jeudi 28 mars 2024
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Un an de prison ferme
pour une chaîne de Ponzi

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Le tribunal de Monaco vient de condamner un sexagénaire français, J.-P.N., à un an de prison ferme pour escroquerie. Le jeune trader, A.V., qu’il avait embauché à l’été 2012 pour former et animer une salle des marchés en plein Monaco a lui été condamné à trois mois de prison avec sursis. Dans un bel immeuble donnant sur le port Hercule, J.-P.N. avait ouvert sans aucune autorisation gouvernementale une salle des marchés. A l’aide d’un produit bancaire dénommé FW 300 (voir Monaco Hebdo n° 980), ils promettaient de 25 à 100 % de rendement par an à ses clients. Quatre victimes, toutes remboursées et dont aucune ne se portera partie civile, étaient dénombrées en Principauté. Préjudice subi : 470 000 euros. En juillet, c’est par vidéoconférence depuis la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, près de Versailles, que J.-P.N. s’était expliqué pour son procès. Incarcéré pour des faits similaires en France, le patron de la société Exelyum devait affronter un substitut du procureur monégasque coriace. « En réalité ce sont les investissements postérieurs qui vont payer les intérêts des premiers, décryptait alors Cyrielle Colle. Il a fait des victimes partout et n’en a tiré aucune conséquence. Pour échapper à ses responsabilités et continuer son système extrêmement lucratif, il vient à Monaco. » La procédure monégasque ne clôt pas les ennuis de J.-P.N.. Il doit désormais préparer sa défense dans le prochain procès qu’il devra affronter à Lyon, où il aurait fait 600 victimes pour 35 millions d’euros de préjudice par le même procédé bancaire.