jeudi 25 avril 2024
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Jean-Pierre Dreno bientôt à Paris ?

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Après près de quatre années en Principauté, le procureur général Jean-Pierre Dreno est candidat à un poste d’avocat général à la Cour de cassation à Paris.

La rumeur circulait à Monaco depuis des mois. Avant de se préciser au mois de janvier dernier. Et d’être finalement validée par Jean-Pierre Dreno lui-même, le 2 avril : « Je me suis porté candidat en février dernier à un poste d’avocat général près la Cour de cassation à Paris », a indiqué le procureur général à Monaco-Matin. Un souhait qui doit encore être accepté par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Si le feu vert est donné, son nom figurera parmi les décrets de nomination qui sont attendus pour le mois de juin ou de juillet.

« Exfiltration »

Dès le 1er avril, le site Lepoint.fr a publié un article dans lequel il indique que « le magistrat français, soupçonné de conflit d’intérêts dans ses fonctions à Monaco, va être nommé à la Cour de cassation », tout en estimant que cette « mutation soudaine […] ressemble à une “exfiltration”, ce dernier étant pris dans plusieurs affaires embarrassantes. » Les journalistes du Point évoquent le dossier du sondage politique OpinionWay, mais aussi les conditions dans lesquelles le procureur général est devenu propriétaire d’un appartement à Ospedaletti (Italie). Un appartement acheté 500 000 euros, soit un tarif « relativement faible au vu de la situation du bien » estiment les journalistes du Point.

« Mutation »

Cet article du Point a provoqué le même jour une réponse immédiate de Jean-Pierre Dreno par le biais d’un droit de réponse envoyé à cet hebdomadaire français : « « L’exfiltration » évoquée dans cet article correspond à une demande de mutation que je viens de formaliser. Atteignant l’âge de 62 ans en août prochain, je ne pourrai en effet prétendre occuper un autre poste si je n’étais pas en mesure d’exercer des nouvelles fonctions pendant au moins 3 ans conformément aux critères posés par la chancellerie et le CSM. » Quant à l’achat de l’appartement à Ospedaletti, Jean-Pierre Dreno estime que « si ma « hiérarchie » (mais laquelle ? Française ou monégasque ?) a « mandaté une enquête TRACFIN », elle a fait perdre son temps à ce service, mon acquisition immobilière ayant été financée par mon épargne, comme je l’ai déjà indiqué dans un précédent droit de réponse en date du 27 novembre 2014. »