Ce vendredi 8  novembre avait lieu la Journée «  Non au harcèlement  » à l’école.

À cette occasion, les élèves des établissements scolaires publics et privés de la principauté ont participé à différents ateliers, ayant pour vocation de les sensibiliser et les faire réfléchir sur le harcèlement à l’école. Au collège Charles III, les 6ème et 3ème ont ainsi participé en binômes à un jeu interactif en langue espagnole intitulé « Protège ton image ». Un spectacle inter-langues chorégraphié et une « charte des bons cyber-comportements » ont également été présentés au cours de cette journée afin de mieux comprendre les différentes formes que peut prendre le harcèlement à l’école. La cyber-violence ou cyber-harcèlement est sans doute la variante la plus récente du harcèlement scolaire. Avec l’avènement des réseaux sociaux et le développement des nouvelles technologies, les messages de menaces, d’intimidations, d’insultes, de chantage, ou encore la diffusion d’images humiliantes se sont multipliés ces dernières années. Pour prévenir le cyber-harcèlement scolaire, favorisé par l’anonymat et l’absence de contrôle d’identité, les établissements de la principauté ont interdit, depuis plusieurs années, à leurs élèves l’utilisation des téléphones portables. L’objectif de cette journée était également d’informer les élèves monégasques sur les moyens de prévenir et de mettre fin au harcèlement scolaire, qui se caractérise par une violence verbale, physique ou psychologique répétée à l’encontre d’une personne ou d’un groupe de personnes dans l’incapacité de se défendre. Cette violence, qui peut être le fait d’un seul ou de plusieurs élèves, peut avoir des conséquences graves et multiples (désocialisation, anxiété, dépression…), voire même conduire au suicide. Le gouvernement princier est particulièrement vigilant sur ce phénomène comme l’avait souligné dans nos colonnes en novembre 2018 (lire Monaco Hebdo n° 1084) Isabelle Bonnal, directrice de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports : « À Monaco, nous sommes quotidiennement sur le terrain pour prévenir et soutenir les victimes. […] Les parents et les élèves ne doivent pas être démunis. Nous faisons en sorte que les sanctions soient adaptées et éducatives ». Si la direction de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports agit pour prévenir, détecter et traiter les cas de harcèlement, des associations comme Action Innocence Monaco interviennent également dans les établissements pour sensibiliser les élèves. Enfin, dans le cadre d’un partenariat avec le parquet général, le premier substitut du procureur et des représentants de la sûreté publique vont à la rencontre des élèves de 5ème et de 2nde.