Variants du coronavirus : Monaco pas encore en capacité de les détecter

Alors que le ministre d’État, Pierre Dartout, et son conseiller-ministre aux affaires sociales et à la santé, Didier Gamerdinger, affirmaient dans nos colonnes (lire Monaco Hebdo n° 1180) ne pas avoir eu connaissance de cas de variant à Monaco, il semblerait que la réalité soit plus subtile. Contactées par Monaco Hebdo, les autorités sanitaires du pays indiquent en effet que le Centre scientifique de Monaco (CSM), en charge aujourd’hui de l’analyse des tests PCR en principauté, « est en train d’évaluer la faisabilité de mettre en œuvre, dans un avenir proche, des techniques complémentaires, afin de détecter des variations du SARS-CoV-2 portant sur le gène de la protéine Spike. Le séquençage du génome viral, qui seul permet d’identifier de manière formelle les différents variants du SARS-CoV-2, dont le variant anglais VUI 202012/01 sera ainsi mis en œuvre ». En d’autres termes, la principauté ne serait, pour le moment, pas en mesure de détecter les variants du coronavirus. Impossible donc en l’état d’affirmer qu’aucun variant — qu’il soit britannique, sud-africain ou brésilien — ne circule à Monaco. Pour autant, pas d’inquiétude à avoir. Car, comme le rappelle le département des affaires sociales et de la santé, les tests PCR aujourd’hui pratiqués à Monaco dépistent le Covid-19 quelle que soit sa forme. Ils indiquent donc si une personne est malade mais ne précisent pas, en revanche, s’il s’agit ou non d’un variant. « La politique tester, tracer, isoler mise en place par le gouvernement princier n’est pas impactée par le variant britannique SARS-CoV-2 VUI 202012/01. En effet, le premier maillon « tester » ne nécessite aucune modification de la technique de PCR, actuellement utilisée au CSM, les gènes ORF et E détectés avec la technique utilisée au CSM n’étant pas concernés par la mutation », tiennent à rassurer les autorités.