La Croix-Rouge monégasque (CRM) compte sur ses bénévoles pour fonctionner. Leur nombre augmente, mais n’est toujours pas suffisant pour répondre à tous les besoins. Autopsie d’un engagement volontaire et humaniste.
Par Aline Lambert.
Plus de 500 bénévoles en 2011. Contre 442 en 2008. Pas de doute, le nombre de volontaires de la Croix-Rouge monégasque croît chaque année. Pourtant, la vieille dame est en quête de bras supplémentaires. Et pour cause. Elle doit être partout. Entre le personnel administratif et les employés de la crèche, seulement 50 personnes sont salariées. Le reste des missions — soit assurer les postes de secours de tous les événements de la Principauté, sensibiliser le grand public, promouvoir l’éducation sanitaire ou l’engagement solidaire dans les écoles, organiser le don du sang, des actions de prévention contre le SIDA, ou encore l’aide sociale aux sans-abris et mal-logés monégasques et des communes limitrophes…— est assuré par des bénévoles. Sans oublier les missions à l’international. « Nous sommes beaucoup sollicités, explique Nuria Grinda, responsable du service de l’information et des relations publiques. L’année dernière, les bénévoles ont travaillé 35?000 heures. »
Et ces actions représentent un certain coût pour l’institution. Or, question financement, « la part reversée du Gala de la Croix-Rouge — le 5 octobre cette année — constitue 40 % de notre budget annuel. Nous sommes aussi financés par les dons et les legs, qui sont une forme de bénévolat. »
« Trouver le juste équilibre »
Sans compter que les formes d’engagement se sont modifiées au fil du temps. S’il y a 50 ans, les muscles étaient prépondérants, dorénavant, ce sont les formations et compétences qui priment. Certaines sections sont extrêmement sollicitées, comme celle du secourisme. Les administrations, mais aussi de plus en plus d’entreprises privées font appel à eux pour être formés aux gestes de premiers secours. Mais pour former, il faut déjà être soi-même formé. La course aux compétences et aux diplômes rend la recherche et la fidélisation des bénévoles plus difficile. « Donner de son temps est très gratifiant. Mais il est compliqué de trouver le juste équilibre entre sa vie personnelle, le travail et le volontariat », indique Nuria Grinda.
Devenir bénévole, mode d’emploi
Pour devenir bénévole, en tout cas, rien de plus simple. « La porte est ouverte à tous, quelques soient leurs expériences, âge et compétences, insiste Nuria Grinda. Nous trouverons toujours une fonction pour chacun?! » Les missions sont décidées avec la CRM, en fonction de ce que chacun souhaite faire et du temps dont il dispose. « Nous aurons toujours besoin de bénévoles. Sans eux, sans leur engagement et leur énergie, nous ne pourrions pas faire face aux missions qui nous sont confiées. Nous leurs en sommes très reconnaissants et nous sommes toujours prêts à accueillir de nouvelles personnes. » Le message est passé.