Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche lors de la 38ème journée la saison dernière, l’international marocain a repris l’entraînement collectif voilà plus de 3 semaines. Et devrait bientôt pouvoir postuler à une place dans le groupe.
Tours-AS Monaco, 38ème journée de Ligue 2. On joue alors la 33ème minute de jeu quand, suite à un contact, Nabil Dirar reste à terre. Il ne reprendra pas la partie, et quittera prématurément ses partenaires. Le lendemain, suite aux examens, le verdict tombe. Rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. Une blessure qui coûte en général six mois d’absence. Six mois plus tard, l’international marocain retrouve les pelouses de la Turbie et les entraînements collectifs. « Je vais beaucoup mieux aujourd’hui, et je suis vraiment content de retrouver le groupe, de toucher le ballon à nouveau », confie* le joueur. Soulagé de quitter l’infirmerie et de pouvoir de nouveau exercer son métier, Dirar se montre tout de même prudent, et ne veut pas brûler les étapes. « Je travaille encore sur mes appuis, mais il faut attendre encore un peu avant les duels. J’appréhende encore un peu d’aller au contact ». Rien de plus normal après une telle blessure, d’autant que le travail fourni par le joueur pour revenir a été conséquent.
Rééducation
Parti se faire opérer chez lui, en Belgique, le natif de Casablanca a tout de même pu profiter de cette période de repos forcé. « J’étais assez triste quand j’ai appris la gravité de la blessure, mais la chance que j’ai eue, c’est qu’elle est arrivée au moment des vacances. Après mon opération, j’ai pu passer du temps en famille et profiter de ma petite fille ». Mais pas question pour autant de rester inactif. Passé le temps d’arrêt imposé après une intervention de ce genre, la rééducation commence. A en croire Nabil Dirar, cette période fut presque plus éprouvante physiquement que le quotidien du footballeur : « Dès qu’on commence les séances de kiné, c’est encore plus dur que les séances qu’on peut faire à l’entraînement ». Piscine, rééducation, musculation et renforcement musculaire, autant d’exercices nécessaires pour récupérer du mieux possible. S’il avait déjà des qualités athlétiques certaines, l’ancien du FC Bruges a également profité de cette situation pour les améliorer : « J’ai beaucoup bossé sur la puissance et l’explosivité. J’espère que ça paiera une fois de retour sur le terrain », précise Dirar.
Ambition
A en croire Claudio Ranieri, Nabil Dirar devrait être « opérationnel très prochainement », comme l’a récemment déclaré le coach asémiste en conférence de presse. Une bonne nouvelle pour le Mister qui avait fait du Marocain l’un de ses joueurs clés l’an dernier, et qui pourra trouver avec lui une nouvelle solution offensive. « Le coach m’a souvent parlé, et me motive pour que je revienne le plus vite possible. Après, c’est mon genou qui décide, mais il (Claudio Ranieri) m’a dit qu’il comptait sur moi », confirme l’intéressé.
Depuis le début de saison, les places sont chères sur la ligne offensive. Il ne sera pas chose aisée de retrouver une place dans le groupe, mais le garçon a la tête sur les épaules, et sait se montrer à la fois honnête et ambitieux. « Je sais que j’ai du potentiel, et cette concurrence me motive pour travailler encore plus. Cela me fait progresser. Je donnerai le meilleur de moi-même, après si je n’ai pas le niveau, tant pis, on verra ce qu’il se passera ». Enthousiaste à l’idée d’évoluer avec ses nouveaux coéquipiers, avec qui il fait un peu plus connaissance chaque jour, il espère apporter sa pierre à l’édifice. « Le début de saison est bon, je suis content quand l’équipe gagne. J’ai envie d’être avec eux, de participer à ces victoires. Même pour 5 ou 10 minutes, ou même sur le banc, ça ne me gênerait pas », lance Nabil Dirar.
