jeudi 25 avril 2024
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«?Aucune volonté de dialogue?»

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Le café de Paris
© Photo SBM.

Le 13 avril dernier le Syndicat des jeux européens a été reçu par la direction de la SBM. Une rencontre qui n’a pas véritablement apaisé les tensions entre les deux parties. Dans un nouveau communiqué le syndicat dénonce « un blocage manifeste de la situation », « des discussions stériles » et une direction n’ayant témoigné « aucune volonté de dialogue ». Le communiqué rappelle que le personnel représenté par le syndicat des jeux européens compte 170 personnes, génère à lui-seul, en moyenne sur les 10 dernières années, 44 % des recettes jeux de table (hors baccara) de la SBM et 80 % des pourboires tous secteurs jeux confondus. Concernant la création d’un statut unique revendiqué par le syndicat, c’est toujours le statu quo. « La direction a décidé d’élaborer seule une convention collective sans tenir compte des points de vue des syndicats. Un expert M. Gilles Bélier, dont la lettre de mission n’est pas connue, travaille actuellement sur un avant-projet, sans rencontrer les représentants des personnels concernés », explique le syndicat qui demande donc à le rencontrer. Autre point critiqué?: l’annonce par la direction du déclenchement d’une école des Jeux européens en mai. Un syndicat qui dénonce une fois encore n’avoir eu « aucune information préalable », et avoir été mis « devant le fait accompli. » « Néanmoins, le personnel que représente le syndicat accepte de parfaire avec professionnalisme la formation de ces nouveaux entrants une fois l’école terminée », poursuit le communiqué. Le syndicat revient enfin sur le contentieux des roulettes européennes simplifiées dites « Roulettes S ». Petit rappel des faits?: au printemps 2011, le syndicat a engagé une action en justice contre la SBM pour non-respect de l’accord du 15 juillet 1991. Cet accord prévoit l’exclusivité de cette activité aux personnels des jeux européens. Or, la direction aurait décidé en mars dernier l’installation de « Roulettes S » au Café de Paris et au Sun Casino. Sans attendre la décision des tribunaux. « Contrairement à ce que la direction a pu claironner, le juge ne lui a pas donné raison en première instance, mais s’est contenté de constater que les tables n’étaient pas installées à la date à laquelle l’affaire a été plaidée, que le dommage n’était donc encore qu’hypothétique et que l’entreprise s’était engagée à ouvrir des négociations afin de trouver un terrain d’entente avec ses employés, explique le syndicat. Depuis, absolument aucune négociation n’a été engagée avec le syndicat. Au contraire, la SBM a décidé de passer en force 8 jours avant l’audience de la Cour d’appel. » La décision sera rendue le 12 juin prochain.