mardi 16 avril 2024
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Violences faites aux femmes : Monaco se mobilise

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Les chiffres font froid dans le dos. Chaque année en France, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime (1). En 2014, 118 femmes ont été tuées par leur compagnons ou ex-compagnons. A ces décès, il faut ajouter la mort de 16 femmes, tuées par leur partenaire dans une relation non officielle (petits-amis, amants, relations épisodiques…). Pour lutter contre les violences faites aux femmes et sensibiliser la population, Monaco a décidé à son tour de se mobiliser en lançant une campagne d’affichage du 21 au 27 novembre (2) et en créant une page d’information sur le site internet du gouvernement. Mais ce n’est pas tout. Le 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, un numéro de téléphone anonyme et gratuit, destiné à informer les victimes, sera lancé à Monaco : le 116 919. Pour informer le public sur ces questions sensibles, une conférence sera également organisée le vendredi 25 novembre, à 18h, à l’auditorium du lycée technique et hôtelier de Monaco. Elle sera animée par le professeur Alessandra Kustermann. Ce médecin spécialiste en obstétrique et gynécologie, est aussi experte dans la prise en charge des victimes de violences. Coordonnée par le département des affaires sociales et de la santé, cette initiative est le fruit d’une réflexion commune du gouvernement, du Conseil national, du haut commissariat à la protection des droits, des libertés et à la médiation, et de plusieurs associations. Notamment Femmes leaders mondiales Monaco, Genderhopes, Pink Ribbon, Action innocence, l’Union des femmes monégasques, l’association d’aide aux victimes d’infractions pénales (AVIP) et le Zonta Club.

(1) Chiffres du ministère des familles, de l’enfance et des droits de la femme : www.stop-violences-femmes.gouv.fr. L’enquête n’enregistre pas les violences subies par les personnes vivant en collectivités (foyers, centres d’hébergement, prisons) ou sans domicile fixe.
(2) La campagne sera relayée sur le site internet du gouvernement et des groupements associatifs, ainsi que sur les réseaux sociaux.