus durs, la piste séchant vite. L’ingénieur du pilote monégasque s’est aperçu trop tard que Sergio Perez ne passait pas dans les stands pour installer des pneus “slicks“, imposant à Charles Leclerc un arrêt qu’il n’aurait pas fallu faire. Coincé dans les stands derrière son coéquipier, l’Espagnol Carlos Sainz, Leclerc s’est agacé, mais rien n’y a fait. Ces arrêts aux stands ont précipité sa chute au classement. Il a ainsi glissé de la première à la quatrième place, juste derrière son rival, Max Verstappen. En revanche, Perez, troisième sur la grille de départ a pu profiter de la bonne stratégie mise en place par l’équipe Red Bull. «Aujourd’hui, on avait tout pour gagner et on l’a foutu carrément à la poubelle. Tout était super brouillon», a lancé Charles Leclerc au micro de nos confrères de Canal+. De son côté, Ferrari a contesté le résultat officiel du Grand Prix de Monaco. «Nous demandons juste une clarification. Il est écrit que les pilotes doivent passer à droite de la ligne jaune de sortie des stands. Il nous paraît clair que les deux pilotes Red Bull l’ont touchée et qu’ils méritent cinq secondes de pénalité», a expliqué Mattia Binotto devant les journalistes. Mais, dans la soirée du 29 mai 2022, la FIA a rejeté les réclamations déposées par Ferrari contre les Red Bull de Perez et Verstappen, entérinant la victoire du premier, et la troisième place du coéquipier de Perez. Seule la deuxième place de Carlos Sainz Jr. est donc venue égayer un week-end en principauté décidément bien terne pour Ferrari. On se souvient que Charles Leclerc n’a terminé aucun de ses trois Grands Prix disputés à Monaco. Le quatrième lui aura donc permis de franchir la ligne d’arrivée. C’est moins bien qu’espéré. Mais cela a permis au pilote Ferrari de limiter les dégâts. Au classement, il n’a que 9 points de retard sur le leader, Verstappen. Tout reste donc possible pour Leclerc. Et c’est déjà ça.
Grand Prix de Monaco 2022 : Le classement
- Sergio Perez – Red Bull Racing / MEX
- Carlos Sainz – Scuderia Ferrari / ESP
- Max Verstappen – Red Bull Racing / HOL
- Charles Leclerc – Scuderia Ferrari / MCO
- George Russell – Mercedes AMG /GBR
- Lando Norris – McLaren / GBR
- Fernando Alonso – Alpine / ESP
- Lewis Hamilton – Mercedes AMG / GBR
- Valtteri Bottas – Alfa Romeo / FIN
- Sebastian Vettel – Aston Martin / ALL
- Pierre Gasly – AlphaTauri / FRA
- Esteban Ocon – Alpine / FRA
- Daniel Ricciardo – McLaren / AUS
- Lance Stroll – Aston Martin / BEL-CAN
- Nicholas Latifi – Williams / CAN
- Guanyu Zhou – Alfa Romeo / CHI
- Yuki Tsunoda – AlphaTauri / JAP
- Alex Albon – Williams / THAI
- Mick Schumacher – Haas / ALL
- Kevin Magnussen – Haas / DAN
Le classement des pilotes après le Grand Prix de Monaco 2022 (1)
Le classement des constructeurs après le Grand Prix de Monaco (1)
