mercredi 24 avril 2024
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Enfants du pays : « Mettre en place des appartements d’urgence »

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Alors que le gouvernement devrait dévoiler le contenu du projet Villa Ida d’ici fin juin ou début juillet, l’association des enfants du pays rappelle les attentes fortes de cette communauté : « Si Ida est au départ un symbole fort envers la communauté des enfants du pays avec l’achat du bâtiment, on va plus loin encore avec le projet de Grand Ida et de très grand Ida. Car il s’agirait alors d’un remembrement partiel ou total d’un quartier, avec des logements également pour les domaines et le privé. Le projet Ida est donc bien plus qu’un simple projet pour les enfants du pays. Il pourrait concrétiser le début du secteur mixte/intermédiaire… Il est en tout cas grand temps de mettre un terme à cette arlésienne », estime la présidente de cette association, Géraldine Motillon. Une association qui rappelle que de nombreux enfants du pays n’ont actuellement pas d’autres choix que de quitter Monaco, puisqu’ils ne trouvent plus à se loger dans le secteur protégé. Géraldine Motillon « salue les nombreuses préemptions de l’Etat dans ce secteur. Mais il faut mettre en place quelques appartements d’urgence pour ceux qui ont quelques mois pour quitter leur logement quand ce dernier est vendu et sort souvent, de fait, du secteur protégé. Le gouvernement et le Conseil national ne cessent de nous répéter que les appartements refusés par les Monégasques, dont certains sont vacants depuis des années, ne peuvent pas nous être proposés… Pour moi, c’est une aberration ! Quelques-uns pourraient faire partie de ce secteur d’urgence avec des baux précaires. Ce qui pourrait donner un an supplémentaire aux enfants du pays pour trouver un autre logement. » Autre forte attente de cette association : la création d’un statut pour les enfants du pays. Les membres de l’association ont rencontré plusieurs fois les élus du Conseil national pour étudier une définition possible. « Il faut maintenant que la haute assemblée obtienne des chiffres, afin de connaître le nombre de personnes qui pourraient être concernées, explique Géraldine Motillon. On espère maintenant une mise à l’ordre du jour de la proposition de loi modifiant les règles de priorité pour le logement des enfants du pays. Néanmoins comme l’a encore dit le président de la commission du logement Jean-Michel Cucchi dans vos colonnes [voir Monaco Hebdo n° 928], l’existence juridique des enfants du pays ne peut se faire uniquement au travers d’une catégorie d’attributaires potentiels dans une loi sur le secteur protégé. Il faut aller plus loin. Là-dessus, nous sommes évidement d’accord avec lui à 200 %. »