Prison ferme
pour un faux Grec

Un Azéri d’origine arménienne vient d’être condamné par le tribunal de Monaco à 45 jours de prison ferme pour usage de document administratif falsifié. En l’occurrence une vraie carte d’identité grecque à laquelle il avait apposé sa photo. Si la peine semble lourde pour de tels faits, c’est la personnalité et le casier judiciaire du prévenu qui ont joué en sa défaveur. Ecroué à la maison d’arrêt de la Principauté après une interpellation dans le cadre d’un trafic de stupéfiants « de grande ampleur au Larvotto », Roman s’était présenté comme grec avec ce document à son arrivée en prison… Avant de reconnaître sa réelle identité azéri, acculé par les renseignements donnés par Interpol qui avait comparé ses empreintes digitales. Ce trentenaire est aussi sous le coup d’une demande d’extradition de la justice française. Une demande qui « correspond à des faits commis en région parisienne en 2013 pour organisation de traite d’êtres humains et vol aggravé », récapitule le substitut, Cyrielle Colle. En outre, ce père d’un garçon de 8 ans a été condamné à deux reprises en France pour recel et extorsion. Un passé trouble et des faits caractérisés qui ont incité les juges monégasques à une sévérité exemplaire, moins lourde cependant que les réquisitions du substitut qui avait demandé 4 mois de prison ferme contre « ce délinquant de haut vol en France ».