L’établissement du quai Antoine Ier, fondé par Kate Powers et Didier Rubiolo fête son vingtième anniversaire le 4 juillet, date de la fête nationale américaine.
Le 4 juillet 1993, le Stars’N’Bars aurait très bien pu ouvrir dans une usine désaffectée de Fontvieille. Mais l’histoire en a décidé autrement pour le bar-restaurant américain, qui a finalement été inauguré ce jour-là sur le quai Antoine Ier, et cela lui a porté chance. Le concept de « sports bar » doté d’une touche US avec aire de jeux, bornes d’arcade et concert live, considéré comme « fou » à l’époque, est porté par Kate Powers et Didier Rubiolo. Le duo venait d’exploiter durant cinq ans l’établissement Le Texan, rue Suffren-Reymond. « Les grands bars à l’américaine n’existaient pas en principauté. Au départ, nous avions commencé à aménager une ancienne usine de 4 étages à Fontvieille mais le gouvernement avait besoin de ces locaux et nous en a proposé d’autres sur le quai Antoine Ier. On a réalisé les travaux nous-mêmes, en y mettant du coeur. On s’est entendu dire que ça allait être trop grand, trop ambitieux, qu’un restaurant à spécialités, ça n’allait pas marcher », se souviennent Kate Powers et Didier Rubiolo.
Stevie Wonder, Prince, Chuck Berry…
Le succès ne se fait pas attendre. A peine l’établissement ouvert, familles et touristes se mêlent aux stars de cinéma, de la chanson et du sport. « Les gens venaient alors même que nous étions cachés par des palissades », souligne Didier Rubiolo. « Grâce aux enfants, les familles reviennent », ajoute Kate Powers. Le restaurant marche fort et la scène live accueille des artistes d’exception. « Stevie Wonder a débarqué un soir de 1995 pour demander s’il pouvait manger, la cuisine venait de fermer. Je lui ai dit : si vous jouez, nous vous offrons le couvert », se rappelle-t-elle. Prince s’est également produit au Stars’N’Bars. « Après l’un de ses concerts, l’entourage de Prince a téléphoné pour nous dire qu’il venait jouer le lendemain soir au Stars‘N’Bars. Le matin, la Sûreté m’a appelé pour me dire qu’il y avait des camions 38 tonnes devant l’établissement. L’équipe de Prince venait installer la sono », se remémore Didier Rubiolo. Chuck Berry leur avait fait la surprise de venir jouer en 1993 peu après l’ouverture. Les Spice Girls ont même pu siroter un verre en passant inaperçues, alors qu’elles trustaient le haut du hit-parade. Les murs de l’établissement, tapissés de photos de célébrités, de maillots, de casques ou d’engins motorisés, rappellent ses vingt années passées. « Tout nous a été donné par les sportifs. Nous avons même eu le bobsleigh du prince Albert », indiquent les fondateurs du Stars. Hakkinen, Schumacher, Coulthard, Nadal, Agassi, Pelé, Cantona et tant d’autres ont offert un objet ou une image dédicacée au « sports bar ».
Développement à l’international
En vingt ans, les lieux se sont transformés. En témoignent les derniers travaux réalisés début 2012 qui donnent un aspect contemporain au Stars’N’Bars. Changement à l’étage supérieur aussi où le Star Deck a succédé au Fusion. L’établissement du quai Antoine Ier sert 750 couverts par jour. Pour son happy birthday, ce 4 juillet, le Stars’N’Bars organise une grosse « street party » à partir de 18h avec concert live du groupe Joey Fulco and The Subway Gunmen. Concernant le futur de la franchise, le développement à l’international se précise. Après l’ouverture d’enseignes à Abu Dhabi et Dubaï, elle est bien partie pour s’implanter en Inde et dans d’autres contrées désireuses d’accueillir la franchise comme le Japon. Kate Powers espère voir, un jour, l’animatrice Oprah Winfrey s’attabler au Stars tandis que Didier Rubiolo estime avoir été « béni que beaucoup de célébrités soient déjà venues ». Et pourquoi pas un président américain ? « Barack Obama sera là le 4 juillet mais en 2D ! »
