jeudi 25 avril 2024
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Corinne Le Quéré : « Il faut accélérer sans délai les réductions des émissions de gaz à effet de serre »

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Le Haut Conseil pour le climat a publié son quatrième rapport annuel mercredi 29 juin 2022. Dans ce document, cette instance indépendante créée en France fin 2018, réclame davantage d’efforts, estimant que la mobilisation de la France face au changement climatique « progresse, mais reste insuffisante ». La présidente franco-canadienne du Haut Conseil pour le climat et climatologue à l’université britannique d’East Anglia, Corinne Le Quéré, a répondu aux questions de Monaco Hebdo. Interview.

Vous avez présenté votre quatrième rapport annuel le 29  juin 2022 : quelles en sont les principales conclusions ?

Le rapport annuel que nous avons publié le 29 juin 2022 analyse les progrès réalisés dans l’année. Nous avons constaté plusieurs avancées au niveau des politiques publiques pour répondre au réchauffement climatique. Désormais, la responsabilité est placée sous le Premier ministre français. Ce dernier va donc devoir mettre en place la planification de la transition vers la neutralité carbone. Mais en ce qui concerne les mesures mises en place, nous ne sommes pas encore au niveau souhaité.

Pourquoi ?

Parce que le rebond partiel des émissions en 2021 a remis la trajectoire en émissions de la France à peu près sur sa trajectoire d’avant la pandémie de Covid-19, en 2019. Donc, les émissions ont diminué en France, mais nous sommes toujours à un niveau qui se situe en dessous des 2 % par an, plus précisément à 1,9 % sur les deux dernières années. Or, pour atteindre les objectifs de 2030, qui seront renforcés par le paquet européen « fit for 55 » [« ajustement à l’objectif 55 » — NDLR] (1), il faudrait doubler le rythme de base. À l’heure actuelle, les politiques et les mesures qui sont en place ne vont pas suffire à nous amener à cet objectif de 2030.

« Pour limiter le réchauffement climatique en dessous des 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, il faut agir vraiment tout de suite, et bien avant 2030, au niveau français et au niveau global, bien sûr »

Dans votre rapport, vous indiquez que les conséquences matérielles et financières du changement climatique sont « déjà importantes » ?

Nous avons analysé les impacts climatiques en France. Ces impacts s’intensifient. Il y a en France des impacts vraiment importants liés au réchauffement climatique, en plus des vagues de chaleur et des pics de température. Il existe aussi une contribution du réchauffement climatique à la sécheresse. Les pluies s’intensifient encore plus avec le réchauffement climatique, en particulier dans le sud-est de la France, ce qui concerne donc Monaco. Enfin, on constate un retrait de la côte sur plusieurs décennies, qui est exacerbé par la montée du niveau de la mer. Cela signifie qu’il y a des impacts sur les infrastructures, sur les risques d’inondation, et en particulier sur l’agriculture.

Toujours selon votre rapport, les secteurs du bâtiment, de l’industrie et de l’énergie se sont lancés dans une baisse « structurelle » de leurs émissions : est-ce suffisant ?

Les secteurs du bâtiment, de l’industrie, et de l’énergie sont très appuyés par les politiques publiques. En 2021, on a vu un appui encore plus important, au niveau de l’adoption de la loi climat et résilience, qui a posé un certain nombre de jalons pour la rénovation énergétique des bâtiments. Mais aussi au niveau du financement au sein du plan de relance du Covid-19, qui a également fléché les solutions bas carbone. Enfin, il faut aussi citer le plan France 2030 (2). Tout cela, en plus des quotas carbone au niveau européen, fait en sorte que ces trois secteurs sont bien cadrés par les politiques publiques. Mais, malgré tout, la réduction des émissions pour ces secteurs doit encore accélérer. Le cadre est là, mais le niveau n’est pas encore là.

« Les pluies s’intensifient encore plus avec le réchauffement climatique, en particulier dans le sud-est de la France, ce qui concerne donc Monaco. Enfin, on constate un retrait de la côte sur plusieurs décennies, qui est exacerbé par la montée du niveau de la mer »

Et pour l’agriculture et le transport ?

Cette année, on a constaté des avancées dans le secteur de l’agriculture et du transport, qui commencent à voir leurs émissions s’infléchir depuis 2018. Maintenant, ces réductions pour ces deux secteurs sont fragiles. Elles restent donc à confirmer.

Vous écrivez aussi que l’absorption de CO2 par les puits de carbone forestiers s’est fortement dégradée entre 2013 et 2019, pour ensuite augmenter en 2020 : quelles en sont les raisons ?

Trois raisons expliquent que l’absorption de CO2 par les puits de carbone forestiers s’est fortement dégradée entre 2013 et 2019. D’abord, il y a moins de croissance. Ensuite, il y a plus de mortalité à cause des impacts climatiques, avec notamment les tempêtes et les sécheresses. Et enfin, on prélève davantage dans les forêts. La raison qui sous-tend tout cela, c’est la gestion des forêts qui a vraiment besoin d’être revue, soutenue, et améliorée. Il faut replanter des arbres, pour gérer les forêts de manière à ce qu’elles se régénèrent sur le long terme.

Les engagements pris par les différents pays ne permettront pas de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle : quel est le scénario à suivre, désormais ?

Ce que nous essayons de faire, c’est de limiter le réchauffement climatique collectivement, pour être le plus près possible d’un réchauffement climatique à 1,5 °C. Clairement, le réchauffement de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle sera atteint, parce qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas suffisamment d’actions. Mais la grande question, c’est : « Est-ce que ces 1,5 °C seront dépassés et de combien ? ». Même pour limiter le réchauffement climatique en dessous des 2 °C, il faut agir vraiment tout de suite, et bien avant 2030, au niveau français et au niveau global, bien sûr. Suite à l’accord de Glasgow sur les changements climatiques en 2021, les pays se sont engagés à revenir d’ici la fin de l’année 2022, et à rehausser leurs objectifs. Ce sera le cas de la France et de l’Europe. Surtout que le paquet « fit for 55 » a bien évolué cette semaine [cette interview a été réalisée le 29 juin 2022 — NDLR].

« Monaco peut travailler avec les autres pays pour encourager et soutenir, éventuellement de manière bilatérale ou à travers les coalitions internationales, la réduction des émissions des produits que Monaco importe »

Le 16 décembre 2021, le Haut Conseil pour le climat (HCC) avait estimé que la France devait « accélérer » ses actions « sans attendre », rendre ses plans climat « opérationnels » et « reprendre l’initiative à l’international » : six mois plus tard, où en est-on ?

C’est difficile à dire pour le moment, car nous n’avons pas analysé les six derniers mois. Nous avons regardé l’année 2021. Du coup, nos recommandations reprennent, en partie, les recommandations de décembre 2021. Mais nous allons regarder tout ça.

Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, le gouvernement français prévoit de relancer la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), à l’hiver 2022 ?

La sortie du charbon est programmée. Cette annonce ne va donc pas dans le bon sens. Par contre, le gouvernement français a besoin de gérer la crise et de protéger aussi l’approvisionnement en énergie. Maintenant, il y a des façons de le faire qui doivent être mises en place, en priorité. On parle, en particulier, des mesures de sobriété qui ne sont pas assez mobilisées, à notre avis.

Que faudrait-il faire ?

L’une de nos recommandations, c’est de prioriser les mesures de sobriété, qui permettent d’éviter les émissions. Là, on parle de sobriété structurelle, on ne parle pas de pénaliser le citoyen. Il s’agit vraiment de réduire le gaspillage, d’éviter le surdimensionnement des activités et des infrastructures. Il y a, par exemple, les véhicules qui sont trop lourds, des bâtiments vides, et qui, en plus, sont éclairés. On parle aussi de réglementer la publicité pour les activités qui sont très émettrices de gaz à effet de serre. Il faut regarder les mesures structurelles qui peuvent encourager les choix bas carbone.

Corinne Le Quéré
« Dans le contexte où l’action multilatérale pour le climat est fragilisée par les guerres, par les instabilités au niveau du climat, et par la pandémie de Covid-19, être crédible dans ses engagements, c’est vraiment primordial. Faire un suivi constitue aussi l’une de nos recommandations. » Corinne Le Quéré. Présidente du Haut Conseil pour le climat, et climatologue à l’université britannique d’East Anglia. © Photo Steve FORREST/PANOS-REA

Quelles sont les autres grandes recommandations faites par le Haut Conseil pour le climat ?

Le Haut Conseil pour le climat a fait quatre grandes recommandations. La première, c’est de dessiner la planification écologique de manière opérationnelle. Parce qu’on a vraiment besoin de faire pénétrer toutes les actions dans l’ensemble de la société. Du coup, nous avons besoin d’avoir des réunions, un suivi, des moyens humains, et des pouvoirs d’injonction à l’équipe de la première ministre française. La deuxième recommandation, c’est de toute de suite renforcer les mesures et les objectifs au plan national, en rapport avec le niveau européen. Il faut donc accélérer sans délai les réductions des émissions dans chacun des secteurs, et prioriser les mesures qui encouragent la sobriété.

Quelles sont vos deux autres recommandations ?

La troisième recommandation, c’est d’accompagner la transformation de l’économie, dans un esprit de transition juste. Il faut regarder les dispositifs d’accompagnement, et de réduction des inégalités pour réduire la vulnérabilité des ménages qui sont les plus modestes. Et aussi soutenir le redéploiement des métiers, et accompagner l’évolution des marchés pour avoir le plus d’opportunités possible pour l’emploi. Enfin, notre quatrième recommandation, c’est de remobiliser la diplomatie internationale.

« Pour les émissions de l’aviation internationale, Monaco pourrait jouer un rôle, en essayant d’appuyer davantage les actions pour mettre en place une trajectoire vers la décarbonation complète de ce secteur »

À son niveau, que peut faire un micro-État comme Monaco ?

Monaco peut montrer son leadership international. La principauté peut regarder ce qu’elle peut faire pour réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre, au niveau du bâtiment, de l’industrie… Et travailler avec les autres pays pour encourager et soutenir, éventuellement de manière bilatérale ou à travers les coalitions internationales, la réduction des émissions des produits que Monaco importe. Parce que la consommation de produits en principauté implique le plus souvent une production réalisée à l’étranger. Du coup, il faut travailler sur ces importations, pour encourager les pays producteurs de ces produits à réduire leurs émissions.

Le prince Albert II a donné pour objectif pour Monaco une réduction des émissions de gaz à effets de serre à 55 % d’ici 2030, et la neutralité carbone à l’horizon 2050 : cette politique volontariste peut encore être renforcée ?

Monaco a une empreinte carbone assez élevée, parce qu’une bonne partie des produits consommés en principauté est produite à l’étranger. Du coup, j’encouragerais ce pays à avoir des objectifs sur l’importation carbone de ces produits. Cela permettrait à Monaco d’avoir un engagement sur les produits sur lesquels la principauté a une responsabilité partagée. Car il ne s’agit pas de l’entière responsabilité de Monaco. C’est une responsabilité partagée avec les pays producteurs.

Vous voyez d’autres pistes à explorer ?

Pour les émissions de l’aviation internationale, Monaco pourrait jouer un rôle, en essayant d’appuyer davantage les actions pour mettre en place une trajectoire vers la décarbonation complète de ce secteur. En ce qui concerne les impacts de l’adaptation au réchauffement climatique qui touchent la principauté, comme la montée du niveau de la mer, les pluies diluviennes, les températures extrêmes, il faut aussi vraiment se pencher dessus.

Comment les autres pays traitent-ils la question de la neutralité carbone ?

Dans les autres pays, il s’agit de réduire les émissions le plus possible, et à zéro quand c’est possible, notamment pour le transport terrestre. Pour les émissions qui restent, qui sont souvent celles de l’agriculture, quelques industries, et l’aviation, il faut travailler sur les puits carbone. Pour cela, il faut régénérer les forêts, afin de pouvoir augmenter le stock de carbone dans les sols.

La question des financements mobilisés par les pays développés pour aider les pays en développement est toujours en suspens (4) ?

Pour la question des financements par les pays développés pour aider les pays en développement, les dernières données dont on dispose remontent à 2019. Les 100 milliards promis aux pays en développement n’ont pas été atteints. On était juste en dessous de la barre des 80 milliards. La question du financement total va revenir devant la COP27 en Égypte, du 7 au 18 novembre 2022. Il y a aussi la question de la part allouée à l’adaptation dans ce financement global. Ce sera donc une grosse COP, tournée vers le financement et l’adaptation. Il faudrait que les pays se mobilisent au moins au niveau des engagements déjà pris pour atteindre les 100 milliards d’euros.

Comment la France peut-elle parvenir à faire baisser de plus de 40 % d’ici à 2030, par rapport à 1990, ses émissions de gaz à effet de serre ?

Pour que la France parvienne à faire baisser de plus de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990 ses émissions de gaz à effet de serre, il faut un changement profond dans tous les secteurs émetteurs de gaz à effet de serre. Il faut avoir des trajectoires anticipées, donc une planification de ce que l’on va faire dans chaque secteur. Il faut aussi un financement pluriannuel annoncé, pour que les investisseurs privés puissent investir, et les filières se construire. Et il faut avoir une préparation de la société dans un esprit de transition juste, parce qu’il y aura des implications importantes pour l’emploi positives, mais aussi des relocalisations d’emplois qu’il faut anticiper.

« Beaucoup de nos recommandations sont reprises. En particulier le fait que le climat est maintenant la responsabilité du premier ministre français. C’est vraiment l’une des recommandations que nous faisons depuis le début »

En décembre 2021, en France, seuls les ministères de la transition écologique, de l’économie et de l’agriculture sur les dix qui devaient le faire, avaient élaboré des plans climat : où en est-on aujourd’hui ?

C’est un point positif. En France, trois ministères ont publié des plans climat. Il s’agit effectivement du ministère de la transition écologique, de l’économie, et de l’agriculture. Cela signifie que le gouvernement français est en train de mettre en place, ou a déjà mis en place, une déclinaison de sa stratégie nationale bas carbone au niveau de ses ministères. Cela va s’accélérer avec le report de la responsabilité sous la première ministre, car, du coup, tous les ministères seront concernés. Il faudrait maintenant que ces plans soient revus.

Pourquoi ?

Étant donné les nouveaux objectifs européens, il faut retravailler ces plans, pour les réactualiser en fonction de ces objectifs. En même temps, la France est en train de réviser sa stratégie nationale bas carbone, à travers la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) : le premier volet sera publié en 2023 (3). Tout ça doit former l’appareil d’implémentation de l’État français pour sa trajectoire vers la neutralité carbone.

Comment assurer un suivi efficace des engagements internationaux pris par chaque pays ?

Au niveau international, le suivi des engagements internationaux pris par chaque pays est effectivement très important. C’est la crédibilité des pays développés qui est en jeu. Dans le contexte où l’action multilatérale pour le climat est fragilisée par les guerres, par les instabilités au niveau du climat, et par la pandémie de Covid-19, être crédible dans ses engagements, c’est vraiment primordial. Faire un suivi constitue aussi l’une de nos recommandations.

Alors que les COP27 en Égypte en 2022 et COP28 aux Émirats arabes unis en 2023 approchent, Monaco et la France doivent faire du climat la priorité de leur politique internationale ?

Le climat doit être la priorité de la politique internationale, parce que les impacts du réchauffement climatique s’intensifient et deviennent très visibles. Cela cause des tensions. Or, le contexte international est déjà très fragile. Il faut donc que les pays fassent du climat leur priorité, pour avoir un esprit de transition juste, autant au niveau national qu’international, et ainsi, réduire ces tensions.

Le Haut Conseil pour le climat va publier d’autres rapports d’ici la fin de l’année 2022 ?

Une version de notre rapport pour le grand public sera publiée pendant l’automne 2022. Avant ce rapport annuel, on travaillait déjà sur des rapports consacrés plus spécifiquement à l’agriculture et aux transports. Mais nous n’avons pas encore de calendrier de publication pour ces deux rapports.

Créée fin 2018, votre instance indépendante, est encore jeune : avez-vous le sentiment d’être suffisamment écoutée ?

Oui, car en tant que conseil indépendant, beaucoup de nos recommandations sont reprises. En particulier le fait que le climat est maintenant la responsabilité du premier ministre français. C’est vraiment l’une des recommandations que nous faisons depuis le début. Le gouvernement s’attache désormais à rendre opérationnel tout cela. Donc oui, j’ai l’impression que nous sommes écoutés et entendus. Maintenant, la politique du gouvernement français n’est pas encore au niveau. Mais cette année, nous avons essayé de faire des recommandations qui sont plus opérationnelles. Et, nous espérons qu’elles seront utiles au gouvernement.

1) Présenté par la Commission européenne en juillet 2021, le paquet européen « fit for 55 » [« ajustement à l’objectif 55 » — NDLR] a pour objectif de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport à leur niveau de 1990. Entre 1990 et 2019, les rejets de gaz à effet de serre ont baissé d’environ 25 %. Ce paquet climat est une étape du Pacte vert européen, la feuille de route environnementale de l’Union Européenne (UE), lancée en décembre 2019 et qui vise la neutralité carbone d’ici 2050. Pour en savoir plus : https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/green-deal/fit-for-55-the-eu-plan-for-a-green-transition/

2) Le plan France 2030 prévoit le versement d’un milliard d’euros aux régions françaises. Objectif : transformer les secteurs-clés de l’économie par le biais de l’innovation. Ce plan est piloté par le patron et ex-député, aujourd’hui secrétaire général pour l’investissement, Bruno Bonnell. Il est aussi connu pour avoir créé à Lyon, en juin 1983, avec Christophe Sapet, l’entreprise de jeux vidéo Infogrames.

3) La Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) est la feuille de route de la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et assurer l’adaptation de la société aux impacts du changement climatique. Elle est constituée de la toute première loi de programmation énergie climat (LPEC), de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC 3ème édition), du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC 3ème édition), et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3ème édition, 2024-2033).

4) A ce sujet, lire notre article Réchauffement climatique : le GIEC alerte encore, publié dans Monaco Hebdo n° 1231.