mardi 19 mars 2024
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Éric Elena : « Notre salle n’est pas en adéquation avec notre niveau »

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S’il vise une accession à l’élite dans les deux ans, le président Éric Elena estime que le Monaco Basket Association (MBA) doit continuer à se structurer pour répondre aux exigences du haut niveau. Selon lui, cela passera nécessairement par une nouvelle salle, mais sans l’ASM, avec qui tout projet de fusion semble écarté.

Eric Elena, êtes-vous un président heureux ?

Oui, je suis un président heureux. J’ai l’impression qu’avec mon équipe, on avance. Nous ne réussissons pas tout, nous n’avons pas la prétention de donner des leçons aux autres, mais le travail nous permet de combler notre inexpérience. Nous sommes tous investis, tous passionnés. Et c’est ce qui fait la réussite du club.

Votre club, le MBA, évolue pour la première fois de son histoire en Ligue 2 cette saison : qu’est-ce qui est le plus difficile quand on passe dans le monde professionnel ?

Ce qui m’a fait le plus peur, c’est le budget car on rentre dans des sommes élevées même si elles n’ont rien à voir avec les garçons. Je remercie le gouvernement qui nous a tout de suite aidés et rassurés. Nous avons travaillé, nous y sommes allés doucement. Quand on parle de Monaco, on croit qu’il y a de l’argent facile. Mais nous n’avons pas fait l’erreur de prendre des joueuses stars. Nous avons pris un bon groupe, avec des filles intelligentes et aujourd’hui, c’est ce qui fait notre réussite.

Aujourd’hui, tout le monde est professionnel au club ?

Je suis parti à la retraite, donc je travaille désormais à plein temps sur le club, de façon bénévole. C’est un travail sept jours sur sept. Je viens d’engager une assistante à mi-temps, car c’est énormément de travail. Il y a tellement de choses à penser, à mettre en place. Mais nous avançons petit à petit. L’année prochaine, cette assistante passera à plein temps, et nous en embaucherons une deuxième, parce qu’il y a beaucoup d’administratif.

Éric Elena Monaco Basket Association
« Je suis parti à la retraite, donc je travaille désormais à plein temps sur le club, de façon bénévole. C’est un travail sept jours sur sept. Je viens d’engager une assistante à mi-temps, car c’est énormément de travail. Il y a tellement de choses à penser, à mettre en place. Mais nous avançons petit à petit. » Eric Elena. Président du Monaco Basket Association (MBA). © Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Quel est le budget du MBA ?

Notre budget a pratiquement doublé. L’année dernière, nous étions à 430 000 – 440 000 euros. Et cette année, nous sommes à 820 000 euros. Mais ce n’est pas un gros budget, c’est un budget moyen. Ce qui nous plombe un peu, ce sont les appartements qui sont très chers. Avec les loyers d’un appartement à Beausoleil, vous en louez trois voire quatre à Calais. Par ailleurs, nous effectuons huit déplacements sur onze en avion car toutes les équipes se trouvent dans le nord de la France. Et actuellement, les prix des transports sont très chers. Enfin, nous n’arrivons pas à vendre notre salle, parce que c’est un gymnase scolaire. Quand il y a 50 personnes qui crient, on a l’impression que c’est le « Beaublanc monégasque » [en référence à la salle du CSP Limoges, considérée comme l’une des plus chaudes de France – NDLR], mais aujourd’hui, notre salle n’est pas en adéquation avec notre niveau. Et surtout, elle donne une image de Monaco qui n’est pas bonne.

Quel est le salaire moyen d’une joueuse du MBA ?

Le salaire moyen d’une joueuse du MBA est dans les 1 700-1 800 euros. Mais il faut savoir qu’au salaire, s’ajoutent l’appartement et les billets de retour pour les joueuses étrangères. Ça fait partie du système. Aucune joueuse ne viendra s’il n’y a pas d’appartement.

À quel niveau se situe le budget du MBA par rapport aux autres clubs de ligue 2 ?

Le plus gros budget, c’est 1,2 million d’euros. Et le plus petit, c’est 540 000 euros. L’année prochaine, il nous faudra au minimum 1 million d’euros. Toutes ces contraintes, les appartements, les transports, les déplacements coûtent cher, et ça nous plombe complètement le budget.

« Le salaire moyen d’une joueuse du MBA est dans les 1 700-1 800 euros. Mais il faut savoir qu’au salaire, s’ajoutent l’appartement et les billets de retour pour les joueuses étrangères. Ça fait partie du système. Aucune joueuse ne viendra s’il n’y a pas d’appartement »

Comment comptez-vous atteindre ce budget ?

Le gouvernement nous a déjà bien aidés cette année. J’espère qu’il renouvellera son soutien, voire avec une petite augmentation, car il est très difficile de trouver des partenaires. Nous sommes en contact avec un partenaire qui pourrait nous faire avancer un petit peu. Nous cherchons. À Monaco, il y a de l’argent, mais tout le monde est très sollicité, que ce soit au niveau culturel, sportif… et il est difficile de se faire une place. Notre atout pour Monaco, c’est d’être un club féminin. Au moment où on parle beaucoup de parité homme-femme, j’espère quand même que quelqu’un va prendre conscience qu’on a besoin d’aide.

L’État vous subventionne à quelle hauteur ?

Cette année, on est pratiquement à 80 %, donc c’est énorme.

Avez-vous été approché par des groupes étrangers, comme l’AS Monaco Foot Féminin qui est détenue par un fonds américain ?

Je suis le foot féminin, car le président de la SARL est un grand ami. Malheureusement, nous n’avons pas été sollicités, mais nous aimerions bien. Il faut toutefois garder les pieds sur terre. Nous devons rester maîtres de notre destin.

« Le plus gros budget, c’est 1,2 million d’euros. Et le plus petit, c’est 540 000 euros. L’année prochaine, il nous faudra au minimum 1 million d’euros. Toutes ces contraintes, les appartements, les transports, les déplacements coûtent cher, et ça nous plombe complètement le budget »

Quelle place occupe le basket féminin à Monaco ?

C’est très compliqué. Il faut aussi être conscient de la situation. Ce serait bien qu’on trouve une petite place pour que nous puissions nous entraîner et jouer à la salle Gaston Médecin. Ça ne s’est pas fait. Je n’ai pas voulu rentrer dans le conflit, mais l’Annonciade, que j’adore, n’est pas du tout adaptée. Il faut savoir que tous nos matches sont retransmis sur Internet. Nous avons eu cette saison jusqu’à 700 connexions simultanées. Sincèrement, quelle image on donne ? On essaie pourtant d’embellir la salle, en mettant des grandes bâches, des panneaux LED, mais il n’y a pas de parquet. Quand nous avons reçu Charleville-Mézières et Toulouse, qui sont des clubs de ligue féminine, ils ont cru au début que c’était la salle d’échauffement. Ceci étant, il faut prendre conscience que nous sommes à Monaco, et que nous n’avons pas la place de faire des gymnases à tous les coins de rue. Il faudrait que tout le monde, que ce soit le gouvernement, l’éducation nationale… prenne conscience de la situation, et que l’on trouve des solutions en adéquation avec notre niveau.

Éric Elena Monaco Basket Association
« Notre budget a pratiquement doublé. L’année dernière, nous étions à 430 000 – 440 000 euros. Et cette année, nous sommes à 820 000 euros. Mais ce n’est pas un gros budget, c’est un budget moyen. » Eric Elena. Président du Monaco Basket Association (MBA). © Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Il y aurait un projet de construction de nouvelle salle en principauté : en avez-vous entendu parler ?

Oui bien sûr, tout le monde qui s’occupe un peu de sport, et qui est passionné, a entendu parler de la construction de cette salle. Mais Monaco, c’est deux kilomètres carrés. Ils vont la faire où ? Je ne sais pas. C’est beaucoup d’interrogations. Mais j’espère que ce projet aboutira, parce que Monaco en a tout intérêt au niveau de l’image et de la renommée.

Certaines rumeurs font état d’une possible installation à la place du chapiteau de Fontvieille ?

Les rumeurs parlent effectivement du chapiteau, mais je ne vois pas comment on enlèverait le chapiteau. On connaît l’histoire du cirque à Monaco, c’était quand même la passion du prince Rainier. Je pense qu’il faut respecter ce chapiteau. Monaco a tellement fait de belles choses, qu’ils peuvent trouver n’importe où. À l’inverse, nous serions, nous, prêts à jouer dans le pays voisin, en bordure. Nous ne faisons pas une fixation d’être à Monaco. Même si ce serait bien que les matches aient lieu au moins en principauté.

Si ce projet de nouvelle salle venait à se concrétiser, vous pourriez évoluer à Gaston Médecin ?

Si un jour on nous attribue Gaston Médecin, c’est sûr qu’on prend (rire). On passerait vraiment d’un extrême à l’autre. La salle Gaston Médecin est magnifique. Ce qu’ils ont fait en peu de temps pour la restructurer, c’est phénoménal.

En cas d’accession en ligue féminine, vous pourriez toujours jouer à l’Annonciade ?

En fin de saison, nous risquons déjà d’avoir quelques soucis par rapport aux infrastructures. En cas d’accession, nous devrons obligatoirement jouer dans une salle homologuée H3, c’est-à-dire Gaston Médecin. Mais avec de la bonne volonté, et en bonne intelligence, nous pouvons trouver des solutions. Nous ne demandons pas de nous entraîner le soir ou l’après-midi. Nous pouvons très bien nous entraîner de 8h30 à 10 heures, le matin.

« On essaie pourtant d’embellir la salle, en mettant des grandes bâches, des panneaux LED, mais il n’y a pas de parquet. Quand nous avons reçu Charleville-Mézières et Toulouse, qui sont des clubs de ligue féminine, ils ont cru au début que c’était la salle d’échauffement »

Vous êtes en discussions à ce sujet avec le gouvernement et l’AS Monaco ?

Il n’y a pas de discussion avec l’ASM sur ce sujet-là. Comme le stade Louis II, la salle Gaston Médecin appartient au gouvernement. C’est à lui de faire une répartition. Le gouvernement prend conscience qu’on ne renvoie pas la meilleure image de Monaco. Nous sommes très bien à l’Annonciade, mais si nous voulons rester là-bas, il faudra faire des travaux.

Ce problème de salle pourrait mettre un frein à vos ambitions ?

Si nous montons en ligue féminine, il faudra trouver une salle homologuée H3. Et à Monaco, il n’y en a qu’une : c’est Gaston Médecin. Mais, je le répète, entre personnes de bonne volonté, et en bonne intelligence, nous pouvons trouver des solutions. Par exemple, à Roanne les filles et les garçons jouent dans la même salle. Strasbourg fait pareil, leur demi-finale [de Coupe de France — NDLR] va se jouer au Rhénus. C’est aussi un moyen de réduire un peu l’écart entre les filles et les garçons. C’est une réflexion qu’il faut mener calmement, voir ce que l’on peut faire, ce que l’on ne peut pas faire, et trouver un bon équilibre.

Dans quels domaines votre club peut-il encore progresser ?

Dans l’organisation interne et la structure. Nous faisons un gros travail au niveau de l’organisation interne. D’ici l’année prochaine, nous serons beaucoup mieux et dans deux ans, nous serons vraiment structurés. Aujourd’hui, nous devons passer à un mode professionnel. Pour la structure, il faut voir avec les instances ce que l’on peut faire, et comment on peut le faire. Parfois, il suffit juste d’un peu de communication et de réactivité.

Combien de licenciées comptez-vous ?

Nous avons environ 150 licenciées. Cette année, nous allons revenir au niveau de l’avant-Covid. Le basket féminin attire à Monaco. Sur certains matches, nous avons 100, 150, 200 spectateurs. Et lors des grandes soirées, nous pouvons atteindre les 350-400 spectateurs à l’Annonciade. Ce que les gens apprécient quand ils viennent chez nous, c’est aussi la simplicité. Nous sommes très abordables, nous discutons basket. Nous sommes de vrais passionnés tout simplement.

Comment a évolué le nombre de licenciées ces dernières années ?

Nous avons toujours été en progression. Les deux années Covid, et surtout l’après-Covid, nous ont fait énormément de mal. Car nous n’avons pas un réservoir énorme à Monaco. Le club de Cavigal Nice a 50 U-15 [moins de 15 ans — NDLR] et 60 U-18 [moins de 18 ans — NDLR]. Même s’ils en perdent 20, il en reste 40. Au MBA, nous sommes 10-12. Dès que nous perdons 4-5 joueuses, ça devient difficile de faire une équipe. D’où l’importance de mettre les filles d’un côté et les garçons de l’autre. Ce serait un changement radical mais ça ferait vraiment du bien pour tout le monde. Nous pourrions travailler différemment, et surtout au niveau des jeunes nous pourrions présenter des équipes à un niveau intéressant. C’est dommage que nous n’arrivions pas à le faire.

Quel regard portez-vous sur l’évolution du basket féminin, en général ?

Le sport féminin est en plein développement. Et je dirais même au début de son développement. Tout le monde comprend que ça peut devenir un business. Le football féminin a vraiment tiré les autres disciplines. Il y a encore beaucoup de choses à faire. Par exemple, j’adore aller aux États-Unis et au NBA Store de New York, car il y a des maillots partout. Cette année, j’y suis allé pour les fêtes, et c’est la première fois que j’ai vu une salle avec uniquement des maillots de basketteuses. Ça prouve bien que l’on a passé un cap.

Aujourd’hui, le MBA et l’ASM sont deux entités différentes : un projet de fusion pourrait-il voir le jour ?

En réalité, ce n’est même pas une histoire de fusion, mais de répartition. Je pense qu’il faut mettre les filles d’un côté et les garçons de l’autre. C’est comme ça que ça se passe partout, on n’invente rien. Une fusion entre l’ASM et le MBA, nous en sommes très, très loin. Il y a bien eu des réunions en début de saison, mais nous n’avons pas du tout le même état d’esprit, ni les mêmes objectifs. Nous, nous y allons pour essayer de mettre Monaco en avant, mais pas pour écraser l’autre. C’est la raison pour laquelle il n’y aura pas de fusion.

« Il y a eu une demande du gouvernement d’essayer de voir ce qu’on pouvait faire au niveau rapprochement. C’est très bien. Mais les objectifs du MBA et de l’ASM ne sont pas les mêmes. Nous, nous souhaitons nous unir pour nous développer. Eux ce qu’ils veulent, et ils nous l’ont écrit, c’est qu’on disparaisse »

Il n’y a donc pas de passerelles entre l’ASM et le MBA ?

Il y a eu une demande du gouvernement d’essayer de voir ce qu’on pouvait faire au niveau rapprochement. C’est très bien. Mais les objectifs du MBA et de l’ASM ne sont pas les mêmes. Nous, nous souhaitons nous unir pour nous développer. Eux ce qu’ils veulent, et ils nous l’ont écrit, c’est qu’on disparaisse. Et aujourd’hui, nous ne pouvons pas l’accepter. C’est dommage, car nous partageons la même passion, et nous nous connaissons tous. J’ai travaillé 15 ans avec le président de l’ASM, mais aujourd’hui chacun veut tirer la couverture à soi. Donc ça ne se fera pas.

Pourquoi veulent-ils vous voir disparaître ?

Je pense qu’il y a un peu de jalousie, un peu d’égo. Et la réussite ne plaît jamais. Nous sommes partis de rien, et treize ans après, nous sommes en Ligue 2, avec des moyens limités. Aujourd’hui, il y a aussi des problèmes de personnes. J’ai proposé de me retirer si c’était moi qui bloquais, mais ça n’a pas été entendu. Nous sommes prêts à aller à l’ASM, mais à certaines conditions. Notre proposition était très simple : c’était de faire exactement comme le football. Il y a une section foot masculin et une section foot féminin. Nous voulions la même chose pour le basket, mais autonome. Eux, ce qu’ils veulent c’est nous englober, et garder les postes clés. Ils ne nous disent même pas quel rôle on aura, quel budget, quels moyens… Nous n’avons pas fait tout ce travail pour aujourd’hui leur en apporter le fruit sans garanties.

« Il y a un peu de jalousie, un peu d’égo. Et la réussite ne plaît jamais. Nous sommes partis de rien, et treize ans après, nous sommes en Ligue 2, avec des moyens limités. Aujourd’hui, il y a aussi des problèmes de personnes. J’ai proposé de me retirer si c’était moi qui bloquais, mais ça n’a pas été entendu. Nous sommes prêts à aller à l’ASM, mais à certaines conditions »

Pourtant, l’union fait la force ?

Quand je vois ce que Tony Parker fait à l’ASVEL avec les filles et les garçons, je me dis qu’il y a vraiment de quoi faire. Quand je vois la salle Gaston Médecin pleine pour la Roca Team, je me dis qu’un jour, nous pourrons aussi la remplir pour du basket féminin.

L’ASVEL, c’est l’exemple à suivre ?

L’ASVEL a dix ans d’avance. On revient petit à petit, mais c’est un exemple à suivre. Comme d’autres clubs. Que ce soit Limoges, Strasbourg, Reims… Il y a toujours les filles d’un côté et les garçons de l’autre, mais travaillons ensemble. Ce qui ne veut pas dire que l’un doit manger l’autre. C’est cette solution qu’il faut trouver à Monaco.

C’est difficile d’évoluer dans l’ombre du basket masculin, qui occupe une place de plus en plus importante en principauté ?

Non. Sur le côté sportif, dès que nous pouvons, nous allons voir leur match. L’année dernière, beaucoup venaient nous voir également. La passion prend le dessus. Quand je suis allé voir Milan [en EuroLeague — NDLR], c’était fabuleux. Nous avons la chance d’avoir de l’EuroLeague à Monaco. C’est top. Il y a de la rivalité, mais nous ne nous faisons pas la guerre. Nous nous respectons, mais nous avons des idées différentes.

Éric Elena Monaco Basket Association
« Une fusion entre l’ASM et le MBA, nous en sommes très, très loin. Il y a bien eu des réunions en début de saison, mais nous n’avons pas du tout le même état d’esprit, ni les mêmes objectifs. Nous, nous y allons pour essayer de mettre Monaco en avant, mais pas pour écraser l’autre. C’est la raison pour laquelle il n’y aura pas de fusion. » Eric Elena. Président du Monaco Basket Association (MBA). © Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Vous êtes à la tête du club depuis 13 ans : pensez-vous déjà à l’après-MBA ?

Sincèrement, j’aimerais bien être présent pour la montée en ligue féminine. Car j’y crois dur comme fer. Mais il y a des jeunes qui arrivent derrière. Personnellement, je pense que quinze ans serait le maximum. J’ai plus de 60 ans, je vais encore rester un ou deux ans, et après, je passerai la main à d’autres pour qu’ils apportent une nouvelle dynamique, une nouvelle vision. J’ai une vice-présidente qui m’a dit, il n’y a pas si longtemps, qu’elle aimerait disputer l’EuroLeague féminin. Je lui laisserai volontiers la présidence, et je serai à fond derrière elle. Mais je ne pense pas que je ferai plus de deux ans.