jeudi 18 avril 2024
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L’USM lance une pétition

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L’Union des syndicats de Monaco (USM) ne lâche pas le morceau. Dans le courant du mois de septembre, les syndicats avaient distribué des tracts dans les rues de Monaco pour réclamer que les retraités vivant en France soient maintenus à la caisse de compensation des services sociaux (CCSS) et au service des prestations médicales de l’Etat (SPME). Début octobre, nouveau coup de pression, avec le lancement d’une pétition directement adressée au conseiller-ministre pour les affaires sociales et la santé, Stéphane Valeri. Cette pétition intitulée « Pour le maintien à la CCSS ou au SPME » et avec pour slogan « Ensemble, mettons-nous à l’abri du lendemain » demande le maintien des futurs retraités, et le rapatriement des retraités actuels de Monaco à la CCSS, pour ceux du secteur privé et au SPME pour ceux du secteur public. Pour justifier leur revendication, les syndicats rappellent que durant leur carrière, les salariés de Monaco ne versent aucune cotisation à la sécurité sociale en France. Pourtant, « les salariés résidant hors de Monaco qui demandent leur liquidation de pension de retraite sont automatiquement basculés pour leurs remboursements maladie sur le régime de sécurité sociale de leur pays de résidence ». Si à la création des caisses sociales monégasques, les taux de remboursement étaient équivalents à ceux des régimes de sécurité sociale des autres pays, « le régime français s’est dégradé au fur et à mesure des décennies », rappelle l’USM. Ainsi, aujourd’hui, les retraités qui ont toujours cotisé au régime monégasque et qui sont pris en charge par la France, se voient « désavantagés par rapport aux retraités résidant à Monaco pris en charge par le régime monégasque ». Pour eux, c’est donc « une injustice ». D’autant que les salariés et les retraités sont « obligés depuis très longtemps de s’expatrier hors des frontières de Monaco du fait de la cherté des loyers ». Du côté du gouvernement, on considère que cette requête est « déraisonnable » en raison du « coût insupportable » qu’aurait cette mesure pour les caisses sociales. « Elle entraînerait une telle augmentation des cotisations patronales, pour la financer, qu’elle porterait gravement atteinte à la compétitivité de nos entreprises, à l’emploi et à l’attractivité de notre pays », a expliqué le conseiller Valeri dans une interview accordée fin juin à Monaco Hebdo (lire Monaco Hebdo n° 977).