jeudi 25 avril 2024
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Carrefour : les syndicats dénoncent des abus

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Les délégués syndicaux de Carrefour ont mené une action mardi 20 novembre aux portes du magasin. Une simple distribution de tracts à la clientèle, afin de dénoncer plusieurs abus dont ils seraient victimes, comme l’explique Gilles Ugolini, délégué syndical à Carrefour, et secrétaire général du syndicat du commerce. « De grosses pressions s’exercent sur le personnel. On nous a interdit de travailler en short, alors que cela était permis depuis des années, et maintenant on veut nous interdire de porter moustache ou barbe, en nous demandant de nous raser quotidiennement », développe Gilles Ugolini. Une situation qui a commencé après l’échec des négociations annuelles du mois de juin dernier avec la direction du magasin (1). Et qui commence à instaurer un climat délétère au sein de la société. « Les tensions ne cessent d’augmenter. Notre but n’est pas d’aller au clash, mais il y a des sanctions anormales », précise le délégué syndical. « Le problème est qu’il n’existe aucun texte mentionnant qu’on doit être rasés tous les jours. Seulement qu’on se doit de bien présenter et qu’on doit porter les tenues fournies par Carrefour », continue Gilles Ugolini. Si une note de service a bien été éditée concernant le port du short, rien n’a cependant été affiché en ce qui concerne le rasage. Des sanctions, allant de la lettre d’avertissement à la mise à pied, ont été prises. Outre ces problèmes, les délégués syndicaux se battent encore et toujours pour leurs salaires, ce qu’explique le secrétaire général du syndicat du commerce. « Par rapport à la France, les employés de Carrefour Monaco gagnent moins d’argent, alors que nous faisons le même travail. Il y a une différence allant de 12,80 % à 14,24 % en moins pour nous avec les salaires français, sur un poste et un temps de travail équivalent. » L’arrêt de travail comme en 2010 n’est pas encore envisagé, et les délégués syndicaux espèrent toujours pouvoir rouvrir le dialogue avec une direction qu’ils jugent de « moins en moins accessible. »

(1) Malgré plusieurs tentatives, nous n’avons pas réussi à joindre la direction du magasin.