mardi 23 avril 2024
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Pédopornographie : le père Bill condamné à 37 mois de prison

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Le père William McCandless, plus connu sous le nom de père Bill, vient d’être condamné aux États-Unis pour détention d’images à caractère pédopornographique. Jugé en Pennsylvanie où il exerce depuis fin 2016, il a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés, et écopé de 37 mois de prison. « Je tiens à reconnaître ce que j’ai fait. […] Les mots ne peuvent exprimer la profondeur de mes remords », aurait déclaré l’homme d’église devant le juge du tribunal fédéral, selon le quotidien The Inquirer. Désormais membre de l’ordre religieux des Oblats de Saint-François de Sales, William McCandless a auparavant officié à Monaco entre 2010 et 2015 en tant que vicaire de l’église Saint-Charles, puis comme conseiller à la fondation princesse Charlène en 2016. Quelques mois après son départ inattendu de la principauté à Noël de cette même année, des images à caractère pédopornographique avaient déjà été retrouvées en avril 2017 sur l’un des ordinateurs de la paroisse ayant « a priori » appartenu au père William McCandless. Si ce dernier a toujours plaidé non coupable à ce sujet, une enquête judiciaire avait cependant été ouverte par le parquet général monégasque, qui avait ensuite transmis les éléments recueillis à son homologue américain. Ce prêtre aurait-il pu alors commettre des actes répréhensibles sur le territoire national au cours de son séjour ? Joint par nos confrères de Monaco-Matin, le diocèse local réfute cette hypothèse, expliquant n’avoir recensé aucune victime après une enquête interne. « Aucune personne, et donc aucun enfant en relation directe avec le père Bill ne s’est dit victime d’agissements à caractère sexuel ou même déplacé », affirme ainsi le diocèse de Monaco, tout en regrettant « très profondément qu’un de ses membres ait pu se livrer à des actions criminelles ». « Nous sommes là pour collaborer avec la justice, sans aucune retenue. C’est évident !, ajoute le service de communication de l’archevêché. Si quelqu’un considère être victime d’un prêtre ou de quiconque œuvrant au sein du diocèse, il aura toujours notre écoute attentive, nos conseils et notre soutien ». Depuis 2019, en principauté, les victimes d’abus sexuels commis par des représentants de l’église catholique peuvent s’adresser à une cellule de soutien composée de deux femmes et de deux hommes : une psychologue, un médecin, un juriste et un prêtre. Pour leur venir en aide, une ligne téléphonique (+ 377 99 99 15 99) et une adresse de messagerie dédiées (cellule.ecoute@diocese.mc) ont spécialement été créées.