Aujourd’hui, le yachting n’entend pas se limiter à la croisière. Illustration au cœur du 27ème Monaco Yacht Show, la semaine dernière, avec la création d’un espace dédié aux “water toys”, des jouets aquatiques. Focus.
Ils arborent des couleurs vives, ils sont ludiques, rapides et font le bonheur des plaisanciers. Depuis quelques années, les marques de yachting développent avec force les “water toys”, ces jouets aquatiques. Car posséder un yacht, et à plus forte raison un superyacht, ne suffit plus. Il s’accessoirise de ces objets et, plus le navire en arbore, mieux c’est. De plus, le développement de ces jouets permet aux constructeurs d’attirer une clientèle plus jeune, qu’ils cherchent bien évidemment à fidéliser.
iBubble, premier drone sous-marin autonome
Il a des airs de Wall-E (2008), le robot tiré du film des studios Pixar, avec ses deux petites hélices latérales et ses petits spots lumineux. Mais contrairement au robot du film d’animation, iBubble est tout jeune. « C’est la première fois que nous présentons dans un salon de yachting ce prototype final, annonce Benjamin Valtin, co-fondateur et co-créateur de cet engin, avec Nicolas Bambini. Il s’agit du premier drone sous-marin totalement autonome et sans fil. » Petit bijou de technologie, il permet au plongeur de se libérer les mains et l’esprit. Il lui suffit de laisser son iBubble gérer la prise d’images. « Avec une montre connectée, on programme sa plongée, explique Benjamin Valtin. On peut lui demander de faire des 360 degrés autour de soi pendant la descente et de filmer tout le long. Puis, arrivé au fond, on peut lui demander de filmer à côté de soi, par exemple. » Il est bien sûr possible d’adapter le scénario de mouvement du petit robot sous-marin pendant la plongée. « Il est équipé d’une seconde caméra qui permet une reconnaissance en temps réel du plongeur. Sous l’eau, il garde toujours le plongeur dans son cadre. Et si vous vous approchez de lui, il recule pour maintenir la bonne distance. Ce qui donne une vraie sensation d’interaction avec le iBubble », promet Valtin.
La passion de la plongée de ces deux Lyonnais, Benjamin Valtin et Nicolas Bambini, est à l’origine de la naissance de ce drone sous-marin. Pour qu’il voit le jour, ils ont lancé en avril 2016 un “crowdfunding” sur le site internet Indiegogo (1). Déjà 200 000 dollars ont été levés en 30 jours et une seconde levée est en cours depuis juin 2017, avec un objectif de 800 000 euros de précommandes. Une centaine sont d’ores et déjà commandés, pour un montant qui va de 2700 à 3600 euros.
Mais la plongée n’est pas la seule application du robot. « Les équipages qui travaillent dans le yachting de luxe peuvent aussi l’utiliser pour repérer des fissures sur les flancs du bateau. Les travaux sous-marins peuvent également être intéressés. Et, plus généralement, tout ceux qui évoluent sous l’eau », énumère Benjamin Valtin. Il a en tête les apnéistes comme Guillaume Néry, ambassadeur du iBubble, ou les scientifiques comme François Sarano, un scientifique issu de l’équipe du commandant Cousteau. « Il nous a demandé s’il était, par exemple, possible d’ajouter un capteur pour enregistrer le chant des baleines », raconte Valtin. Autant d’applications qui pourraient assurer un avenir radieux à ce petit drone sous-marin.
(1) https://www.indiegogo.com/projects/ibubble-your-autonomous-underwater-camera-drone#/
Selfie sur Seabob
Incontournable de la plongée sous marine, le Seabob, ce petit moteur permettant de tracter le nageur, voit son succès se confirmer d’année en année. L’entreprise Aqua Marine, basée à Beaulieu-sur-Mer vend depuis une dizaine d’années le Seabob. Trente-cinq unités ont déjà été vendues pendant l’été 2017. Cette entreprise locale présentait le tout dernier de la marque à l’occasion du Monaco Yacht Show (MYS). Bien conscients que les usagers adorent se prendre en photo, un nouveau Seabob est désormais équipé d’un appareil photo, permettant au plongeur de prendre des selfies. Pour un appareil entrée de gamme, prévoir 7 845 euros hors taxes. S.N.
Le Jet surf permet de se libérer des contraintes liées au wakeboard.
Une planche de surf motorisée
Plus besoin d’avoir une annexe ou, comme on les appelle en anglais, un “tender”, pour pratiquer le wakeboard. Depuis une dizaine d’années, ces engins ont fait leur apparition sur les superyachts. Ces planches de surf motorisées permettent de pratiquer la glisse sur des plans d’eau plats, sur des vagues ou encore, du clapot. « Cela procure un mélange de sensations assimilables au surf et au wakeboard, accessible grâce à la technologie, indique Flavien Neyertz, gérant de Jet Surf, Luxury Water Toys, l’entreprise qui fabrique la planche de surf motorisée Jet Surf. C’est à la fois un sport de glisse et mécanique. » Contrairement aux idées reçues, « il ne s’agit pas du tout d’une planche pour les feignants, insiste Flavien Neyertz. A l’origine, elle a été développée pour la course sur lac. Le grand avantage par rapport au wakeboard, c’est qu’on n’a pas la traction sur les bras et que l’on a quasiment la même rapidité que dans ce sport. » Si, à l’origine, les planches de surf motorisées ont été plutôt développées pour la clientèle liée au yachting, indique le gérant de Luxury Water Toys, elle se répand de plus en plus sur le marché grand public. Pour acquérir l’une de ces planches, compter 9 500 euros hors taxes pour une entrée de gamme et jusqu’à 12 000 euros, toujours hors taxes. S.N.
Du jet ski pour les enfants
La marque Darth Craft a développé un jet ski dédié aux enfants. Jusqu’à 12 ans, les petits peuvent “filer” à 8 km/h sur un engin sécurisé, dont ils peuvent choisir les coloris à la fois du boudin extérieur et de l’habitacle. Au guidon, l’utilisation est simple, avec de petits boutons pour accélérer et ralentir. Le jet ski pour enfant de chez Darth Craft, sorti en 2017, est commercialisé avec un prix d’entrée fixé à 7 000 euros. S.N.
Triton, le méga jouet aquatique
Difficile de qualifier ce sous-marin de 3,6 millions d’euros de “jouet”. Pourtant, pour certains amateurs de yachting, il constitue l’accessoire indispensable à posséder sur son navire. La marque Triton a, en effet, développé de petits sous-marins — de 1, 3 ou 7 places — pour les amateurs de découverte sous-marine. Il permet ainsi à des personnes ne sachant pas plonger, ou à des petits enfants, ou encore à des personnes âgées, d’aller dans les fonds pour admirer coraux et poissons. Acheté également par des chercheurs de trésors, le Triton résiste aux températures extrêmes et permet de plonger dans des eaux glacées, aussi bien que dans les eaux plus clémentes. S.N.
