Viré de Leicester, quel avenir
pour Claudio Ranieri ?

Il était à Monaco le 14 février pour recevoir un Laureus Awards pour son titre de champion d’Angleterre 2015-2016 décroché avec Leicester (lire Monaco Hebdo n° 1005). Claudio Ranieri a été licencié par son club le 23 février. Il aurait été informé de cette décision par un appel téléphonique du président délégué de Leicester, Vichai Srivaddhanaprabha. L’ancien entraîneur de l’AS Monaco (2012-2014), sacré manager de l’année 2016, a donc été mis à la porte par les Foxes neuf mois seulement après avoir signé un exploit historique. Ranieri, 65 ans, paie les conséquences d’une saison très difficile, qui voit Leicester englué à la 17^ème place de la Premier League. Pour sa première participation à la Ligue des Champions, son désormais ex-club a été battu par Séville (2-1) en huitième de finale aller. « Hier, mon rêve est mort », a indiqué l’entraîneur italien dans un communiqué. Avant d’ajouter : « Je remercie sincèrement tous les membres du club, tous ceux qui ont participé d’une façon ou d’une autre à ce que nous avons réalisé, et surtout les supporters. Vous m’avez porté dans votre coeur dès le premier jour et vous m’avez donné votre amour. Je vous aime aussi. Personne ne peut reprendre ce que nous avons réussi ensemble, et j’espère que vous penserez à cela en souriant chaque jour, comme je le ferai. Ce fut une période merveilleuse que je n’oublierai jamais. Cela a été un honneur et un plaisir d’être un champion avec vous tous. » En Angleterre, les médias ont durement critiqué la décision des dirigeants de Leicester. Et en Italie, où l’émotion a été forte, la presse n’a pas été plus tendre. Le Corriere dello Sport a titré son éditorial « A Claudio la légende, aux Anglais le ridicule », pendant que La Gazzetta dello Sport estimait que « Leicester salit le conte de fées qui avait enchanté le monde », sans comprendre pourquoi les Anglais ont « chassé le technicien qui a offert l’éternité à ce club ». Les propriétaires thaïlandais de Leicester estiment qu’une descente en deuxième division pourrait coûter 120 millions de livres. « Son statut d’entraîneur le plus glorieux de Leicester City n’est pas remis en question. Mais les résultats cette saison ont placé le club sous la menace et le comité directeur, même s’il répugne à le faire, pense qu’un changement de leadership est nécessaire dans l’intérêt du club », a indiqué Leicester dans un communiqué. Après avoir notamment entraîné Monaco, Naples, Valence, l’Atlético Madrid, Chelsea, la Juve, la Roma ou l’Inter, reste désormais à savoir où Claudio Ranieri poursuivra sa riche carrière.