Alors que le climat de violences perdure en Syrie, le président français François Hollande a annoncé lors de la conférence annuelle des ambassadeurs à l’Elysée, le 27 août dernier, que Bachar Al-Assad devait « partir » et qu’il reconnaîtrait un gouvernement provisoire syrien dès sa formation. A l’occasion d’un premier discours de politique étrangère très attendu compte tenu que le gouvernement socialiste français est taxé d’« attentisme » par l’opposition — même Nicolas Sarkozy est sorti de son silence cet été pour dénoncer l’immobilisme de son successeur —, François Hollande a prévenu?: l’emploi d’armes chimiques par le régime syrien serait « une cause légitime d’intervention directe ». Une prise de position visiblement partagée par le gouvernement monégasque. Interrogé par Monaco Hebdo sur l’épineux dossier syrien, José Badia, conseiller pour les relations extérieures, qui a pris part à la troisième réunion du Groupe des Amis du peuple syrien, a rappelé « combien la Principauté est attachée au respect des Droits de l’Homme et désireuse de voir une solution diplomatique s’ouvrir, en Syrie, pour qu’il soit rapidement mis fin au conflit interne à ce pays. » Pour José Badia, les autorités syriennes se montrent « manifestement hostiles à toute solution politique et toujours inscrites dans le recours à la violence. » Déplorant à l’instar de François Hollande, « l’échec du consensus au sein de la communauté internationale », le gouvernement monégasque a d’ailleurs indiqué qu’il apportera « son soutien à l’initiative que la France entend prendre au sein du Conseil de Sécurité qu’elle préside ce mois-ci, conscient que seule la prise de responsabilité des membres du Conseil de Sécurité permettra de faire cesser cette situation et de préserver la sécurité de toute la région, ce qui est l’essence même du mandat que la Charte des Nations-Unies leur a confié. »
