jeudi 25 avril 2024
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Tête à tête à l’Elysée

Publié le

Lors de leur entretien à l’Elysée, Albert II et François Hollande ont balayé les sujets d’intérêts communs entre la France et Monaco. Le président français a accepté de se rendre prochainement en principauté.

C’est dans un climat visiblement cordial que s’est déroulée la première rencontre formelle entre Albert II et François Hollande. Un tête-à-tête d’une demi-heure a précédé un déjeuner de travail, en présence des délégations française et monégasque. « Les nombreux sujets d’intérêt commun examinés ont permis de mettre en lumière les excellentes relations existant entre la France et la Principauté », indique le communiqué du palais princier. « Le Président de la République et le Prince ont réaffirmé leur attachement à la communauté de destin entre la France et Monaco, scellée par le traité du 24 octobre 2002, dont cette année marque le dixième anniversaire », annonce de son côté l’Elysée. « La prospérité économique de la Principauté est un atout pour la France », ajoute le communiqué français. Il faut dire que près de 35 000 Français travaillent à Monaco et plus de 8 000 y sont installés.

Europe : la France soutient Monaco
Tout juste arrivé de Doha, où se déroulait la conférence sur le climat, le prince Albert a évoqué la lutte contre le changement climatique. François Hollande en a d’ailleurs profité pour glisser que la France était disponible pour accueillir en 2015 la conférence sur le climat. Et les deux chefs d’Etat ont évoqué plusieurs sujets de politique internationale.
Au-delà de l’engagement de Monaco pour se conformer aux standards internationaux de transparence fiscale et de lutte contre le blanchiment, la principale question de politique internationale abordée par les deux hommes concernait l’Union européenne. « Le Président de la République a rappelé que la France souhaite que le processus de dialogue entre Monaco et les instances de l’Union européenne se fasse dans le strict respect des intérêts et des spécificités de la Principauté. L’objectif souhaitable d’une plus grande intégration dans le marché intérieur devra se concrétiser par un accord-cadre spécifique entre Monaco et l’Union européenne », précise ainsi le communiqué de l’Elysée. En effet, la commission européenne examine en ce moment le cas monégasque. Dans un rapport qu’elle finalise, elle liste les différentes hypothèses de relations entre l’UE et Monaco, qui vont de l’intégration de la Principauté dans l’Union européenne à un accord global de l’UE avec les autres petits Etats que sont Andorre, le Liechtenstein, Saint-Matin et Monaco, en passant par un accord d’association ou une entrée dans l’Espace économique européen. Pour Monaco, la seule solution envisageable reste bien évidemment un accord-cadre spécifique permettant d’avancer sur des accords sectoriels indispensables au développement de la place. Il était donc essentiel que la France appuie la position de Monaco. Reste désormais à savoir quand François Hollande se rendra au palais princier. « A l’invitation du prince, le Président de la République a accepté de se rendre prochainement en visite officielle à Monaco », assure l’Elysée.

Monaco s’engage à Doha
C’est Marie-Pierre Gramaglia, conseiller de gouvernement pour l’Equipement et l’Environnement, qui a rappelé les engagements de la Principauté à la conférence de Doha. « Je confirme les engagements de mon pays, annoncés par le prince Albert II à Copenhague en 2009 et réaffirmés à Durban l’an dernier, d’atteindre 30 % de réduction de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1990. Monaco réitère également son objectif de viser la neutralité carbone à l’horizon 2050 », at-t-elle ainsi déclaré à la tribune. Rappelons que la convention sur le climat s’est hélas terminée par un accord a minima. Le protocole de Kyoto qui vient à expiration le 31 décembre prochain est prolongé.
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