mercredi 24 avril 2024
AccueilActualitésSociétéCharlène, première dame de Monaco

Charlène, première dame de Monaco

Publié le

Albert & Charlene gala de la Croix Rouge Monégasque 2008
© Photo Gaetan Luci - Palais Princier.

Après quatre ans de relation, le prince Albert officialise son union avec la Sud-Africaine Charlène Wittstock. Les noces auront lieu à l’été 2011. Portrait de la future princesse de Monaco.

Les coulisses des fiançailles resteront secrètes. Célébrées «?dans la plus stricte intimité?», le 23?juin dernier. Les clichés officiels du couple dans les jardins du palais ainsi qu’un communiqué laconique, envoyé le même jour, sont les seules traces de cette nouvelle qui a fait la une de nombreux médias à travers la planète. Dans une robe de soie couleur vert d’eau, Charlène Wittstock apparaît au bras du Prince. Et affiche une imposante bague au doigt. Une image mettant fin à 4 ans de rumeurs sur cette romance. «?Je sais que la population monégasque était dans l’attente de ce moment?», confiera le prince dans les colonnes de Monaco-Matin. Avant de fixer l’échéance d’un mariage à l’été 2011. Charlène Wittstock a ainsi un an pour parfaire son rôle de princesse. Et s’habituer au protocole et divers us et coutumes de la Principauté.

Une enfance africaine

C’est pourtant très loin des mondanités, et de l’univers des têtes couronnées que la très discrète future première dame de Monaco passe son enfance. Née le 25?janvier 1978 au Zimbabwe, elle passera son enfance et son adolescence en Afrique du Sud. «?Charlène est née à Bulawayo, la deuxième ville du Zimbabwe, mais elle a grandi à Benoni dans le Gauteng, une citée industrielle au sud est de Johannesburg. Ses ancêtres paternels ont émigré d’Allemagne au milieu du XIXème siècle, et?sont venus en Afrique du sud pour fuir la misère en Europe?», raconte l’historien et journaliste?au magazine Point de vue Philippe Delorme. De ses passions, on lui connaît un amour pour le rugby qui lui viendrait de son grand-père, ancien entraîneur des Springboks, l’équipe sud-africaine. Le communiqué du palais révélera également qu’elle a été «?éducatrice pour enfants?». Le magazine Point de vue mentionnera d’ailleurs que la nageuse, «?très populaire dans son pays?» a longuement?donné de son temps «?aux enfants défavorisés de l’école primaire de Crawford près de Durban.?» «?Charlène Wittstock a gardé de son enfance africaine la fibre humanitaire, très touchée par la cause des enfants?», souligne de son côté dans les colonnes du Figaro le journaliste Stéphane Bern. Une cause qu’elle soutient également à Monaco au sein de l’association Ladies lunch. «?Nous l’avons nommée présidente d’honneur depuis le 25?juin 2009. Elle nous aide beaucoup dans notre cause. C’est une femme très fidèle à ses convictions qui s’engage beaucoup et très proche des enfants?», témoigne Cécile de Massy, présidente de l’association.
De sa vie, on connaît surtout sa carrière sportive. Et son palmarès. Dès l’âge de 16 ans, elle quitte l’école pour se consacrer pleinement à la natation. Sport dans lequel elle connaîtra plusieurs consécrations. A 18 ans, en 1996, elle deviendra championne junior d’Afrique du Sud. En 2000, elle rafle la médaille d’or du 200 mètres dos au Mare nostrum de Monaco. Deux ans plus tard, sa carrière est à son apogée. Lors de la Coupe du monde, elle remportera 3 médailles d’or (50m et 100 m dos crawlé ainsi que le relais 4X100 m). Mais une blessure contractée à l’épaule en 2005 l’éloignera peu à peu des bassins.

L’obsession médiatique

Une future princesse en rappelant une autre… Physiquement, sa blondeur, ses traits fins et son élégance rappellent inévitablement le souvenir de la princesse Grace. «?Si le Prince a tant tardé à se marier, c’est sans doute qu’il y avait une pression supplémentaire. Cette idée que la nouvelle princesse devait être la nouvelle Grace. Difficile de trouver une femme qui puisse succéder à cette mère, véritable icône et mythe du 20ème siècle. D’ailleurs, dans les années 75, alors qu’il n’avait que 16 ou 17 ans, un journaliste lui avait demandé comment devra être sa femme. Le prince avait répondu?: «?Elle devra ressembler à ma mère?»?», se souvient Philippe Delorme. Les difficultés du Prince à sauter le pas?ont d’ailleurs alimenté de nombreux commentaires. Une obsession des médias et une pression du calendrier qu’il ressentait parfois comme «?un vrai agacement?», explique de son côté sa conseillère en communication Christiane Stahl, dans son livre Albert II, l’autre Prince. «?Certes il s’agit du seul prince célibataire de la planète, on le dit riche charmant et sympathique. Je comprends qu’il fasse rêver le monde entier, mais à Monaco pays où il a grandi, j’éprouvais un étonnement particulier devant la fébrilité et les agacements de la population que sa démarche réfléchie suscitait.?» La vie sentimentale du Prince n’a d’ailleurs cessé depuis puis des dizaines d’années d’alimenter les colonnes des tabloïds. «?Lorsque l’on se replonge dans les magazines depuis 30 ans, c’est très frappant de voir que l’on a marié le prince avec tout le monde. Quand il avait 16-17 ans, la presse le destinait déjà à?Caroline Kennedy, la fille de John Fitzgerald Kennedy?», rappelle de son côté Philippe Delorme. Une pression des médias que Charlène saura supporter grâce?à «?son mental de championne?», explique encore Stéphane Bern.
Pour les Monégasques, le mariage symbolisera sans doute un moment fédérateur. «?Un renforcement de l’alliance entre un peuple et son souverain?», souligne même le Conseil national dans ses vœux. Pour le reste du monde, il sera l’un des rendez-vous les plus glamour de l’année 2011. 55 ans après le mariage de Grace et Rainier, alias «?le mariage du siècle?», qui avait attiré à l’époque 1?800 journalistes, le coup de projecteur mondial sera à nouveau sur la Principauté à l’été 2011.

(1) Philippe Delorme publiera en décembre?2010 Charlène et les dames de Monaco, aux éditions L’Express-Point de Vue. Un panorama de toutes les femmes ayant marqué le Rocher. De Sainte Dévote à Grace en passant par les princesses Caroline et Stéphanie.

De la rencontre à l’officialisation

C’est au bord des bassins que le couple se rencontre pour la première fois. En 2000, lors du meeting de natation de Monaco, où la nageuse Sud-africaine remporte l’or à l’épreuve du 200 mètres dos. Le prince Albert lui remettra alors sa médaille. C’est aussi dans?les gradins que leur histoire est devenue publique aux yeux du monde. A Sestrières, près de Turin, le 10?février 2006, lors des cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver, le couple se montre pour la première fois enlacé. Avec des regards complices et amusés. Puis viennent les apparitions ponctuelles, lors d’évènement mondains. Le?bal de la Rose, le bal de la Croix-Rouge et autre grand prix de Monaco où la jeune femme blonde, à l’élégance toujours plus étudiée, se familiarise et s’intègre au microcosme monégasque. D’ailleurs, de confession protestante, elle se serait d’ores et déjà convertie au catholicisme comme l’exige la constitution monégasque. Alors qu’on entend ici et là qu’elle poursuit l’apprentissage de la langue française. Mais c’est le 19?juin dernier, lors du mariage de Victoria de Suède et Daniel Westling à Stockholm que leur présence ensemble a été perçue comme une pré-officialisation de leur mariage.

Article précédent
Article suivant