mercredi 17 avril 2024
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Pourquoi elles ont choisi le CHPG

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Carla Paillat et Chloé Reidon ont récemment rejoint les rangs du centre hospitalier princesse Grace (CHPG). Pour Monaco Hebdo, ces deux infirmières diplômées d’État (IDE) ont accepté de revenir sur les raisons qui les ont poussées à opter pour l’établissement public monégasque.

Carla Paillat Infirmière CHPG
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Carla Paillat, 26 ans, Monaco : « À Nice, il y a moins de moyen »

« J’ai fait un stage en cardiologie au CHPG lors de ma troisième année à l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) du CHU de Nice et ça m’a beaucoup plu, que ce soit au niveau de la qualité des soins ou au niveau organisationnel. Du coup, j’ai postulé. J’ai demandé un rendez-vous avec le directeur des soins, j’ai donné ma lettre de motivation et mon CV. J’ai finalement été appelée en juin 2021, juste après l’obtention de mon diplôme, pour un poste en juillet. J’ai alors fait un an et demi d’hôpital de jour (HDJ), donc tout ce qui était chimiothérapie, transfusion, etc. Depuis début octobre 2022, je suis affectée au “pool” en poste permanent. Ce qui est bien avec ce service, c’est qu’on va partout. Donc on peut être polyvalent. On apprend beaucoup, ça nous force à nous adapter, à trouver une nouvelle organisation. On développe de nouvelles compétences. Pour une jeune diplômée, je trouve ça bien.

« C’est vrai que j’entends beaucoup de personnes dire qu’elles aimeraient bien venir à Monaco, mais que niveau parking, essence et péage… ça revient au même que de travailler à Nice »

Par rapport au CHU de Nice, les moyens matériels et humains sont très différents. Il y a plus de personnels à Monaco qu’à Nice. Et cela joue sur la qualité des soins. Plus nous sommes nombreux, plus nous avons de moyens, plus les soins sont bons. Nous pouvons ainsi être plus présents pour les patients, prendre le temps, nous pouvons faire notre travail, tout simplement. À Nice, il y a moins de moyens. La charge de travail est plus importante, les moyens matériels sont un peu moindres. On y effectue aussi notre travail comme il faut, mais on ne passe pas beaucoup de temps avec nos patients. C’est dommage. En termes de rémunération, par rapport à mes copains de « promo » qui travaillent au CHU de Nice, avec les différentes primes, il y a quand même une différence de 500 euros par mois, en net. Certains ont voulu travailler à Monaco dans les différents établissements de santé, que ce soit le centre cardiothoracique, l’Institut monégasque de médecine et de chirurgie du sport (IM2S), ou le CHPG. D’autres, en revanche, ne postuleront pas à cause de la circulation et du manque de parkings. Moi qui ai la chance d’habiter à Monaco, ça ne me pose pas de souci. C’est vrai que j’entends beaucoup de personnes dire qu’elles aimeraient bien venir à Monaco, mais que niveau parking, essence et péage… ça revient au même que de travailler à Nice. »

Chloé Reidon Infirmière CHPG
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Chloé Reidon, 24 ans, Menton : « Une évidence de venir au CHPG » 

« Ma mère travaille au CHPG depuis 35 ans. Je connaissais donc cet établissement grâce à elle. J’ai réalisé mon stage préprofessionnel à Monaco, en pédiatrie. Ça m’a beaucoup plu, parce que j’ai été bien accueillie par les cadres, par les équipes. Je me suis tout de suite sentie à l’aise dans cet établissement. J’ai aimé le fonctionnement, les logiciels, comment étaient pris en charge les patients… Pour moi, c’était une évidence de venir au CHPG. Donc j’ai postulé, et j’ai été prise au “pool” en août 2022. Je suis très contente de mon choix, car je suis dans l’équipe de suppléance, donc je vois tous les services. Je continue à me former alors que je suis sortie de l’école, et je trouve ça très intéressant. Pour moi qui habite à Menton, niveau distance, conditions de travail… Monaco, c’est le bon compromis. Le CHPG est plus réputé que La Palmosa [l’hôpital de Menton — NDLR], où il y a souvent des problèmes, et où les conditions de travail ne sont vraiment pas folles. Par rapport aux autres établissements que j’ai pu fréquenter, que ce soit à Maurepas [dans les Yvelines — NDLR], où j’ai fait ma première année, ou à Nice, le matériel dont nous disposons au CHPG est quand même bien meilleur. En tant qu’infirmière, nous avons du matériel que Nice n’a pas, par exemple. À Monaco, les patients sont très bien pris en charge et sont écoutés. Nous avons le temps de nous occuper d’eux comme nous l’entendons, alors qu’à Nice, ce n’est pas forcément le cas.

« Beaucoup de professionnels autour de moi parlent de la pénibilité du travail, qu’ils en ont marre, qu’ils vont peut-être changer de voie… Mais, pour l’instant, c’est un métier qui me plaît, et ça ne m’effraie pas »

L’argument financier a aussi été un critère important. Je voulais faire de la pédiatrie, donc j’hésitais entre Nice Lenval et le CHPG. Lenval, quand on vient de Menton, il y a aussi des soucis de stationnement, des frais d’essence, de péage… Monaco était donc pour moi plus avantageux financièrement. J’avais moins de dépenses, et Monaco est quand même encore un peu au-dessus de la France au niveau salaires. Le stationnement est aussi compliqué au CHPG. Personnellement, je viens en covoiturage avec ma mère, étant donné que nous travaillons sur le même roulement. Sinon quand nos horaires sont différents, je viens en train. À la gare de Monaco, une navette gratuite nous attend à un point précis, pour nous amener ensuite au CHPG. Quand on vient d’être diplômée et que l’on fait nos premiers pas dans le métier, on doute forcément. Mes débuts ont été un peu compliqués, car, en ce moment, il y a beaucoup de travail. Il manque aussi du personnel à Monaco, comme partout. Mais maintenant que j’y suis depuis plusieurs mois, je me sens bien. Certes, beaucoup de professionnels autour de moi parlent de la pénibilité du travail, qu’ils en ont marre, qu’ils vont peut-être changer de voie… Mais, pour l’instant, c’est un métier qui me plaît, et ça ne m’effraie pas. »