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Association 5G Monaco « Le progrès, c’est aussi préserver la vie »

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Après leur toute première réunion publique le 4 février 2020, l’association 5G Monaco continue de s’interroger autour des risques liés à cette technologie.

Alors, la 5G est-elle réellement dangereuse pour la santé ? La présidente de l’association 5G Monaco, Héléna Krajewicz, le trésorier, Rob Rowlands, et le secrétaire, Jean-François Fabre, ont répondu aux questions de Monaco Hebdo.

L’origine de votre association ?

Héléna Krajewicz : Nous avons créé notre association le 18 octobre 2019. Mais, au départ, tout est parti d’une page sur Facebook que nous avons ouverte le 22 mai 2019. Cette page regroupe aujourd’hui un peu plus de 440 personnes.

Jean-François Fabre : Chaque adhésion à notre page Facebook est filtrée, tout comme les contributions. Depuis notre première réunion publique, organisée le 4 février 2020, nous avons dépassé les 60 adhérents à jour de leur cotisation, ici à Monaco. Et tout ça, sans avoir communiqué autrement que sur Facebook.

Pourquoi avoir décidé de créer cette association, 5G Monaco ?

H.K. : La visite du président chinois Xi Jinping à Monaco, en mars 2019, a été l’élément déclencheur qui nous a poussés à créer cette association. Et, dans la foulée, l’annonce qui a été faite, indiquant que la principauté allait devenir le premier pays au monde à être équipé du réseau de téléphonie 5G.

J.-F.F. : Il y a aussi eu la communication du gouvernement, qui a uniquement été axée sur les aspects commerciaux, et rien sur la santé. On a donc décidé de creuser.

H.K. : Peu à peu, l’image de cobayes pris dans un four micro-ondes, que serait la principauté avec la 5G, a émergé.

Vous avez interrogé les politiques ?

H.K. : Les élus du Conseil national nous ont tout de suite reçus. Dès le mois de juin 2019, nous avons pu présenter nos questions et nos inquiétudes au président de la commission pour le développement du numérique, Franck Julien. Nous l’avons sensibilisé aux conséquences éventuelles sur la santé que pourrait avoir un réseau 5G à Monaco.

J.-F.F. : Très vite, on s’est aperçu qu’il y avait derrière ce dossier un gros enjeu financier. Car le dossier 5G fait partie d’un ensemble, dont l’objectif est d’attirer des investisseurs ici, à Monaco.

Vous avez évoqué quoi d’autre avec l’élu Franck Julien ?

H.K. : Nous avons aussi évoqué le futur pour les enfants, ici, dans une principauté totalement prise dans les ondes.

J.-F.F. : Lorsqu’on lit le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publié le 27 janvier 2020 (lire notre encadré, par ailleurs), il est clairement dit qu’étant donné qu’il n’existe aucune étude, il est impossible de savoir si les ondes actuelles, et dans le futur les ondes millimétriques, sont dangereuses, ou pas, pour la santé. Aujourd’hui, personne ne le sait.

Mais, en juin 2019, le gouvernement monégasque, par la voix du directeur de l’action sanitaire et sociale, Alexandre Bordero, a indiqué que « contrairement au glyphosate ou au tabac, il n’y a aucune preuve d’un effet cancérogène » concernant la 5G : ça vous a rassuré ?

Rob Rowlands : Pas du tout. Il existe des études, disponibles sur Internet, qui démontrent le contraire.

J.-F.F. : Le rapport de l’Anses, du 27 janvier 2020, dit, qu’à ce jour, aucune étude ne peut montrer le danger, ou l’absence, des ondes électromagnétiques. Et que, par conséquent, une étude doit être menée pour clarifier la situation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé ces ondes dans la catégorie 2B, qui est le groupe des « cancérogènes possibles » pour l’homme. Or, « possible » ne signifie pas « sans risque ».

Que réclamez-vous, alors ?

H.K. : Nous réclamons l’application du principe de précaution. C’est d’ailleurs quelque chose qui est réclamé dans beaucoup d’autres pays, notamment en Suisse, en Belgique, au Canada…

J.-F.F. : Nous demandons aussi que soit lancé un moratoire sur le développement des ondes millimétriques à Monaco. Car cette 5G millimétrique devrait être déployée aux Etats-Unis et en Europe d’ici 1 à 3 ans.

Mais que change vraiment le déploiement de la 5G fonctionnant avec des ondes millimétriques, c’est-à-dire sur une bande de fréquences allant de 24,25 à 27,5 GHz ?

J.-F.F. : Ces fréquences situées autour de 26 GHz permettent notamment un débit de plusieurs Gigaoctets (Go) par seconde ou une latence de 1 milliseconde. En revanche, la portée des ondes millimétriques est plus courte, puisqu’elle est de l’ordre de 100 mètres environ. Et s’il y a un obstacle, comme un mur en béton par exemple, cette portée diminue. Ce qui implique donc d’installer beaucoup plus d’antennes que pour la 5G « classique », non-millimétrique, qui couvre déjà Monaco. Mais pour pouvoir connecter des milliers d’objets, il faudra passer aux ondes millimétriques, qui sont 7 à 8 fois plus importantes que ce que l’on a actuellement.

© Photo Iulian Giurca – Monaco Hebdo.

Si la France déploie les ondes millimétriques et que Monaco adopte un moratoire, que se passera-t-il ?

J.-F.F. : Cela ne posera aucun problème. Comme les antennes millimétriques ont une portée assez courte, la principauté ne serait pas touchée par les antennes 5G installées en France, aux abords de la principauté. Le moratoire serait une bonne idée, en attendant qu’une étude officielle et sérieuse reconnaisse de façon définitive qu’aucun risque n’existe avec les ondes millimétriques.

Vous avez aussi été reçus par le gouvernement monégasque et Monaco Telecom ?

J.-F.F. : Nous avons obtenu une réunion avec le gouvernement, ainsi qu’avec Martin Péronnet, le directeur général de Monaco Telecom, Alexandre Bordero, le directeur de l’action sanitaire et sociale (Dass) et Christophe Pierre, le directeur de la direction du développement des usages numériques (DDUN) pour le gouvernement. Ils nous ont assuré que, pour le moment, le lancement des ondes millimétriques n’était pas d’actualité à Monaco. Et que si cela devait changer, ils nous tiendraient informés.

Vous êtes donc rassurés ?

J.-F.F. : Il est normal que Monaco ne puisse pas lancer la 5G millimétrique, car l’attribution des blocs de fréquences 5G, 310 mégahertz (MHz) au total en France, n’est pas terminée, et ne devrait pas l’être avant le printemps 2020 (1). A Monaco, on n’a pas ce problème là, puisqu’il n’y a qu’un seul opérateur : Monaco Telecom.

Que vous a répondu le gouvernement, suite à votre demande d’un moratoire ?

J.-F.F. : Le gouvernement nous a répondu que, pour l’instant, un moratoire n’était pas d’actualité, car, selon eux, il n’y a pas d’étude qui démontre que la 5G est dangereuse pour la santé. Et puis, il est difficile de se lancer dans le démontage des antennes 5G… En revanche, tant que les ondes millimétriques n’ont pas été lancées, il est encore temps pour dire que l’on n’en veut pas, tant qu’il n’est pas scientifiquement démontré qu’il n’y a aucun danger pour la santé. Si Monaco a été le premier pays à lancer la 5G, Monaco pourrait aussi être le premier pays à faire un moratoire sur les ondes millimétriques. Ce qui pourrait avoir un retentissement dans le monde beaucoup plus important que d’avoir été le premier pays à lancer la 5G, d’ailleurs…

Pourquoi ?

J.-F.F. : Parce que ce serait un message très important envoyé au reste du monde. On serait vu comme un pays qui se soucie plus de la santé de ses habitants que de simplement créer des emplois et de faire rentrer de la TVA et du chiffre d’affaires.

Mais l’une des missions du gouvernement consiste aussi à identifier des solutions pour doper l’attractivité du pays, notamment pour attirer davantage de très grosses fortunes ?

J.-F.F. : Si Monaco dispose d’une qualité de vie améliorée, on attirera une autre catégorie de milliardaires, pour qui c’est un sujet important. Ces gens-là savent faire la différence entre le business et la santé pour leur famille. Nous, on demande que la santé soit la priorité numéro 1 pour Monaco et ses habitants.

H.K. : Beaucoup de milliardaires ne veulent pas de la 5G, ni pour eux, ni pour leurs enfants ou pour le reste de leur famille.

© Photo Edwin Malboeuf / Monaco Hebdo.

Comment sensibiliser à la fois les pouvoirs publics et la population de Monaco à cette problématique ?

J.-F.F. : Le 23 mars 2020, à 19 heures, notre association organise une conférence-débat avec Annie Sasco au Novotel, à Monaco. Elle est médecin épidémiologiste du cancer et ancienne directrice d’unité au centre international de recherche sur le cancer, qui est l’agence spécialisée de l’OMS. Nous allons envoyer une invitation au gouvernement pour voir s’il souhaite participer à cette conférence-débat, parce que nous pensons qu’il serait intéressant pour le public de pouvoir assister à un débat contradictoire sur ce problème de santé avec les ondes électromagnétiques. Ce débat sera uniquement consacré à la santé. On ne parlera donc pas d’économie, de finances ou de technologies.

Mais vous ne craignez pas de passer pour des gens rétrogrades, qui refusent le progrès ?

J.-F.F. : La technologie est intéressante à partir du moment où on est sûr à 100 % qu’il n’y a aucun risque pour la santé de l’humain et de la planète. Mais aujourd’hui, la technologie va plus vite que le temps nécessaire à la recherche autour des questions de santé. Dans les années 1940-1950, des publicités disaient que fumer des cigarettes, c’était bon pour la santé. Avec les études qui ont été faites depuis, on sait le résultat…

H.K. : Le progrès, c’est aussi préserver la vie. Aujourd’hui, il serait utile de redéfinir avec précision ce qu’est le progrès. Bien évidemment, nous ne sommes pas contre le progrès. Nous sommes déjà tous équipés avec des objets qui permettent de communiquer et d’être informés. Mais il faudrait désormais peut-être voir les limites de la technologie qui, aujourd’hui, peut aller à l’encontre du bien-être humain. Il ne faut pas oublier que notre avenir, et celui de nos enfants, est étroitement lié au sort de la planète. Or, certains progrès scientifiques vont à l’encontre du devenir de la planète. On exploite des métaux rares, que l’on retrouve d’ailleurs dans nos smartphones. Et le numérique nécessite énormément d’énergie, qui nous conduit à polluer la planète. Mais le progrès, ce n’est pas ça.

C’est quoi alors le progrès, pour vous ?

H.K. : Le progrès doit mettre l’humain au centre. Et ce n’est pas ce qu’il se passe aujourd’hui. Quel est l’intérêt de pouvoir télécharger sur son smartphone des dizaines de films ou de séries en quelques secondes ?

Les ondes WiFi vous inquiètent aussi ?

J.-F.F. : Nous avons demandé au gouvernement de faire des mesures des ondes WiFi, notamment dans les écoles, lorsque les élèves sont présents. La même problématique se pose pour les abribus. Or, il a déjà été prouvé que les ondes WiFi sont néfastes pour les femmes enceintes, le fœtus et pour les enfants en bas âge. Pourtant, souvent, ce sont des femmes enceintes qui sont usagers des abribus monégasques. Elles s’assoient, avec une antenne WiFi juste au-dessus de leur tête. Peut-être que l’emplacement de l’antenne n’est pas adapté ? Il faut, en tout cas, se poser la question.

H.K. : Notre association s’interroge sur toutes les ondes électromagnétiques, pas que sur la 5G. Donc les ondes WiFi nous intéressent aussi. Eteindre le WiFi la nuit, avant d’aller se coucher, serait déjà une bonne idée. Tout comme éviter de dormir avec son smartphone ou son iPad à côté de soi, sur la table de chevet, au niveau de la tête.

Mais aujourd’hui, avouez qu’il est difficile de se passer du WiFi, que ce soit au travail ou à la maison !

J.-F.F. : Nous avons expliqué lors de notre réunion que, pour limiter ces ondes WiFi, il était possible d’éteindre un des deux réseaux WiFi activé par défaut sur la box commercialisée par Monaco Telecom. Nous pensons d’ailleurs que Monaco Telecom devrait prendre le temps d’informer ses abonnés à ce sujet. Cela permettrait déjà de faire baisser le nombre de réseaux WiFi dans les immeubles de la principauté.

Votre association accueille des personnes électrosensibles (2) ?

R.R. : Nous avons eu trois contacts. Une dame électrosensible nous a téléphoné : suite à l’implantation d’une antenne de téléphonie près de chez elle, du côté de l’avenue Hector Otto, elle a dû être soignée à Paris par le professeur Dominique Belpomme. Cancérologue depuis environ 40 ans, il est l’un des premiers médecins français à s’être intéressé de près à l’électrohypersensibilité. Depuis, le niveau d’émission de cette antenne a été baissé, ou elle a carrément été déplacée. En parallèle, le gouvernement lui a alloué une somme d’argent pour faire des travaux chez elle, afin de se protéger des ondes.

H.K. : Une autre résidente en principauté, qui était présente à notre réunion publique début février 2020, nous a confié qu’elle était incapable de vivre plus de trois jours à Monaco. Elle souffre de multiples douleurs, d’insomnies…

J.-F.F. : Et encore, on n’a pas les ondes millimétriques… Que se passera-t-il pour ces électrosensibles, et pour les autres, si cette technologie est déployée à Monaco ? Faudra-t-il rester calfeutré chez soi, en évitant au maximum de sortir ?

Mais le nombre de maladies qui pourraient être imputées aux ondes électromagnétiques est-il vraiment en hausse à Monaco ?

J.-F.F. : En octobre 2019, nous avons demandé des chiffres au gouvernement. Il nous a promis de nous répondre, tout en nous expliquant que c’était compliqué. Parce qu’il semblerait que les études faites ailleurs dans le monde portent sur des villes d’au moins 100 000 habitants. Comme à Monaco nous ne sommes que 42 000, faire une étude avec pour base un nombre d’habitants qui diffère, ne serait pas signifiant.

R.R. : Lors de notre réunion publique, un représentant de la Dass nous a dit ne pas avoir d’informations supplémentaires sur ce sujet.

Des erreurs ont-elles été commises dans ce dossier ?

H.K. : Le gouvernement s’est focalisé sur les enjeux financiers liés aux nouvelles technologies, sans regarder suffisamment les éventuelles questions sur la santé publique. Or, on est quand même des millions à s’inquiéter sur la planète.

J.-F.F. : Dans le monde entier, de plus en plus de mouvements se créent pour ralentir cette tendance au « tout technologique ». En France, certains maires ont clairement dit qu’ils ne voulaient pas de la 5G. Il y a donc un phénomène qui prend de l’ampleur, un peu partout autour de Monaco. Car le problème, c’est qu’aujourd’hui, le progrès va plus vite que la certitude qu’il n’est pas dangereux. Pour des questions d’argent et de profits, on préfère lancer des produits qui ne sont ni sécurisés, ni fiabilisés. Or, nous avons atteint un niveau de technologie qui nous permet d’avoir déjà une bonne qualité de vie. Alors pourquoi prendre des risques supplémentaires pour avoir un peu plus, si, en contrepartie, dans 10 ans, on se rend compte que 30 % des cancers sont dus à cette technologie 5G, qui, finalement, n’était pas bonne ?

Il est donc nécessaire de ralentir le volet économique, afin de préserver la santé publique ?

H.K. : Il ne s’agit pas forcément de ralentir la machine économique, il s’agit plutôt de lui donner un autre sens. Parce qu’aujourd’hui, l’écologie pèse des milliards. Pour que l’ensemble des pays deviennent plus « verts », cela nécessitera de gros investissements. Certains ont d’ailleurs déjà vu le vent tourner et ont massivement investi dans l’écologie.

J.-F.F. : Sur un sujet pareil, Monaco devrait être exemplaire.

Vous n’avez pas l’impression d’être exagérément alarmistes ?

R.R. : Nous sommes seulement prudents. Surtout que des cas très concrets viennent confirmer que l’on ne s’inquiète peut-être pas pour rien. En Italie, la cour d’appel de Turin vient de confirmer un jugement de 2017 qui établit un lien entre l’utilisation intensive d’un smartphone et un cancer apparu chez le salarié d’une entreprise. Pendant une quinzaine d’années, il a utilisé son smartphone plus de 3 heures par jour, dans le cadre de son activité professionnelle. Il a été opéré, mais aujourd’hui, il est sourd d’une oreille.

Aujourd’hui, vous estimez être entendus par les autorités ?

H.K. : Le contact a immédiatement été établi avec les élus du Conseil national. Ils nous ont dit avoir beaucoup de contacts avec des gens inquiets, et qui veulent en savoir plus concernant la 5G. Sinon, après des débuts un peu difficiles, nous sommes désormais bien accueillis chez Monaco Telecom et le dialogue est bien réel.

J.-F.F. : Le gouvernement est dans une position un peu plus attentiste, mais nous parlons aussi avec eux. Quant à la DDUN, il faut savoir qu’en cas de doutes ou d’inquiétudes particulières, les gens peuvent faire gratuitement appel à cette structure (3) pour vérifier le niveau d’ondes électromagnétiques chez eux. Une bonne partie de la population à Monaco ignore hélas cela.

Comment voyez-vous l’avenir autour de la 5G ?

J.-F.F. : Est-ce qu’on préfère prévenir ou guérir ? Désormais, la question est là.

1) Selon Le Monde, l’attribution des fréquences 5G devrait coûter à chaque opérateur de téléphonie français 350 millions d’euros pour obtenir un bloc de fréquence d’une taille de 50 mégahertz (MHz). Ce qui devrait permettre à l’Etat français d’empocher 1,4 milliard d’euros. Par la suite, les 110 MHz de spectre seront vendus aux plus offrants, par tranche de 10 MHz. Chaque bloc devrait être proposé à un prix de départ de 70 millions. L’attribution de ces fréquences 5G devrait être terminée au printemps 2020.

2) En France, le 27 mars 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a publié un rapport sur l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, dans lequel elle reconnaît la réalité de la souffrance subie. L’Anses souligne aussi l’absence de lien démontré entre ces souffrances et les ondes électromagnétiques, tout en réclamant donc de nouvelles études sur le sujet. En France, 600 000 à 6 000 000 de personnes seraient électrohypersensibles. Aucun chiffre ne circule à Monaco.

3) Direction du développement des usages numériques (DDUN) : 98 98 88 00, de 9h30 à 17 heures, du lundi au vendredi.

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