mercredi 24 avril 2024
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Charles Leclerc : « Il faut que chaque partenariat ait du sens »

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En marge du 80ème Grand Prix de Monaco, et à l’initiative de son partenaire commercial APM Monaco, le pilote Ferrari, Charles Leclerc, a répondu aux questions de Monaco Hebdo. L’occasion de parler contrats publicitaires, entreprises et musique. Interview express, hors Formule 1.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à signer un contrat publicitaire avec la marque APM Monaco (1) ?

APM Monaco est une marque qui me tient à cœur, parce que c’est une marque monégasque. Il n’y en a pas beaucoup qui ont pris une telle ampleur, et qui ont rencontré un tel succès. Cela avait énormément de sens. En plus, j’adore le milieu de la mode. Etant moi-même Monégasque, c’était un contrat facile à accepter. Je connais Louis [Prette, un pilote automobile monégasque-italien de 24 ans, qui participe à l’International GT Open, qui est le fils du PDG d’APM Monaco, Philippe Prette — NDLR] depuis quelques années. Nous avons fait une réunion, tout s’est très bien passé, et nous avons mis cette collaboration en place.

C’est une première avec une marque de la principauté ?

C’est la première fois que je travaille avec une marque monégasque.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

C’est tout simplement le produit qui m’a séduit le plus dans ce projet. J’adore ces produits, que je porte d’ailleurs dans mon quotidien. En plus de ça, comme c’est une marque monégasque, on partage les mêmes valeurs. C’est important pour moi.

Charles Leclerc APM Monaco
« J’ai été surpris par le succès qu’a rencontré ce morceau de musique que j’ai interprété au piano. J’ai fait ce morceau parce que la musique et le piano, c’est une passion. J’avais un piano quand j’étais tout petit. Mais c’était plutôt Arthur, mon petit frère, qui était dessus. Là, récemment, j’ai recommencé. » Charles Leclerc. Pilote Ferrari. © Photo APM Monaco

« APM Monaco est une marque qui me tient à cœur, parce que c’est une marque monégasque. Il n’y en a pas beaucoup qui ont pris une telle ampleur, et qui ont rencontré un tel succès. Cela avait énormément de sens. En plus, j’adore le milieu de la mode. Etant moi-même monégasque, c’était un contrat facile à accepter »

D’une manière générale, comment choisissez-vous vos partenariats commerciaux ?

Il faut que chaque partenariat ait du sens. Il n’y avait pas une histoire qui ait plus de sens que celle-ci.

Pourriez-vous refuser un contrat publicitaire ?

Sûrement. On en a d’ailleurs déjà refusé quelques-uns.

Quoi par exemple ?

Je ne vais pas aller dans les détails. Mais on a beaucoup de propositions, et il faut aussi faire le tri.

Vous avez envie de vous lancer et de créer votre entreprise ?

J’aimerais beaucoup. Mais mon temps libre est assez réduit, car il y a pas mal de courses. Et la Formule 1 (F1) essaie d’en faire de plus en plus. Donc le temps qu’il me reste n’est pas suffisant pour que je me consacre pleinement à essayer de développer un projet. Mais à l’avenir, oui, sûrement.

Vous aimeriez vous lancer dans quel secteur d’activité ?

J’aime la mode, et surtout les vêtements. C’est quelque chose que j’ai toujours aimé. En attendant, j’espère développer ce partenariat avec APM Monaco. En réfléchissant à d’autres sujets, peut-être au point de vue de la créativité, sur lesquels je peux aussi aider. On verra ce qu’il est possible de faire.

« J’espère développer ce partenariat avec APM Monaco. En réfléchissant à d’autres sujets, peut-être au point de vue de la créativité, sur lesquels je peux aussi aider. On verra ce qu’il est possible de faire »

Fin avril 2023, vous avez publié une chanson sur Internet, jouée au piano qui a été écoutée plus de 1,5 million de fois : c’est une surprise ?

Oui, j’ai été surpris par le succès qu’a rencontré ce morceau de musique que j’ai interprété au piano. J’ai fait ce morceau parce que la musique et le piano, c’est une passion. J’avais un piano quand j’étais tout petit. Mais c’était plutôt Arthur, mon petit frère, qui était dessus. Là, récemment, j’ai recommencé. Pendant la pandémie de Covid-19, j’étais à la maison, je n’avais rien à faire. J’ai donc repris pas mal de leçons [de piano — NDLR], avant d’arrêter parce que j’avais des courses. Mais entre les Grands Prix, je me mettais souvent sur le piano. Comme je ne sais pas lire la musique, j’essaie d’inventer quelques morceaux de musique. En mettant des stories sur Instagram, j’ai vu que ça plaisait. Je les ai donc publiées sur les autres plateformes et, pour l’instant, ça a l’air de bien marcher.

Pourquoi ce titre, AUS23 (1:1) ?

Je ne savais tout simplement pas comment appeler mes morceaux de musique. Un jour, je suis allé au restaurant avec mes ingénieurs. Je leur ai demandé s’ils n’avaient pas une idée pour savoir comment appeler ces titres. Je ne voulais pas donner un « vrai » titre de chanson, ça faisait trop professionnel, et je ne me considère pas comme un artiste. Je ne voulais pas faire ça. Ils m’ont dit : « Tu devrais les nommer après le dernier Grand Prix que tu as fait. » Du coup, c’est ce que j’ai fait.

« Comme je ne sais pas lire la musique, j’essaie d’inventer quelques morceaux de musique. En mettant des stories sur Instagram, j’ai vu que ça plaisait. Je les ai donc publiées sur les autres plateformes et, pour l’instant, ça a l’air de bien marcher »

Quelle est l’histoire de ce morceau ?

Il n’y a pas vraiment d’histoire derrière ce morceau. Je me mets sur le piano, et ce qui vient, vient. Ensuite, je le joue et je l’enregistre.

En montrant cette vidéo sur Internet, vous aviez un objectif en termes d’audience et de vues ?

En publiant cette vidéo, il n’y avait aucun objectif. Cela me fait plaisir que ça ait autant plu. C’est cool.

Vous allez recommencer, du coup ?

Oui, bien sûr. Quand j’aurai le temps. Car la priorité, ça reste de gagner le championnat du monde de F1.

Quelles sont vos influences musicales ?

J’aime beaucoup les musiques mélancoliques, en général, même quand je suis heureux [rire].

Quels groupes ou artistes en particulier ?

Ça n’a rien à voir avec ce que je fais, mais j’adore Coldplay. Coldplay, c’est vraiment mon groupe préféré, depuis toujours. Au piano, j’aime beaucoup Frédéric Chopin (1810-1849), Ludovico Einaudi, et Hans Zimmer.

Entre deux courses, vous jouez du piano ?

Oui, bien sûr. Je l’ai toujours fait. Maintenant, ce que je fais en plus, c’est que j’essaie d’enregistrer les morceaux de musique.

Il y a des musiciens dans votre famille ?

Absolument pas. Il n’y a que mon petit frère, Arthur, qui joue très bien, d’ailleurs. Malheureusement, il ne s’enregistre pas. Mais peut-être que cela va lui donner des idées.

Charles Leclerc APM Monaco
© Photo APM Monaco

Quand vous participez au Grand Prix de Monaco, vous courez à la maison : ça vous galvanise ou ça vous met une énorme pression ?

En tant que pilote Ferrari, on a toujours la pression. C’est sûr qu’à Monaco, il y a l’envie de bien faire. Mais ce n’est pas comme si j’allais aux autres Grands Prix en voulant arriver troisième ou quatrième… C’est sûr qu’à Monaco, c’est un week-end qui est très spécial pour moi. Toute la semaine est très spéciale pour moi. Il y a pas mal de sollicitations, donc il faut gérer tout ça. Après, il y a tous les amis, la famille…

Vous avez dit lors d’une interview qu’à Monaco, c’était difficile pour vous de parvenir à vous mettre dans une bulle ?

Se mettre dans une bulle à Monaco, c’est compliqué, mais c’est faisable.

1) En 1982, Ariane Prette et son fils Philippe se sont lancés à Monaco en fabriquant pour les grands noms de la joaillerie des pièces à base d’or, de diamants, et de pierres précieuses. En 2012, Philippe Prette a mis cette expérience à profit pour créer APM Monaco, avec sa femme, Kika, qui est aussi la directrice de création des bijoux d’APM Monaco. Aujourd’hui, APM Monaco compte environ 400 boutiques dans le monde, et emploie 2 400 salariés.