L’Union des syndicats de Monaco (USM) a décidé de durcir le ton. Sous l’impulsion du nouveau secrétaire général Christophe Glasser, le syndicat historique appelle les salariés à descendre dans la rue le jeudi 16 juin. Le rendez-vous est fixé à 14h, place Sainte-Dévote. Depuis plusieurs mois déjà, l’USM distribue des tracts dans les rues de Monaco pour dénoncer les conditions de travail et de rémunération des salariés monégasques. Le dernier en date — distribué le 7 juin — met en scène Corinne, 41 ans, salariée à Monaco depuis 15 ans. Celle-ci y dénonce « la pression quotidienne » imposée par son employeur : « Harcèlement, cadences infernales, mépris de la part de la hiérarchie, menace d’un licenciement sans motif, travail tardif, heures supplémentaires non rémunérées, généralisation du travail les jours fériés, non-respect de la loi sur le repos hebdomadaire, licenciement pour inaptitude alors qu’il existe d’autres solutions dans l’entreprise… Comme vous, je réclame qu’une loi soit instaurée au plus vite pour protéger les salariés contre toute forme de harcèlement. » Le tract invite ainsi les salariés à faire grève et à participer au mouvement social. Avant de conclure : « Ne pas agir est pire que tout. » Toujours le 7 juin, le syndicat du commerce affilié à l’USM a distribué à son tour un tract dans les rues. Motif de leur colère : les salariés du commerce n’ont droit à aucune convention collective. « En effet l’Union des commerçants et artisans de Monaco (UCAM) ne reconnaît pas la convention collective pourtant validée par l’inspection du travail en 1973. L’organisme patronale ôte ainsi des droits et de la rémunération aux salariés du secteur, malgré le chiffre d’affaires pharaonique du commerce :1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2 839 salariés en 2015 », indique le tract. Le syndicat du commerce appelle ainsi « tous les salariés du commerce » à se mobiliser le 16 juin par un arrêt de travail de 13h30 à 15h30. Toujours à la place Sainte-Dévote.
USM : manifestation interprofessionnelle le 16 juin
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