vendredi 19 avril 2024
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Grand Prix Historique de Monaco : de l’action de collection

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La treizième édition du Grand Prix Historique de Monaco aura bien lieu cette année, du 13 au 15 mai 2022, avec près de 200 véhicules d’exception attendus au tournant. Cet événement de passionnés est parfois mouvementé, en témoignent les péripéties des éditions précédentes.

Des bolides de collection, des moteurs qui chantent et des pneumatiques qui fument sur le mythique circuit de Monaco, le temps d’un week-end : c’est une tradition, tous les deux ans au printemps, deux semaines avant le Grand Prix de Formule 1 (F1), le Grand Prix Historique ouvre le bal pour les amateurs de sport automobile. Certes, l’édition s’est déroulée l’an dernier également, mais il s’agissait d’un report de l’édition 2020, annulée pour cause de crise sanitaire liée au Covid-19. Cette treizième édition aura donc bien lieu cette année, du 13 au 15 mai 2022, et les fans ne devraient pas bouder leur plaisir. Au programme, le premier jour, le vendredi 13 mai, sera consacré aux séances des essais libres. Chaque série aura 30 minutes pour tester la piste, et effectuer les réglages des voitures. Les essais qualificatifs auront lieu le lendemain, le samedi, pour déterminer les pole positions. Le dimanche, enfin, la première course prendra le départ vers 9h. Pour chaque série, les pilotes s’affronteront pour 45 minutes de course maximum. Chaque jour, une parade sera organisée avec les plus belles voitures au rendez-vous.

Il s’agit exclusivement de véhicules de collection, datés de l’avant-guerre aux années 1980, qui ont la particularité d’avoir participé à des courses internationales

Près de 200 véhicules d’exception

La première édition, en 1997, avait été créée à l’occasion des 700 ans de la dynastie des princes de Monaco. Ensuite, la course a marqué son retour dès l’an 2000, pour devenir un événement régulier, organisé tous les deux ans. D’abord avec une trentaine de voitures de course, puis près de 200 désormais, lors de chaque édition. Il s’agit exclusivement de véhicules de collection, datés de l’avant-guerre aux années 1980, qui ont la particularité d’avoir participé à des courses internationales. Les grands noms de la mécanique se retrouvent sur la grille de départ, entre Ferrari, Maserati, Lotus et Bugatti. Chaque voiture participe à la course consacrée à sa catégorie : F1, Formule 2 (F2), voitures de Grand Prix à moteur avant, à moteur arrière, voitures de sport, voiturettes d’avant-guerre, etc. Ces catégories sont réparties entre 7 ou 8 séries, sous-divisées elles-mêmes en classes selon les années de construction et les caractéristiques techniques. Le circuit, quant à lui, conserve quasiment le même tracé qu’en 1929, année de son inauguration. Long de 3,3 kilomètres, avec toujours 19 virages entre ceux de Saint-Dévote, de Mirabeau, et de la Rascasse. Un vrai régal.

Il faut être doué d’une concentration hors du commun, et il n’est pas rare de retrouver d’anciens pilotes confirmés et d’autres champions, dans les rangs du Grand Prix Historique

De l’action

Au volant, on retrouve des pilotes semi-professionnels, des collectionneurs avisés accompagnés de toute une équipe d’ingénieurs et de mécaniciens. Pour piloter ces bolides de collection en effet, il faut être doué d’une concentration hors du commun, et il n’est pas rare de retrouver d’anciens pilotes confirmés et d’autres champions dans les rangs du Grand Prix Historique. Ce fut le cas d’Alain Prost, champion du monde de Formule 1 (F1) en 1985, 1986, 1989 et 1993, de Mika Häkkinen, champion du monde de F1 en 1998 et 1999, Jacky Ickx, dit « Monsieur Le Mans », ou encore René Arnoux. Le pilote français Jean Alesi était aussi de la partie l’an dernier, au volant de la Ferrari de 1974 de légende de la F1, Niki Lauda (1949-2019). Un événement qui n’aura pas été très heureux au final : alors que le 26 mai 1974, Lauda était forcé de terminer son Grand Prix prématurément à cause d’un problème mécanique, les trois pilotes de la Scuderia Ferrari du Grand Prix historique ont subi le même sort, presque cinquante ans plus tard. Alex Caffi, d’abord, a détruit une partie de sa Ferrari 1969 en touchant l’arrière d’une Cooper. René Arnoux ensuite, au volant de la Ferrari de 1974 de Clay Regazzoni, a percuté un mur lors des qualifications, le forçant à l’abandon. Puis Jean Alesi, qui a été percuté par la Lotus 77 de Marco Werner, triple vainqueur des 24 heures du Mans, alors qu’il tentait de dépasser sa Ferrari 312B-74. Envoyé directement contre un mur, sous le choc de l’accident, le Français a été lui aussi forcé d’abandonner. Si Werner a franchi la ligne d’arrivée en premier, il a tout de même été sanctionné par les juges pour sa manœuvre, et il a été relégué en troisième position. Pour cette treizième édition, on attend autant d’émotion et d’action, mais certainement pas autant de casse.