mercredi 24 avril 2024
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Minamino, Embolo, Didillon : qui sont les nouvelles recrues de l’AS Monaco ?

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L’AS Monaco a présenté ses trois premières recrues de l’intersaison, Takumi Minamino, Breel Embolo, et Thomas Didillon, mercredi 20 juillet 2022, au centre de performance de La Turbie. Ils ne devraient pas être les seuls renforts à débarquer sur le Rocher, puisque d’autres mouvements sont encore attendus d’ici la fin du mercato d’été, prévue le 31 août 2022.

Ce n’est pas une, mais trois recrues que l’AS Monaco a présentées d’un coup, mercredi 20 juillet 2022, dans ses locaux flambant neufs du centre de performance à La Turbie. Cette présentation officielle a d’ailleurs été l’occasion pour les médias venus sur place de constater l’avancée des travaux, qui touchent désormais à leur fin. Un nouveau terrain, équipé d’une tribune, devrait en effet bientôt être inauguré pour offrir aux joueurs et à l’encadrement du club de la principauté une infrastructure de haut niveau. Le chantier de l’effectif, lui, ne fait en revanche que commencer. Depuis l’ouverture du marché des transferts, le 10 juin dernier, le directeur sportif Paul Mitchell s’attèle à construire la meilleure équipe possible, capable d’atteindre les objectifs élevés de l’ASM. À commencer par une qualification pour la prochaine Ligue des Champions que les partenaires de Wissam Ben Yedder vont tenter de décrocher au cœur d’un mois d’août de tous les dangers. La première étape de cette route vers la coupe aux grandes oreilles débutera le 2 août prochain au stade Louis II avec la réception du PSV Eindhoven dans le cadre du troisième tour préliminaire. Un adversaire de taille, rompu aux joutes européennes, que l’ASM était toutefois parvenue à dompter la saison dernière en Europa League (victoire 1-2 à l’aller au Pays-Bas, match nul 0-0 au retour en principauté). Les Monégasques savent qu’ils sont attendus au tournant un an après avoir échoué d’un rien en barrages face au Shakhtar Donetsk (0-1, 2-2). Une désillusion, qui avait quelque peu plombé le début de saison des joueurs de Niko Kovac, limogé quelques mois plus tard à la surprise générale [à ce sujet, lire notre article Avec le départ de Kovac, l’ASM renoue avec l’instabilité, publié dans Monaco Hebdo n° 1251 — NDLR]. Pour ne pas revivre pareille mésaventure, les dirigeants monégasques se sont donc activés très tôt sur le marché des transferts pour permettre à l’entraîneur Philippe Clement de disposer d’un effectif compétitif pour préparer au mieux ces échéances ô combien capitales pour le club. Ainsi, trois nouveaux joueurs sont venus garnir les rangs monégasques ces derniers jours.

« Monaco a été le premier club à se rapprocher de moi. J’ai tout de suite été intéressé. J’ai rencontré l’entraîneur [Philippe Clement – NDLR] et Paul [Mitchell, le directeur sportif – NDLR]. J’ai vraiment été séduit par le projet du club »

Takumi Minamino. Nouvel ailier de l’AS Monaco
Takumi Minamino
Takumi Minamino © Photo AS Monaco FC

Minamino, un samouraï sur le Rocher

Premier de cordée, Takumi Minamino s’est engagé pour les quatre prochaines saisons avec l’ASM, soit jusqu’en juin 2026, moyennant 15 millions d’euros. L’ailier japonais arrive de Liverpool, où il a très peu été utilisé la saison dernière (11 buts et 2 passes décisives en 24 matches, toutes compétitions confondues). En conférence de presse, l’international nippon (42 sélections, 20 buts) est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à rejoindre le Rocher : « Monaco a été le premier club à se rapprocher de moi. J’ai tout de suite été intéressé. J’ai rencontré l’entraîneur [Philippe Clement — NDLR] et Paul [Mitchell, le directeur sportif — NDLR]. J’ai vraiment été séduit par le projet du club », a-t-il confié dans sa langue maternelle. Avant de revenir sur son passage en principauté pour un essai lorsqu’il avait 16 ans : « Les souvenirs que j’en garde sont un peu tristes. Cela se passait bien au niveau des entraînements mais j’avais du mal à communiquer avec mes coéquipiers et l’entraîneur. Je ne parlais pas français et je me sentais un peu seul. Ces souvenirs sont restés très forts. C’est ce qui m’a décidé à apprendre d’autres langues et à me confronter à d’autres cultures. Cela a été un moment très important dans ma carrière. À l’époque, j’avais vu le centre d’entraînement et le stade. Et je m’étais dit que cela me plairait de jouer ici un jour ». Malgré une expérience en demi-teinte sur les bords de la Mersey, Minamino garde de très bons souvenirs de son passage sous les ordres de Jürgen Klopp. Un entraîneur qu’il porte en haute estime : « Le temps passé avec Klopp reste un souvenir inoubliable. Même s’il ne me faisait pas beaucoup jouer, il me faisait vraiment confiance. Et quand j’étais sur le terrain, je jouais à 100 % pour le lui rendre. Je remercie le coach et mes coéquipiers car ça reste un très bon souvenir d’avoir pu évoluer en Angleterre ». En rejoignant l’ASM, le Japonais espère retrouver du temps de jeu avant la Coupe du Monde au Qatar qu’il garde dans un coin de sa tête : « C’est l’un de mes objectifs mais, avant ça, je dois performer avec l’ASM. Je dois d’abord me préparer et montrer mes qualités avec Monaco. Si je fais un bon championnat, j’aurai une bonne préparation pour le Mondial ». Une motivation supplémentaire, dont le club de la principauté pourrait profiter pour atteindre ses objectifs sur la scène nationale et européenne que Minamino se dit prêt à relever. « Je me sens bien, j’ai rejoint l’équipe en stage au Portugal et tout s’est bien passé. Il reste encore des matches de préparation et des séances d’entraînement pour parfaire ma condition, avant le coup d’envoi de la saison. Mais je serai à 100 % pour la reprise du championnat et pour les échéances européennes qui nous attendent », a assuré le néo-Monégasque. Reste désormais à savoir comment l’entraîneur Philippe Clement compte l’utiliser. En pointe ? Sur un côté ? Ou bien, en meneur de jeu ? Le Japonais affiche lui sa préférence : « Idéalement, je me sens mieux en numéro 10 mais je peux jouer à gauche, à droite, avant-centre… Je suis au service du coach. Je n’ai pas parlé directement de mon rôle avec lui. Ça dépendra de la situation, du match ». Doté d’un palmarès déjà bien garni (5 titres de champion d’Autriche avec Salzbourg, un titre de champion d’Angleterre, une coupe d’Angleterre et une coupe de la Ligue anglaise avec les Reds de Liverpool), et avec 48 matches européens au compteur, Takumi Minamino possède à 27 ans une grande expérience internationale qu’il compte bien mettre au profit du collectif : « J’en ai parlé avec le coach. Il m’a demandé de l’apporter [son expérience — NDLR] au groupe puisqu’il est composé de nombreux jeunes. Je dois m’impliquer dans la préparation et la gestion des matches ». La recrue offensive débarque en tout cas en principauté avec beaucoup d’ambition, aussi bien à titre individuel que collectif : « J’ai un objectif personnel évidemment [de statistiques — NDLR], mais je le garde pour moi. Mon but est de contribuer un maximum aux victoires de l’équipe et cela passera forcément par des buts et des passes décisives », a-t-il déclaré précisant vouloir avant tout amener l’ASM « en haut du classement et proposer un beau football ». Premier Japonais à revêtir la tunique rouge-et-blanche, Minamino sera, à n’en pas douter, l’une des attractions de cette Ligue 1 (L1) version 2022-2023. Un championnat sur lequel s’est renseigné l’ailier monégasque avant de signer : « J’avais une très bonne image de la L1, qui a prouvé qu’elle était capable de sortir de très bons jeunes chaque année. C’est un championnat avec beaucoup d’énergie, les joueurs y sont dynamiques. C’est aussi un tremplin pour aller dans des championnats plus importants. J’ai évidemment appelé Hiroki Sakai [ancien joueur de l’OM — NDLR] et Eiji Kawashima [gardien évoluant à Strasbourg — NDLR] pour prendre des infos. Ils m’ont dit que c’était un championnat avec beaucoup de vitesse, tactique et avec des équipes spéciales. Je pense au PSG mais Monaco fait aussi partie de ces clubs ». Invité à se prononcer sur sa nouvelle recrue, le directeur sportif monégasque Paul Mitchell s’est dit ravi d’accueillir « un joueur offensif très polyvalent, qui peut jouer dans plusieurs positions différentes ». Des qualités en parfaite adéquation avec le jeu prôné par Philippe Clement : « Nous voulons jouer un jeu très attrayant, dynamique, offensif. Nous avons marqué beaucoup de buts en fin de saison dernière, et nous pensons que Takumi va nous permettre de poursuivre dans cette philosophie ». Les défenseurs de L1 sont prévenus.

Paul Mitchell ASMFC
« L’année dernière, on n’avait pas assez de joueurs selon certaines critiques. Aujourd’hui, vous me demandez s’il y en a trop, ce qui montre que personne n’est jamais content. Nous avons voulu enrichir l’effectif, offrir davantage d’options au coach. » Paul Mitchell. Directeur sportif de l’AS Monaco. © Photo AS Monaco FC

« Je dois d’abord me préparer et montrer mes qualités avec Monaco. Si je fais un bon championnat, j’aurai une bonne préparation pour le Mondial »

Takumi Minamino. Nouvel ailier de l’AS Monaco

Breel Embolo, la gâchette suisse

L’attaque monégasque sera bien pourvue cette saison puisqu’outre Minamino, le club de la principauté s’est aussi attaché les services de Breel Embolo pour environ 12,5 millions d’euros. L’international suisse de 25 ans (56 sélections, 9 buts) a paraphé un contrat de quatre ans avec l’AS Monaco. Il découvrira ainsi le quatrième club de sa carrière après avoir évolué au FC Bâle (2014-2016), à Schalke 04 (2016-2019) et au Borussia Mönchengladbach, où il a inscrit 14 buts et délivré 6 passes décisives la saison passée. « Breel va apporter sa vitesse, sa puissance, et je pense qu’il sera une arme offensive redoutable pour nous », s’est félicité Paul Mitchell qui voit en Embolo le « parfait complément des attaquants que nous avons déjà dans l’effectif, avec Wissam [Ben Yedder], Kévin [Volland] et Myron [Boadu] ». Cette forte concurrence en attaque n’effraie pas outre mesure l’Helvète, qui estime au contraire qu’elle est « une force qui te pousse à progresser ». « C’est aussi ce qui m’a fait venir ici. Je travaille jour après jour pour montrer mes qualités aux entraînements. Chaque joueur veut toujours s’entraîner avec les meilleurs. Il y a beaucoup de très bons joueurs dans ce groupe, et pas seulement devant mais sur toutes les lignes », a déclaré le joueur. Avant de revenir sur son choix de signer en faveur de l’ASM : « Quand Monaco te contacte, ça ne peut pas te laisser insensible. Il y a de très belles installations ici, un super groupe et c’est un club mythique. J’ai senti beaucoup de confiance de la part des dirigeants et de l’entraîneur. Ils m’ont présenté un très beau projet ». L’international suisse n’arrive pas en terre inconnue en Ligue 1 puisqu’outre le fait qu’il soit francophone et grand consommateur de football international, Breel Embolo a aussi joué au cours de sa carrière avec de nombreux joueurs passés par le championnat de France. Notamment à Mönchengladbach : « J’en ai parlé à mes anciens coéquipiers Alassane [Pléa], Marcus [Thuram], Manu [Koné]. La Ligue 1 est un grand championnat. C’était le bon choix pour moi ». Comme son nouveau partenaire Takumi Minamino, Breel Embolo aura à cœur de briller sous les couleurs monégasques à quelques mois de la Coupe du Monde, qui se déroulera exceptionnellement en automne, du 21 novembre au 18 décembre 2022. « Si je fais de bonnes performances en club, alors j’aurai certainement la chance de représenter à nouveau mon pays », estime le néo-Monégasque qui entend apporter toutes ses qualités et son expérience à un groupe relativement jeune. « J’arrive à un âge très intéressant [à 25 ans — NDLR], le bon pour m’épanouir pleinement ici. J’ai l’envie et l’ambition de progresser encore davantage. J’ai joué pas mal de matches dans ma carrière et je pense que le meilleur est à venir. Je suis puissant, j’aime jouer offensif ». Cela tombe plutôt bien puisque c’est justement le style de jeu que les dirigeants monégasques souhaitent mettre en place cette saison comme l’a confirmé Paul Mitchell en conférence de presse : « Breel et Taki peuvent occuper différents rôles sur le terrain. Nous avons marqué beaucoup de buts en fin de saison dernière et j’espère que ça continuera cette année ». En principauté, Breel Embolo retrouve quelques visages connus comme Alexander Nübel qu’il a côtoyé à Schalke. Ou encore Kevin Volland et Ismail Jakobs qu’il a régulièrement affrontés en Bundesliga. Cette présence familière devrait grandement faciliter son adaptation. « Maintenant, il va falloir trouver les bons automatismes avec mes coéquipiers, connaître leur jeu », confie le Suisse, prêt à s’adapter au plan de jeu de Philippe Clement. « Je peux être un joueur différent selon notre façon d’évoluer, même si je joue avec ma puissance dans les duels et ma vivacité. Auparavant, j’ai joué à beaucoup de postes différents. Mais le plus important est vraiment de savoir dans quel schéma de jeu nous souhaitons évoluer, et ensuite je donnerai le meilleur de moi-même pour apporter tout ce que je sais faire à l’équipe ». À Monaco, Embolo portera le numéro de ses débuts en professionnel, le 36, que lui a gentiment cédé le jeune Eliot Matazo qui en était jusqu’alors le détenteur. Signe que ce joueur, « très calme de nature » et réservé, a déjà trouvé sa place au sein du vestiaire monégasque : « Ça prouve que ce groupe est spécial, avec de belles qualités humaines », savoure le puissant attaquant, qui espère être enfin épargné par les blessures. Lui qui a été victime d’une grave blessure à la cheville en 2016 et d’une fracture du pied en 2018 : « Ça fait partie de mon chemin. J’ai appris à être toujours très positif. Je me sens super bien, Dieu soit loué. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas toujours. Mettre le pied fait partie de mon jeu. Je n’hésiterai jamais à le faire pour gagner un duel ».

« La concurrence est une force qui te pousse à progresser. C’est aussi ce qui m’a fait venir ici. Chaque joueur veut toujours s’entraîner avec les meilleurs. Il y a beaucoup de très bons joueurs dans ce groupe »

Breel Embolo. Nouvel attaquant de l’AS Monaco

Thomas Didillon, la doublure de Nübel

Bien armée en attaque, l’ASM a aussi assuré ses arrières en recrutant un nouveau gardien de but. Il s’agit de Thomas Didillon, qui a été prêté une saison par le Cercle Bruges, club satellite de l’ASM. Le Polonais Radoslaw Majecki, en quête de temps de jeu en vue du Mondial au Qatar, fait lui le chemin inverse, également en prêt. Tout comme les jeunes Louis Torres (21 ans) et Lucas Larade (23 ans). Passé par Metz où il a été formé, puis par Anderlecht, Genk et Bruges, Thomas Didillon a été l’auteur de prestations remarquées la saison passée en Belgique. « Nous connaissions très bien Thomas dans notre organisation, car il évoluait depuis deux ans au Cercle Bruges. Il est un gardien qui a eu une belle progression, et qui a de grandes qualités. Notre objectif est de l’amener à un niveau encore supérieur, de lui faire passer un palier, et d’aider l’AS Monaco », a expliqué en préambule Paul Mitchell avant de laisser la parole au portier de 26 ans, conscient de débarquer au club dans la peau d’une doublure. Un statut que Didillon prend avec philosophie : « Au Cercle Bruges, j’étais effectivement numéro un. Je pense que ce sont deux rôles différents évidemment, mais ça n’implique pas moins d’implication et de qualités. L’objectif, ça va être de bien bosser, de découvrir une philosophie de travail assez unique en termes d’intensité et de régularité », a-t-il confié. Avec un leitmotiv : « Dépasser mes limites et progresser encore davantage au quotidien ». Celui qui ne devait à la base ne rester que deux semaines en début de préparation a finalement su convaincre les dirigeants monégasques de lui faire confiance. L’ancien Messin va donc retrouver le championnat de France, quatre ans après l’avoir quitté. Sans aucune garantie sur son temps de jeu : « On ne fait pas de demandes quand on signe quelque part, le terrain décide de tout. Le coach et l’équipe ont des objectifs à atteindre, et ce sera à moi d’être performant quand on fera appel à moi. Je veux aussi aider Alexander Nübel à performer tous les jours », a-t-il lâché. Avant d’évoquer une saine concurrence entre les gardiens monégasques : « L’ambiance est studieuse. Nous sommes trois bons gardiens avec la tête bien faite, et c’est un très bel avantage pour un club. Nous allons apprendre à travailler ensemble au fur et à mesure ». En plus de Nübel et Didillon, l’ASM pourra en effet aussi compter cette saison sur le jeune Yann Liénard de retour en principauté après avoir participé à l’Euro U19 avec l’équipe de France. Il ne devrait donc pas y avoir de mouvement supplémentaire à ce poste d’ici la fin du mercato.

« On ne fait pas de demandes quand on signe quelque part, le terrain décide de tout. Le coach et l’équipe ont des objectifs à atteindre, et ce sera à moi d’être performant quand on fera appel à moi »

Thomas Didillon. Nouveau gardien de l’AS Monaco
Thomas Didillon
« Thomas [ici en photo — NDLR] est un gardien qui a eu une belle progression, et qui a de grandes qualités. Notre objectif est de l’amener à un niveau encore supérieur, de lui faire passer un palier. » Paul Mitchell. Directeur sportif de l’AS Monaco. © AS Monaco FC

D’autres mouvements attendus à l’ASM

Ce qui ne devrait pas être le cas, en revanche, au milieu de terrain par exemple, où des renforts sont encore espérés comme l’a confirmé Paul Mitchell, en conférence de presse : « Nous allons rester actifs jusqu’au 1er septembre. Il faut trouver le bon équilibre. L’objectif est de développer les nouveaux joueurs. C’est un aspect important de notre projet. Il faut évidemment se renforcer, mais il faut aussi faire confiance aux jeunes ». À la recherche d’un remplaçant à Aurélien Tchouaméni transféré au Real Madrid pour un montant estimé à 80 millions d’euros, l’ASM a ciblé en priorité le joueur de Leicester Boubakary Soumaré. Interrogé sur cette piste, mercredi 20 juillet, le directeur sportif monégasque a préféré botter en touche, sans toutefois nier l’intérêt pour le milieu de terrain formé au Paris Saint-Germain et révélé à Lille (LOSC). « Vous savez que je n’aime pas trop parler des joueurs des autres équipes. Soumaré est un excellent joueur, maintenant je peux vous affirmer que l’on discute avec plusieurs clubs et pas uniquement sur le joueur que vous avez mentionné », a révélé Mitchell sans en dire davantage. Selon lui, le recrutement d’un milieu relayeur doit être mûrement réfléchi dans la mesure où le club de la principauté dispose déjà de nombreuses options à ce poste : « Il faut être prudent considérer les atouts que nous avons dans notre effectif comme Soungoutou Magassa ou Eliot Matazo. Nous avons pu voir également la vraie version de Jean Lucas au cours de cette préparation. Et puis, nous avons Youssouf Fofana qui est un joueur clé de notre équipe depuis deux ans et qui peut évoluer aussi bien au poste de numéro 6 et de numéro 8 », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « Dans ce mercato, il convient de ne pas faire d’erreur. Surtout, il faut trouver le bon profil qui correspond à nos besoins. Si on trouve le bon joueur qui apporte une vraie plus-value à cet effectif, on le fera. Sinon, nous serons très heureux ainsi ». En attendant de trouver la perle rare, l’ASM va aussi tenter de trouver des portes de sortie à quelques indésirables. On pense notamment à Antonio Barreca de retour en principauté après son prêt à Lecce, à Willem Geubbels qui revient de Nantes ou encore à Pelé, qui intéresserait Dijon.

« Nous allons rester actifs jusqu’au 1er septembre. Il faut trouver le bon équilibre. L’objectif est de développer les nouveaux joueurs. C’est un aspect important de notre projet. Il faut évidemment se renforcer, mais il faut aussi faire confiance aux jeunes »

Paul Mitchell. Directeur sportif de l’AS Monaco

Au sujet de Sofiane Diop, annoncé sur le départ, Paul Mitchell a indiqué que le club comptait sur son international espoirs français, sous contrat jusqu’en 2026. « Sofiane est un joueur très talentueux, qui peut peut-être gagner en régularité mais sur lequel nous comptons. Il a les qualités pour postuler à une place de titulaire au cours de l’année », a insisté l’Anglais, précisant que le milieu offensif souffrait actuellement d’un souci musculaire à la cuisse. Avec un effectif de 31 joueurs (Monaco Hebdo bouclait ce numéro mardi 26 juillet 2022), la concurrence devrait tourner à plein régime cette saison en principauté. Une aubaine pour Philippe Clement, qui n’aura que l’embarras du choix pour composer son onze titulaire. « L’année dernière, on n’avait pas assez de joueurs selon certaines critiques. Aujourd’hui, vous me demandez s’il y en a trop, ce qui montre que personne n’est jamais content. Nous avons voulu enrichir l’effectif, offrir davantage d’options au coach », a finalement conclu un Paul Mitchell, ravi de l’ambiance qui règne actuellement au sein du club de la principauté. « Aujourd’hui, il y a cette volonté aujourd’hui d’instaurer une bonne atmosphère. Je parle régulièrement avec les cadres de l’équipe et je me rends compte qu’il y a une très bonne entente, une très bonne collaboration à tous les niveaux. Nous avons envie de travailler tous ensemble. Nous pouvons encore progresser en élevant encore notre niveau d’exigence au quotidien. Mais nous sommes sur la bonne voie. »