Encore une histoire de cocaïne dans un établissement monégasque. Encore un directeur qui comparait avec un de ses salariés pour s’être drogué pendant son temps de travail. Mais cette fois, les deux prévenus sont toujours en poste au Maya Bay. « Vous avez de la chance d’avoir un patron compréhensif », s’étonne le président du tribunal. En février dernier, une dénonciation anonyme pousse les services de la sûreté publique à mener l’enquête. Aux surveillances vidéos se succèderont des surveillances de terrain. Chaque jour, les enquêteurs observent le petit manège de C.P., directeur du Maya Bay, qui se rend dans le parking de Testimonio pour en ressortir quelques instants plus tard. Le jour de son arrestation, les policiers retrouvent sur lui 0,75 g de cocaïne. L. S, le voiturier qui l’accompagne est aussi arrêté et interrogé. Ils reconnaissent tous deux être des consommateurs. Un délit pour lequel ils étaient jugés le 30 juin devant le tribunal correctionnel. Face au président, le directeur a reconnu une grande consommation d’un gramme tous les 2 jours. « 50 000 euros de drogue en 3 ans, c’est colossal ! » lui fait remarquer le président. Penaud et presque inaudible, il s’excuse. Le voiturier reconnaît 5 ou 6 prises de cocaïne, notamment lorsqu’il devait prendre la route jusqu’à Toulouse pour voir sa mère malade. « C’était pour tenir le choc » assure-t-il. « Vous étiez un danger public ! » lui répond le président. « On est dans une consommation triste. Il était temps que la justice mette un terme à tout ça », explique le substitut du procureur. C.P. a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, régime de la liberté d’épreuve pendant 3 ans avec obligation de soins et 3 000 euros d’amende. Le voiturier, L.S., a été condamné à 3 mois avec sursis et 1 000 euros d’amende.
