jeudi 25 avril 2024
AccueilActualitésInternationalUne réunion à Monaco pour un Arctique durable

Une réunion à Monaco pour un Arctique durable

Publié le

Les 12 et 13 janvier 2023, Monaco accueillera une réunion internationale qui évoquera la question de l’Arctique face au changement climatique.

« La coopération universitaire, solution pour atteindre des objectifs durables dans un monde arctique en rapide mutation. » C’est le thème des discussions qui se tiendront au musée océanographique les 12 et 13 janvier 2023. Elles réuniront des responsables d’établissements d’enseignement supérieur membres du réseau de l’Université de l’Arctique (UArctic). « Le changement climatique affecte de plus en plus notre planète et se répercute sur les régions circumpolaires et l’Arctique presque quatre fois plus que sur le reste du globe ; un phénomène appelé « l’amplification arctique ».

« Le changement climatique affecte de plus en plus notre planète et se répercute sur les régions circumpolaires et l’Arctique presque quatre fois plus que sur le reste du globe »

Selon les dernières recherches, les changements qui se produisent dans l’Arctique peuvent avoir un impact considérable sur le monde, et entraîner des conséquences négatives irréversibles. La science doit de toute urgence trouver les meilleurs moyens de résoudre ces problèmes majeurs, non seulement en théorie, mais aussi en pratique », explique un communiqué de presse publié le 5 janvier 2023. Quatre séances de travail ont été fixées, avec les thèmes suivants : « le tournant vert, la crise énergétique et la quête de ressources naturelles, impacts sur l’environnement et les communautés de l’Arctique », suivi des « sociétés et communautés arctiques dans un monde en rapide mutation, dans quelle mesure le regain d’intérêt pour l’Arctique est-il bienvenu ? », puis du « rôle des océans dans le tournant vert, lacunes et besoins en matière de recherche (transports, minéraux des grands fonds, poissons, chasse locale, formation d’experts) », et enfin de la « coopération arctique dans l’enseignement supérieur et la recherche : la nécessité de repenser et d’intensifier la coopération universitaire et intersectorielle ».

« Selon le scénario avec une limitation de la hausse des températures à 1,5 °C, 49 % des glaciers du monde, dont tous les petits, sont malgré tout appelés à disparaître d’ici 2100, provoquant alors une hausse de 9 cm du niveau de la mer »

Élévation du niveau des mers

En tout cas, l’urgence est déjà là. Une nouvelle étude parue le 5 janvier 2023 dans la revue Science réalisée par une équipe internationale, comprenant des scientifiques du CNRS et de l’université Paul Sabatier Toulouse III, a révélé que la perte des glaciers a augmenté de 14 à 23 % par rapport aux précédentes projections. « Selon le scénario avec une limitation de la hausse des températures à 1,5 °C, 49 % des glaciers du monde, dont tous les petits, sont malgré tout appelés à disparaître d’ici 2100, provoquant alors une hausse de 9 cm du niveau de la mer. Dans cette hypothèse, les plus gros glaciers sont également impactés, sans pour autant disparaître. Si la hausse des températures atteignait les 4 °C, petits et gros seraient touchés et 80 % des glaciers seraient alors amenés à disparaître, avec une élévation du niveau des mers de 15,4 cm », indique un communiqué du CNRS.

La réunion qui se déroulera à Monaco est un projet conjoint de l’UArctic, de l’Institut océanographique, et de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), membre associé de l’université Paris-Saclay. Elle est organisée en collaboration avec la fondation prince Albert II de Monaco. Les réunions des recteurs de l’UArctic débouchent généralement sur une déclaration commune, ou sur une déclaration des recteurs. La dernière réunion a eu lieu en décembre 2021 à Versailles. Elle était organisée par l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.