Le portail de santé voulu par le gouvernement est toujours en phase de tests, et ça n’est pas encore suffisamment concluant, a répondu le conseiller-ministre pour les affaires sociales et la santé, Didier Gamerdinger, le 16 décembre 2019, autour de 20 heures, répondant à une question de l’élu Priorité Monaco (Primo !), Christophe Robino. « Nous avons des préoccupations par rapport à sa sécurisation, a indiqué le conseiller-ministre pour les affaires sociales et la santé, Didier Gamerdinger. L’agence monégasque de sécurité numérique (AMSN) s’en occupe avec le prestataire. Mais au vu des réponses qui nous sont faites, il ne serait pas raisonnable de livrer ce portail. Il est de notre responsabilité de ne pas livrer un produit qui ne serait pas sûr. » Du coup, alors que le lancement était espéré pour décembre 2019 ou janvier 2020, il a été retardé à une date inconnue. Ce qui est sûr, c’est que le prestataire sera auditionné par le gouvernement début janvier 2020. « Tout va dépendre de l’ampleur de la mission et des moyens qu’il mettra pour répondre à notre impératif de sécurisation absolue », a souligné Didier Gamerdinger.

Quant au prix, il est de 700 000 euros a ajouté le conseiller-ministre, tout en indiquant que le gouvernement avait reçu trois propositions pour travailler sur ce portail de santé. Tous les professionnels de santé des établissements publics et privés de Monaco seront partie prenante de ce portail, ce qui représente environ 200 personnes. Quant au professionnel de santé installés en ville, c’est plus diffus. Didier Gamerdinger estime à « 30 ou 35 %, selon les professions », de spécialistes de santé qui pourraient être intéressés par ce nouvel outil, tout en pariant sur un « effet d’entraînement » auprès des autres. Si le prix de l’abonnement à ce service n’a pas été révélé, c’est l’Etat qui paiera la note pendant les deux premières années. Néanmoins, certains médecins disposant déjà d’un système similaire dont ils sont satisfaits, et pour lequel ils ont investi et paient déjà un abonnement, pas sûr qu’ils l’abandonnent pour ce nouvel outil proposé par l’Etat monégasque. La prise de rendez-vous par téléphone ne sera pas totalement abandonnée, « pour ne pas déshumaniser totalement les relations entre les médecins et la patientèle », a assuré Didier Gamerdinger. Avant d’ajouter : « Nous serons souples, notamment si certains praticiens ne souhaitent pas que la totalité de leur agenda soit disponible en réservation sur Internet. Certains ont actuellement encore 30 ou 50 % de réservation par téléphone. Donc si les professionnels souhaitent conserver ce lien téléphonique avec certains de leurs patients, ils le pourront. »