vendredi 29 mars 2024
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Petit lexique du développement durable

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Pour tout comprendre de cette COP21, Monaco Hebdo a concocté un dictionnaire non exhaustif.

Agenda 21.

Série d’engagements en faveur du développement durable adoptée par 173 chefs d’État lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, sous l’égide de l’ONU. Ce plan d’actions économiques, écologiques et sociales comprend la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la production de biens et de services durables, la protection de l’environnement.

 

Climatosceptique.

Personne qui n’est pas convaincue des preuves d’un réchauffement climatique, ou que celui-ci trouve son origine dans les activités humaines, en remettant en cause la validité des études allant dans ce sens. Certains scientifiques sont connus pour être climatosceptiques.

 

Charte de l’environnement.

Texte de valeur constitutionnelle de 2004 qui reconnaît à chaque citoyen de nouveaux droits et devoirs en matière de protection de l’environnement. Cette charte trouve des implications directes dans les politiques publiques, notamment autour des principes de précaution, d’information, d’éducation, de prévention et de pollueur-payeur.

 

CCNUCC.

Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, créée en 1992 au sommet de la Terre de Rio et entrée en vigueur en 1994. Ce traité international vise à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dues aux activités humaines en vue d’éviter une perturbation dangereuse du système climatique. À ce jour, cette convention a été adoptée par 195 États.

 

Consommacteur.

Mot-valise formé de consommateur et acteur, qui désigne une personne sensible à la qualité, à l’origine et à la fabrication des produits qu’elle achète, ainsi que de leur devenir une fois utilisés. Les consommacteurs prônent des comportements de consommation plus responsables, où les valeurs et l’éthique de la marque deviennent aussi importantes que le produit.

 

Décroissant.

Personne qui, en tendant vers un mode de vie plus respectueux de l’environnement et moins consumériste, décide de réduire son empreinte écologique. Un décroissant s’engage à réduire sa consommation, développer son autonomie énergétique et alimentaire, mais également à réduire à la source ses déchets et à les valoriser.

 

Ecocitoyenneté.

Concept qui s’attache à la nécessité, pour l’individu, d’avoir des gestes et des comportements responsables, tant par rapport à son environnement qu’à la société. Etre un écocitoyen, c’est reconnaître la portée écologique de ses gestes quotidiens comme sa consommation, sa production de déchets ou ses déplacements.

 

Empreinte écologique.

Charge écologique qui correspond aux ressources et à la surface nécessaires à une population, une industrie ou une nation pour répondre à sa consommation et assurer l’élimination des déchets produits et des pollutions engendrées.

 

Energies fossiles.

Combustibles puisés dans des roches fossiles (charbon, pétrole brut, gaz naturel, schistes bitumineux). Leur combustion est la principale source d’émissions de CO2 au niveau mondial. À long terme, ces énergies vont s’épuiser et constituent l’une des causes majeures des émissions de gaz à effet de serre et du réchauffement climatique.

 

Gaz à effet de serre.

Ce sont les constituants gazeux naturels ou artificiels présents dans l’atmosphère, qui absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge. Les principaux sont le dioxyde de carbone, le méthane, les gaz fluorés, le protoxyde d’azote. L’effet de serre est un processus naturel assurant la survie de la planète en la maintenant à une température de 15 °C. Les gaz à effet de serre ne sont dangereux que si leur proportion sur Terre est trop élevée. En émettant trop de gaz, dont la principale source d’émission est la combustion d’énergies fossiles, l’homme est à l’origine du réchauffement climatique.

 

Greenwashing.

Contraction des mots green (vert) et brainwashing (lavage de cerveau). Ce terme anglophone peut être traduit par verdissement d’image. Il est utilisé par les groupes environnementaux pour désigner les efforts de communication des entreprises sur leurs avancées en termes de développement durable, avancées qui ne s’accompagneraient pas de véritables actions en faveur de l’environnement.

 

GIEC.

Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Créé en 1988, il a pour mission de synthétiser l’information scientifique, technique et socio-économique liée aux changements climatiques provoqués par l’homme. Co-prix Nobel de la Paix 2007, il a mis en évidence l’action de l’homme comme facteur déterminant du réchauffement climatique. Il publie des rapports d’évaluation reconnus comme la source d’information la plus crédible sur le réchauffement de la planète.

 

Pergélisol.

Ou permafrost en anglais. Désigne un sous-sol gelé en permanence, et qui représente environ 20 % de la surface terrestre du monde. Sa disparition est étroitement liée aux changements climatiques : il est étudié par un réseau mondial de chercheurs comme indicateur du réchauffement climatique. La fonte de cette pellicule de glace contenant du méthane est également source d’émissions de gaz à effet de serre.

 

Protocole de Kyoto.

Accord international négocié lors de la Cop3 en 1997 et entré en vigueur en 2005, qui engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020 — d’au moins 5 % suivant les niveaux de 1990 dans la période de 2008 à 2012. 184 pays sont actuellement signataires : plusieurs d’entre eux, comme les États-Unis et l’Australie, se sont retirés.

 

Réchauffement climatique.

Il serait selon le GIEC dû à 90 % à l’activité humaine et à l’effet de serre qu’elle engendre. Il concerne le réchauffement des océans et des masses d’air. Ce phénomène est à la fois plus puissant et surtout beaucoup plus rapide que tous les changements de cette nature observés dans l’histoire de notre planète, et pourrait bouleverser profondément les équilibres naturels et la vie de millions d’hommes.

 

Réfugié climatique.

Personne obligée de quitter son habitat ou son lieu de vie sous l’effet des changements climatiques pour aller vers des endroits moins impactés ou moins dangereux. En 2013, on estime que 22 millions de personnes se sont déplacées à cause des catastrophes naturelles, majoritairement au sein d’un même pays ou d’un même continent. Selon l’ONU, ce nombre de personnes peut atteindre 250 millions en 2050, même si l’instance internationale ne reconnaît pas encore le statut de réfugié climatique.

 

Transition énergétique.

Désigne le passage du système énergétique actuel utilisant des ressources non renouvelables, limitées et polluantes, notamment les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz), auxquels certains ajoutent des combustibles fissiles (matières radioactives comme l’uranium et le plutonium), vers un système énergétique basé sur des énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien.

 

Trou de la couche d’ozone.

La Terre est entourée d’une couche atmosphérique riche en ozone qui filtre les rayons solaires ultraviolets. L’utilisation de certaines substances destructrices qui décomposent l’ozone de la haute atmosphère provoque à cette altitude un trou. Ce phénomène laisse passer des rayonnements néfastes pour les organismes à la surface de la planète.

 

Valorisation des déchets.

Désigne le potentiel de réutilisation d’un résidu, d’un déchet, d’un produit usagé, soit à des fins de biodégradation, soit pour produire de l’énergie, soit en vue de sa transformation pour la fabrication de nouveaux produits. Dans ce dernier cas, on parle plutôt de recyclage.

 

WWF.

Acronyme du World Wide Fund, le Fonds mondial pour la nature. Cette organisation internationale non gouvernementale est présente dans la plupart des pays du monde et regroupe près de cinq millions d’adhérents. Elle élabore des programmes de conservation de l’écosystème et mène des actions de sensibilisation et de lobbying.