Sous la pluie, le 80ème Grand Prix de Monaco s’est soldé par une victoire du Néerlandais Max Verstappen, devant Fernando Alonso. Son coéquipier chez Red Bull, le Mexicain Sergio Perez a fini 16ème. Esteban Ocon a pris la troisième place avec son Alpine. Le Monégasque Charles Leclerc a terminé 6ème. La sixième manche du championnat du monde de F1 a confirmé la suprématie de Red Bull.
« On a eu un début de course un peu monotone. Mais avec des voitures de plus de deux mètres de large, on ne peut pas élargir les rues de la principauté… Heureusement il y a eu la pluie, et je me suis beaucoup amusé. » Au moment d’analyser ce 80ème Grand Prix de Monaco, l’ancien pilote de Formule 1 (F1), aujourd’hui consultant pour Canal+, Franck Montagny [à ce sujet, lire son interview Franck Montagny : « Charles Leclerc a été propulsé numéro 1 trop tôt »], a bien résumé le sentiment général. Le 80ème Grand Prix de Monaco n’a pas ménagé un grand suspense quant à son vainqueur, mais il a tout de même distillé quelques surprises. Comme prévu, Max Verstappen et Red Bull ont été au rendez-vous. Le Néerlandais est parti en pole position, et malgré l’arrivée de la pluie, il a parfaitement su gérer cette course. Avec désormais 144 points et quatre victoires en cinq courses, on ne voit pas, pour le moment, qui pourrait l’empêcher, à seulement 25 ans, d’aller chercher un troisième titre de champion du monde cette année, après ceux décrochés en 2021 et 2022. Avec deux victoires sur le circuit monégasque, il égale désormais Fernando Alonso et Niki Lauda (1949-2019).
Avec désormais 144 points et quatre victoires en cinq courses, on ne voit pas qui pourrait empêcher Max Verstappen, à seulement 25 ans, d’aller chercher un troisième titre de champion du monde cette année, après ceux décrochés en 2021 et 2022
Un week-end très positif pour Alpine
La sensation du week-end est à aller chercher du côté d’Alpine. Esteban Ocon a fini troisième, derrière Fernando Alonso et Max Verstappen. Peu d’observateurs l’attendaient à pareille fête. Jusque-là, le Normand n’avait connu le podium qu’à deux occasions en F1 : à Sakhir en 2020 (2ème) et en Hongrie en 2021 (1er). Avec Monaco, cela porte donc ce total à trois. A 26 ans, il a mis fin à une longue période de disette pour les Français à Monaco. Il faut en effet remonter à 1996, et à la victoire d’Olivier Panis sur sa Ligier devant les Britanniques Davild Coulthard (McLaren) et Johnny Herbert (Sauber), pour trouver trace d’un Français sur le podium monégasque. L’autre pilote normand d’Alpine, Pierre Gasly, a empoché la 7ème place. Le week-end à Monaco a donc été très positif pour Alpine. L’autre bonne opération est à mettre à l’actif de Fernando Alonso. On n’avait pas vu l’Espagnol sur la deuxième marche d’un podium de F1 depuis le Grand Prix de Hongrie, en 2014. Champion du monde en 2005 et en 2006, Alonso affiche désormais 93 points au classement des pilotes. Même s’il accuse 51 points sur Verstappen, son début de saison est remarquable. Au volant de son Aston Martin, il sait que Red Bull est plus fort, mais il se battra jusqu’au bout, guettant une éventuelle défaillance ou une baisse de régime de Verstappen.
Une nouvelle fois, le podium échappe à Charles Leclerc, pour ce qui constitue son Grand Prix « à la maison ». Un temps quatrième, son co-équipier, Carlos Sainz Jr, a dû se contenter de la huitième place, après une stratégie de course et des arrêts au stand qui lui ont été défavorables
Pluie
Enfin, du côte de Ferrari, c’est encore un week-end compliqué. Pénalisé le samedi pour avoir gêné Lando Norris lors des qualifications, le pilote monégasque Charles Leclerc n’a rien pu faire, malgré le soutien populaire dont il bénéficie habituellement chez lui, en principauté [à ce sujet, lire son interview publiée dans ce numéro — NDLR]. En partant sixième sur la grille au lieu de troisième, il savait que la bagarre s’annonçait difficile. Comme l’a souligné Franck Montagny, au vu du gabarit des voitures, doubler dans les rues de la principauté est presque devenu mission impossible. L’arrivée de la pluie aurait pu changer la donne, mais il n’en a finalement rien été. Une nouvelle fois, le podium échappe à Charles Leclerc, pour ce qui constitue son Grand Prix « à la maison ». Un temps quatrième, son coéquipier, Carlos Sainz Jr, a dû se contenter de la huitième place, après une stratégie de course et des arrêts au stand qui lui ont été défavorables. Désormais, tous les regards sont braqués vers Barcelone et le Grand Prix d’Espagne, qui se déroulera le 4 juin 2023.
Championnat du monde de F1 2023 : le calendrier
Grand Prix de Bahreïn (3 – 5 mars 2023)
Grand Prix d’Arabie saoudite (17 – 19 mars)
Grand Prix d’Australie (31 mars – 2 avril)
Grand Prix d’Azerbaïdjan (28 – 30 avril)
Grand Prix de Miami (5 – 7 mai)
Grand Prix d’Émilie-Romagne (19 – 21 mai, annulé pour cause d’inondations)
Grand Prix de Monaco (26 – 28 mai)
Grand Prix d’Espagne (2 – 4 juin)
Grand Prix du Canada (16 – 18 juin)
Grand Prix d’Autriche (30 juin – 2 juillet)
Grand Prix de Grande-Bretagne (7 – 9 juillet)
Grand Prix de Hongrie (21 – 23 juillet)
Grand Prix de Belgique (28 – 30 août)
Grand Prix des Pays-Bas (25 – 27 août)
Grand Prix d’Italie (1er – 3 septembre)
Grand Prix de Singapour (15 – 17 septembre)
Grand Prix du Japon (22 – 24 septembre)
Grand Prix du Qatar (6 – 8 octobre)
Grand Prix des États-Unis (20 – 22 octobre)
Grand Prix du Mexique (27 – 29 octobre)
Grand Prix du Brésil (3 – 5 novembre)
Grand Prix de Las Vegas (16 au 18 novembre)
Grand Prix d’Abou Dhabi (24 – 26 novembre)
