vendredi 19 avril 2024
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«?La musculation ne doit pas être pratiquée à la légère?»

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Christophe Pourcelot, coach d'athlètes de haut niveau
Christophe Pourcelot, coach d'athlètes de haut niveau © Photo D.R.

Vous voulez profiter de la rentrée pour gonfler pectoraux, biceps et abdos?? Direction la musculation et ses poids à soulever. Mais gare aux excès et blessures d’une pratique pas toujours bien encadrée. Eclairages avec Christophe Pourcelot, coach d’athlètes de haut niveau et auteur d’une méthode d’entrainement exclusive accessible à tous, Impact (1).

Monaco Hebdo?: La musculation est-elle encore aujourd’hui un entrainement réservé aux amateurs de culturisme et sportifs??
Christophe Pourcelot?: Pas du tout?! On travaille aujourd’hui avec des machines et des techniques qui rendent la « muscu » accessible à des pratiquants de tous âges et de tous niveaux. Les principales contre-indications en réalité sont médicales — cardio vasculaire notamment. Mais attention?: si elle est accessible à tous, la musculation ne doit pas être prise à la légère. C’est un sport qui va solliciter fortement vos muscles et votre métabolisme. Il est important de s’y initier dans une salle de sport qui dispose à la fois d’équipements à niveau et de coachs formés — autrement dit titulaires d’un diplôme d’Etat de culturisme. C’est essentiel, d’abord pour éviter les risques de blessures — principalement au dos ou au rachis. Mais aussi pour ne pas cantonner le travail à une simple « gonflette », aux résultats certes esthétiques et rapides, mais qui ne sollicitent pas la musculature profonde et fonctionnelle.

M.H.?: Quels sont les risques de la « muscu » pour les pratiquants plus aguerris??
C.P.?: En matière de musculation, les résultats sont souvent rapides. Ils conduisent certains à vouloir aller vers toujours plus de muscles et de performances. Quitte à s’entraîner au-delà du raisonnable ou à recourir à des substances dopantes. Il en circule beaucoup dans les salles. Cela me révolte car ces utilisateurs se mettent vraiment en danger. Il est essentiel de s’engager dans cette discipline en se fixant des limites?!

M.H.?: Y a-t-il également un risque de voir la masse musculaire acquise fondre quand on arrête la pratique??
C.P.?: Là encore, cela dépend dans quel cadre vous pratiquez. Les gens qui courent à la « gonflette » courent en effet ce risque car ils privilégient la prise de muscles sans donner le temps à l’organisme de s’adapter. Ceux qui s’entraînent naturellement, avec un programme de musculation complet et une hygiène de vie équilibrée à côté n’ont aucun souci à l’arrêt?: le muscle reprendra son état initial et la peau sa plasticité.

M.H.?: Vous avez mis au point une méthode baptisée Impact qui combine à la fois le résultat esthétique de la musculation et le travail plus en profondeur sur la condition physique. En quoi cela consiste-t-il??
C.P.?: L’idée est en effet de proposer un travail complet — sur la force et la puissance, mais aussi sur les muscles plus fonctionnels qui sont indispensables à notre endurance et notre bonne santé. La méthode se découpe en sessions de six semaines pendant lesquelles les groupes musculaires sont sollicités tour à tour. L’idéal est de répéter la session quatre fois par an, en travaillant plus spécifiquement sur un groupe ou en reprenant son activité sportive habituelle entre les trainings Impact. Il suffit d’avoir un peu de pratique et une bonne maîtrise des gestes de base du travail musculaire pour s’y essayer.

M.H.?: Quelles sont les grandes séquences de ces sessions Impact??
C.P.?: Pour chaque groupe musculaire, le travail se fait en cinq étapes. Une première dite « explosive » privilégie les exercices avec charges faibles et gestes rapides. Cela permet de mettre en condition l’ensemble des fibres musculaires. Ensuite, intervient une phase de « force » avec charges lourdes. Là, on travaille le muscle en profondeur et l’endurance. Puis, on a une phase de « transition » avec des mouvements sans élan, lents mais très enchaînés. L’entrainement s’apparente déjà plus à celui des culturistes. On transpire et on va chercher la « brûlure ». La dernière étape, dite de « congestion », intensifie ce travail. Là, on agit clairement sur les résultats « esthétiques ». Mais comme les muscles plus profonds ont été également sollicités, c’est l’ensemble du corps qui profite de l’entraînement. C’est un gage de réussite pour son physique, mais aussi pour sa santé.

(1) Méthode Impact de Christophe Pourcelot et Frédéric Mompo. Editions Amphora.

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